Solibo, dernier des conteurs martiniquais meurt pendant le carnaval. Sa mort passe presque inaperçue dans la liesse des jours gras.
Ici, la licence du carnaval fait écho à la liberté de l’expression du conteur, une parole en apparence déstructurée mais qui repose sur ses codes propres, connu des initiés. Patrick Chamoiseau tente d’en traduire l’essence tout en soulignant la vanité de sa tentative.
A Jacmel, en Haïti, une jeune femme blanche d’une grande famille meurt devant l’autel, juste après avoir accepté son fiancé haïtien en noces. Le carnaval populaire décidé en l’honneur du mariage fera office d’obsèques. Ici le carnaval permet l’expression du syncrétisme culturel et religieux haïtien : catholicisme et vaudou, zombification et liesse de fête, Depestre utilise le carnaval pour peindre la société haïtienne dans ses différentes strates, tout son foisonnement et sa richesse culturelle.