À l'ombre des cubes de Zaïgh

Quand l'auteur m'a proposé la lecture de ce nouveau roman, j'ai eu envie de tenter l'aventure. J'aime énormément sa plume et son don pour nous conter des histoires, aussi je n'avais pas envie de passer à côté. Il m'avait toutefois prévenue que ce dernier sortait un peu de mes genres habituels et qu'il était différent des autres livres qu'il a écrit jusqu'à présent. Cela ne m'a pas retenue et j'ai accepté de tenter l'aventure.

J'ai donc fait la connaissance de Muria qui va devoir s'expatrier sur une autre planète pour le service après-vente de son entreprise. Même si cela s'avère un peu soudain et pour une longue durée, elle voit du sens à cette opportunité de quitter son quotidien et de voir autre chose. Mais tout ne va pas se passer comme elle l'imaginait et sa vie va être bien différente sur HélioHarba où elle aura fort à faire !

Dès le début, l'auteur nous montre que quel que soit le genre littéraire, il maitrise son récit et son style reste toujours aussi prenant et fluide. Ce roman est effectivement bien différent des autres que j'ai lu, car il s'agit surtout de découvrir le quotidien de Muria pendant son expatriation, les difficultés qu'elle peut rencontrer au travail, ce qui ce joue par derrière (pouvoir, argent, etc.), les difficultés qu'il peut y avoir avec la hiérarchie, etc. C'est vraiment une analyse du monde du travail, un monde où tout est loin d'être rose…

C'est assez inattendu comme l'auteur traite ce thème. Pourquoi ? Parce qu'ici point d'action, point de rebondissements à gogo, point de rythme effréné. Il s'agit vraiment du quotidien de Muria avec ses hauts et ses bas et tous les problèmes liés à la pratique de son travail sur une planète qui n'est pas la sienne et où la barrière de la langue ne lui permet pas toujours de faire son travail correctement.

J'ai d'ailleurs beaucoup aimé le parti pris de l'auteur d'indiquer en italique quand Muria parle une autre langue et de transcrire telle quelle la façon de parler des uns et des autres avec les erreurs grammaticales par exemple. Si elle ne comprend pas une langue, nous nous retrouvons avec des suites de lettres illisibles qui symbolisent bien la totale incompréhension dans laquelle elle est plongée. C'est vraiment un plus intéressant et qui nous plonge totalement dans ce qu'elle vit.
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Quand l'auteur me disait que ce livre sort de mes genres de prédilection, il avait bien raison. Je dois admettre que je n'ai pas été totalement transportée dans le récit, car ce n'est pas forcément mon style d'histoire à la base. Par contre, j'ai beaucoup aimé le personnage de Muria et je trouve que l'auteur a dépeint de façon très réaliste le monde du travail dans lequel elle évolue, de quoi faire des parallèles avec ce que nous vivons. C'est donc une fresque intéressante, même si elle ne m'a pas totalement passionnée.

En bref, si le thème vous intéresse et que vous avez envie de découvrir le quotidien de Muria, je ne peux que vous conseiller de découvrir cet ouvrage, car le style de l'auteur vous emportera sans difficulté dans cette analyse intéressante du monde du travail.

Un moment de lecture agréable avec ce livre SF, même s'il m'a manqué un petit quelque chose.
L'écriture de l'auteur n'est pas une découverte (j'avais particulièrement apprécié Les corbeaux brisés ou Sortir de la brume). J'ai donc retrouvé avec plaisir sa plume précise et dynamique. Il nous propose ici un univers complètement maîtrisé, dans un futur assez lointain.
Muria, dans le cadre de son travail, est envoyée pour une durée de minimum 6 mois sur la planète HélioHarba. le plus gros marché de l'entreprise pour laquelle elle travaille. Elle va découvrir une façon de vivre très différente de ce qu'elle connait, une avancée technologique moindre, une guerre civile qui s'annonce, la barrière du langage…
Nous la suivons dans son installation, les solutions qu'elle doit trouver pour mener à bien son travail…en bref ; toute sa vie « d'explanétisée ». J'ai bien aimé découvrir ce monde en même temps qu'elle.
Le récit est agréable à lire, même si le rythme est un peu lent. L'auteur a travaillé a structuré son contexte et ses personnages. Il donne même l'histoire d'HélioHarba.
Impossible de ne pas faire un parallèle avec notre propre société. Les conditions de travail, les exigences des patrons et des clients, les conflits que peut amener une religion extrémiste ou un gouvernement dictatorial, la circulation urbaine... nous rappelle notre propre vie.
D'autant plus que certains noms sont des anagrammes de mots « bien de chez nous ». Par exemple Hnipsx-SPHINX ; Eirxanelad-ALEXANDRIE ou Zaïgh - (al) GIZAH ( Guizeh en arabe).
Certes, la vie de Muria n'est pas de tout repos mais on ne peut pas dire qu'il y ait de l'action. Ce n'est pas un roman d'aventures. L'auteur a décortiqué, analysé le monde du travail, les difficultés de l'expatriation. en les transposant non seulement dans le futur mais également sur une autre planète (qui ressemble d'ailleurs par bien des points à notre Terre).
Je savais que j'allais voir cette thématique dans le roman, mais je pensais quand même trouver un récit plus mouvementé et pas seulement les trésors d'ingéniosité de Muria et la somme du travail qu'elle accomplit.
Ma lecture a été agréable, ça se lit bien mais j'aurais aimé une « vraie » aventure SF, avec des découvertes, des rebondissements. Quelque chose de beaucoup moins concret en somme. Surtout que tous les éléments sont présents pour ça, que l'univers est pensé et pas seulement posé. C'est dommage de l'avoir pensé et créé et de ne pas l'exploiter plus que ça. Mais ce n'était pas le but de l'auteur.
En résumé c'est un bon moment de lecture, dépaysant tout en étant très (trop) concret, une bonne réflexion mais qui manque un peu d'une « vraie » action.

Je remercie l'auteur pour l'envoi de son roman en service presse.
Même si ça n'en a pas tous les critères ça ressemble fort à un planet opera, le lecteur découvre une autre planète avec d'autres moeurs, d'autres coutumes, un langage spécifique, il y a également une certaine mise en scène de la civilisation, un contexte.
Sur cette dite planète, nous suivons l'arrivée de Muria envoyée par son supérieur pour s'occuper du service après-vente de la société. Avec elle, nous allons découvrir la planète HélioHarba, nous allons vivre son quotidien, ses batailles, ses choix et ses interactions avec des natifs. Car c'est de cela qu'il s'agit, le récit d'une femme « explanetisée », abandonnée par sa direction, tiraillée par les clients, peu soutenue et qui doit faire avec une équipe qui n'en fait qu'à sa tête.
Je l'ai lu comme le journal de bord d'une femme relatant ses conditions de travail, les exigences des uns et des autres, l'environnement dans lequel elle évolue. J'ai bien aimé toutes les explications techniques, les difficultés liées à l'expatriation, Muria est seule, sans famille sans ami, sur une planète qui connait les coups d'état, à la chaleur écrasante, la propreté douteuse et où règne une atmosphère oppressante et dangereuse. Ça se passe sur HélioHarba mais ça colle parfaitement à notre société sur notre planète.
Je n'avais pas d'apriori sur ma lecture et j'ai très vite compris que les cubes de Zaigh faisaient partie du décor, comme un point d'ancrage pour Muria, que ce n'était pas un roman d'aventures mais plus une étude bien décortiquée du monde du travail. Mais pas que…. On y voit également l'adaptation d'une femme dans un monde d'hommes, la difficulté des relations professionnelles, les amitiés naissantes, les rapports humains et surtout des thèmes récurrents comme le pouvoir, l'argent, la domination, la manipulation et même le chantage.
La plume de l'auteur est fluide, dynamique et malgré qu'il n'y ait pas d'actions à proprement parler ça n'est pas ennuyeux, les descriptions suffisantes pour bien appréhender l'environnement. Les personnages sont travaillés, je me suis attachée à Muria, j'ai ri devant les facéties de Delmo, détesté Taazom et Vilsa mais pas pour les mêmes raisons. C'est différent de ce que je lis habituellement mais j'ai passé un bon moment de lecture.

J'ai lu “A l'ombre des Cubes de Zaïgh” de Sylvain Namur qu'il m'a proposé via Simplement Pro. Ce roman m'impressionnait. Il me faisait peur notamment à cause de son nombre de pages, et… je ne sais pas. J'avais peur de le lire. Mais quand il faut, il faut. J'ai retroussé mes manches, ajusté mes lentilles sur mes yeux, et hop, c'est parti !

Dans un futur très lointain, les hommes ont colonisé nombre de planètes dans la galaxie. Les voyages interstellaires se font en une journée. Muria travaille au service après-vente pour une société qui fabrique des glisseurs de guerre. Elle est envoyée sur HélioHarba pour une mission d'un an et mettre en place sur cette planète un atelier de réparation. Une fois sur place, le choc culturel est violent. Cette planète, qui tient beaucoup de l'Egypte, n'a rien à voir avec ce qu'elle a connu et nous la suivons dans son quotidien pour mener sa mission à bien envers et contre tous.

Alors comment expliquer combien ce roman où il ne se passe strictement rien, où nous suivons juste Muria dans son travail, m'a plu ? La plume de l'auteur est fabuleuse. Les concepts abordés sont parfaitement décrits, de manière très claire et accessible. Les paysages, les comportements des locaux, les difficultés de Muria à s'intégrer… tout est parfaitement décrit, je voyais le film se dérouler dans ma tête. Muria a un implant qui lui permet notamment de se passer des documentaires sur cette planète dans la tête. Ce fut une idée de génie de l'auteur afin de nous apprendre tout ce qu'il faut savoir sur cette planète, ses origines, son fonctionnement, ses religions. L'auteur a utilisé nombre d'anagrammes pour nommer les planètes, les lieux. Si vous décidez de lire ce livre, vous allez sûrement vous amuser, comme moi, à retrouver à quelle ville sur terre correspond tel ou tel nom dans le livre.

J'ai adoré Muria qui est juste tellement douce, juste, compréhensive. Elle essaie de se mettre à la place du peuple rencontré sur HélioHarba, sans les juger. Alors qu'elle en a peur, au début, tant ils sont tous différents de là d'où elle vient, elle en vient à les aimer.

Ce roman tranche de vie est tout en douceur et en acceptation de la différence de l'autre, tout en nous plongeant dans un univers de science fiction passionnant. Je vous conseille donc de découvrir la plume de Sylvain Namur qui vous charmera peut-être autant que moi !
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Je commencerai cette chronique en parlant de l'écriture de l'auteur. C'est un style dynamique et immersif. On est totalement plongé dans le monde qu'il nous décrit. C'est facile à lire et agréable.

Mais…

Mais c'est peut-être la seule chose qui sauve ce roman. Car il ne s'y passe rien. Absolument rien. J'ai attendu tout le livre qu'il se passe quelque chose.
J'avoue que je n'ai pas compris où l'auteur voulait nous mener. Oh, il sait très bien nous décrire des pannes et la manière dont la protagoniste arrive à les réparer. Mais, à part ça…

C'est comme ces fameux cubes qui donnent le titre au roman. Tout le long du livre, je me suis attendue à ce qu'ils jouent un rôle. Mais non, point d'aventure. Pourtant, il y avait matière à faire quelque chose, des attentats, des soulèvements, des problèmes religieux. Une situation politique pour le moins explosive dans laquelle nos protagonistes évoluent chaque jour.

Nous côtoyons une jeune femme qui est missionnée sur une planète pour assurer un service après-vente. Chaque jour, elle fait un rapport. C'est ce rapport que j'ai eu l'impression de lire, un rapport un peu long, un peu trop…
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