C'est l'art des maîtres de tout dire en un mot, et l'on peut affirmer après étude que les écrivains primitifs de plain-chant y excellèrent. Il fallait être court et précis, pour ce peuple rudimentaire de chrétiens dont la mémoire serait leur livre unique.
J'écrivis à Gounod, pour le remercier de m'avoir inspiré le désir de pénétrer dans la connaissance de cet art, et de me rendre à Solesmes, à l'école même des mélodies grégoriennes que l'érudit Dom Pothier reconstituait si précieusement, d'après la collation des manuscrits anciens et authentiques. De cette abbaye et de cette école, j'enverrais au Maître un rapport aussi impartial que je saurais le recueillir et l'écrire, d'abord en notes de voyage, et enfin en un mémoire plus médité et plus définitif, que Charles Gounod se proposa de lire à ses illustres confrères de l'Académie des Beaux-Arts.