AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Justice League 3001 tome 2 sur 2

Scott Kolins (Illustrateur)
EAN : 9781401264727
144 pages
DC Comics (04/10/2016)
3.75/5   2 notes
Résumé :
TOTAL ECLIPSO!

The war is over. The world is overrun. And the good guys lost.

The legions of Lady Styx have overwhelmed galaxy after galaxy, destroying their defenders and converting their people to her sinister creed. Even the Justice League, the future’s greatest super-team, has fallen before her wrath.

But amid the carnage, there are survivors who still stand against the darkness—and newcomers ready to take up the man... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Justice League 3001, tome 2 : Things Fall ApartVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Déjà vu all over again (épisodes 1 à 6 + Sneak peek) qu'il faut impérativement avoir lu avant. Il contient les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2016, coécrits par Keith Giffen & John-Marc DeMatteis. Les dessinateurs sont les suivants : Chris Batista pour l'épisode 7, Scott Kolins pour les épisodes 8 à 11, Colleen Doran & Timothy Green pour l'épisode 12, Colleen Doran pour les histoires en fin de chapitre des épisodes 9 & 10, consacrées à Lois Lane & Ariel Masters.

À la fin du tome précédent, une armée robotique de scullions avait surgit de nulle part pour mettre en oeuvre un nouvel ordre à l'échelle de la galaxie. Ils avaient annoncé l'avènement de Lady Styx, comme despote intergalactique. La Justice League de l'an 3001 avait été contrainte de battre en retraite. Cette Justice League se compose de versions étranges (et expliquées dans les tomes précédents) de Supergirl (en provenance du temps présent), Batman (Tina), Ice (Tora Olafsdotter), Wonder Woman, Fire, Guy Gardner et Flash (Teri Magnus). Ces superhéros ont dû fuir et se réfugier dans un lieu secret pour échapper aux Sculions, capables de se régénérer à grande vitesse en se dédoublant, et capables de s'adapter aux capacités des individus qu'ils combattent.

L'équipe dispose d'un téléporteur qui leur permet d'aller et venir à leur guise. Contraints et forcés, les membres doivent retourner à la vie civile en briguant un emploi capable de leur donner des informations sur le nouveau régime mis en place si rapidement. Mais certains d'entre eux préfèreraient en découdre au plus vite, quitte à trouver une mort digne au combat. Teri Magnus propose de retourner au Projet Cadmus pour essayer de trouver des indices sur l'identité réelle de Lady Styx. Cette dernière n'attend pas que ses derniers ennemis réussissent à trouver des armes assez puissantes pour avoir une chance de la battre. Elle a récupéré Terry Magnus (le frère jumeau de Teri) et l'a transformé en Eclipso. Il a alors assemblé plusieurs individus dotés de superpouvoirs pour former la Légion de la Ruine.

En apprenant le lancement de la série Justice League 3000 en 2014, le lecteur s'en était pourléché les babines à l'idée de retrouver le duo mythique de la JLI, sur un nouveau de titre de la Justice League, qui plus est éloigné de la continuité, donc avec une liberté de délire assez grande. Il s'était vite rendu compte que Keith Giffen & John-Marc DeMatteis s'étaient associés une nouvelle fois pour avant tout raconter une histoire, sans revenir au ton de la comédie de situation qui avait les beaux jours de Justice League International en 1987. Il y avait bien quelques clins d'oeil aux années 1980, et quelques prises de bec, mais dans une moindre mesure. le constat reste le même dans cet ultime tome. Cette série n'ayant pas su attirer assez de lecteurs, elle se termine à l'épisode 12, intitulé Cancelled (annulé) comme un dernier clin d'oeil, un signe de dérision.

Comme dans les tomes précédents, les auteurs ont plus misé sur l'intrigue que sur les personnages. Giffen & DeMatteis en donnent pour leur argent avec des épisodes comprenant de nombreux rebondissements, et des phylactères denses, sans être envahissants. Ils gèrent à la fois une mainmise d'un mystérieux despote sur le gouvernement galactique, avec une prise de pouvoir aussi soudaine qu'efficace, une enquête menée par les membres de cette Justice League peu banale (7 membres), les recherches de Lois Lane et Ariel Masters, les rapports heurtés entre ces membres, le retour d'autres personnages dont une nouvelle itération d'Eclipso et le retour du pire des Green Lantern (G'nort), des liens avec la continuité. Comme à son habitude, Keith Giffen a bien fait son travail avec une intrigue solide, charriant une belle distribution de personnages. Il s'approprie le cliché du criminel qui veut devenir le maître du monde en établissant qu'il a réussi. Il se moque gentiment des clichés habituels, avec des personnages qui veulent foncer dans le tas pour se montrer plus fort que le tyran. Leurs coéquipiers leur rappellent que ce n'est pas en détruisant quelques sculions qu'ils renverseront un régime, ou qu'ils remettront en cause l'hégémonie dudit tyran. Contrairement à certains de ses collègues, il gère bien les déplacements d'une planète à une autre par le biais d'un dispositif de téléportation. le lecteur qui a lu la série depuis son début avec Yesterday's lives a le plaisir de constater que les intrigues secondaires ne sont pas oubliées et sont bouclées comme il se doit, comme celle liée au shérif Tariq, ou celle liée à Starro.

Au vu de la densité narrative, le lecteur se dit que les auteurs ont peut-être dû accélérer le rythme pour pouvoir boucler leur histoire dans le nombre d'épisodes qui leur était imparti. Il constate que par voie de conséquence John-Marc DeMatteis dispose de moins de place pour faire exister les personnages, les dialogues servant avant tout à apporter des informations sur l'intrigue. Il réussit quand même quelques moments remarquables : Wonder Woman dépassant le stade d'individu qui tape d'abord et qui réfléchit après, Guy Gardner risquant de voir la personnalité de Shiryalla supplanter la sienne, Tina (Batman) se rendant insupportable par son manque de contrôle de soi et ses réparties sarcastiques qui fusent. Il doit parfois faire avec la propension iconoclaste marquée de Giffen, sans réussir à tout sauver, comme le rôle vraiment trop exagéré de Sinestro.

L'époque à laquelle se déroule l'histoire est propice au rapatriement de personnages emblématiques de l'univers partagé DC, sous une forme remaniée. le lecteur prend un malin plaisir à détester cette version de Lois Lane. Il prend Guy Gardner et G'nort en pitié. Il regrette que les auteurs n'aient pas disposé de la place nécessaire pour pouvoir développer suffisamment la Légion de la Ruine. Il se demande où sont passés Booster Gold et Blue Beetle. Il se rend compte que la fin prématurée de la série n'aura pas permis de développer ces éléments de manière à ce qu'ils expriment toute leur saveur.

Le premier épisode est dessiné par Chris Batista, sur la base d'un découpage effectué par Keith Giffen qu'on a déjà connu plus inspiré sur cette tâche. Les dessins sont denses comme ceux de Scott Kolins, mais plus appliqués et plus fades. Les expressions des visages manquent de nuances, et les postures manquent d'originalité. Les images font leur travail narratif, mais sans réelle saveur. C'est donc un vrai plaisir de retrouver les dessins plus rentre-dedans de Scott Kolins pour les 4 épisodes suivants. Les formes sont souvent détourées par des traits de contours fins et secs, ce qui confère une impression de spontanéité aux images, ainsi qu'une impression de forte densité visuelle, que certains pourront trouver un peu surchargée. Kolins embrasse pleinement les conventions visuelles propres aux comics de superhéros : personnages souvent agités, décors baroques, décharges d'énergie, postures bagarreuses et agressives. Ces dessins sont rehaussés par une grande attention portée aux détails, donnant une forte consistance à chaque costume, chaque décor, et prouvant que le dessinateur s'investi fortement dans ce qu'il raconte, ce qui a pour effet d'augmenter le degré d'immersion du lecteur. La mise en couleurs précise et appliquée des studios Hi-Fi augmente la facilité de lecture des cases, en accentuant la distinction entre chaque surface. Scott Kolins compense la densité de la lecture par des dessins à l'énergie juvénile et communicative.

Il appartient donc à Colleen Doran (auteure de A distant soil, et dessinatrice de Gone to Amerikay ou de Amazing Fantastic Incredible: A marvelous memoir) de suppléer Scott Kolins, tout d'abord par 2 récits de 5 pages en fin des épisodes 9 & 10, puis dans le dernier épisode. Pour le fil narratif consacré à Lois Lane et Ariel Masters, elle réalise des dessins également avec une bonne densité d'informations visuelles, mais plus propres sur eux que ceux de Kolins, plus posés. La narration visuelle revient vers des comics traditionnels, mais en conservant les détails baroques conçus par Kolins. le dernier épisode conserve également ce bon niveau de détails, mais avec un découpage et une mise en scène plus conventionnels, en particulier pour l'affrontement final. Sans retomber dans une production mensuelle insipide, la série perd quelques degrés de personnalité.

Avec ce dernier tome de la série, le lecteur apprécie l'inventivité des auteurs, la rigueur de l'intrigue, les efforts de caractérisation des personnages, l'énergie débridée de Scott Kolins. Mais il ne peut que regretter que la fin ne survienne trop vite et trop tôt. Plusieurs idées n'ont pas pu être suffisamment développées. Les dialogues ont trop à faire en termes d'information sur l'intrigue pour pouvoir exprimer la personnalité de chaque personnage. Scott Kolins doit boucler ses épisodes trop vite pour pouvoir tous les assurer. D'un côté le lecteur éprouve une forme de satisfaction à ce que les auteurs aient pu mener leur histoire à son terme ; de l'autre il regrette cette précipitation qui nuit gravement à la qualité de la narration.
Commenter  J’apprécie          20


autres livres classés : comicsVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Les super-héros et super-héroïnes de comics

Eternel amoureux de Loïs Lane, il vient de Krypton :

Batman
Superman
Spiderman

15 questions
604 lecteurs ont répondu
Thèmes : bande dessinée , super-héros , comicsCréer un quiz sur ce livre

{* *}