Se souvenir des beaux lendemains

Autant vous le dire tout de suite, je suis littéralement tombée sous le charme...et pour cela, je tiens à remercier Sandrainard (l'un des membres de Babelio) qui m'a invitée à découvrir cet auteur en me rendant tout simplement sur sa page facebook et l'auteur lui-même qui a eu l'extrême gentillesse d'aller chercher pour moi cet ouvrage que j'avais commandé et de me l'expédier...dédicacé qui plus est !

Bref, ici, la lecteur se plonge dans le monde du show-biz et plus particulièrement dans l'univers de la chanson où Nilse, un jeune chanteur propulsé au sommet de la gloire. A première vue, ce dernier a tout pour être heureux : il est riche, il a réalisé son rêve, il fait craquer toutes les filles, a déjà sorti trois albums et ce n'est pas fini...Mais cependant, à bien y regarder de plus près, son existence est creuse puisqu'en se laissant enivrer par le succès, il est passé à côté de l'essentiel : l'Amour avec un grand A.
Non seulement il n'a plus de liens avec sa famille ni même avec ses amis d'enfance (il a énormément de connaissance mais en général, ses véritables amis, on les compte sur les doigts des mains - et encore je suis optimiste car, en ce qui me concerne, ces derniers se comptent sur les doigts d'une seule main-) mais en plus de cela, il a laissé partir celle qu'il aimait plus que tout : Louise.
Si certaines choses sont malheureusement irréparable puisque l'on ne peut pas revenir en arrière, d'autres en revanche le sont et pour réparer ce qui peut encore l'être, il suffit juste de se rendre compte de ses erreurs à temps ! Nilse (ou disons plutôt Charles puisque vous vous doutez bien que Nilse n'est qu'un nom de scène...on ne peut pas être une star internationale et être adulée de toute la gente féminine et se faire appeler Charles, vous ne trouvez pas ?) va donc voir sa vie chambouler...A cause de quoi (ou grâce à quoi serait préférable) : d'un livre !

Eh oui, désolée de ne pas vous en dire plus mais je ne veux rien dévoiler car j'aimerais vraiment arriver à éveiller votre curiosité et vous inviter à venir découvrir CE LIVRE par vous-mêmes. L'écriture est fluide, les chapitres courts et les libraires qui ont fait cette quatrième de couverture ont à mon avis tout à fait raison en disant "Si vous ouvrez ce livre, débranchez votre téléphone et réservez votre soirée, c'est plus sûr" car en ce qui me concerne, je n'ai pas pu le lâcher. A découvrir !

C'est sur la recommandation de Sandrainard, un membre de Babelio, que j'ai contacté sur Facebook Nicolas Carteron. Sandrainard avait été particulièrement élogieuse sur ses livres d'une part, qu'elle compare aux excellents thrillers de Maxime Chattam, et sur l'auteur lui-même, en qui elle a découvert "un jeune homme très gentil qui prend le temps de répondre aux lecteurs et de discuter avec eux". Il ne m'en faut pas plus pour m'intriguer, je contacte donc Nicolas Carteron, qui me répond en effet avec beaucoup de gentillesse et me propose, si je souhaite découvrir son univers, de commencer par Se souvenirs des beaux lendemains. Voilà pour la petite histoire...

Se souvenir des beaux lendemains, écrit à la 1re personne, nous narre l'histoire de Nilse, une véritable star de la chanson, un homme imbu de sa personne, narcissique à souhait et profondément égoïste... Nilse a pour habitude lors de ses concerts de choisir une jeune fille du public, qu'il ramène dans un hôtel sur les Champs. Il lui fait boire du champagne, lui saute dessus, avant d'aller marcher une bonne heure dans Paris. C'est son rituel. Mais cette nuit-là, lors de sa promenade, il tombe sur un livre abandonné sur un banc qui lui est clairement adressé, puisque son véritable nom, Charles, y est mentionné. L'auteur du livre lui explique qu'il a le choix, soit de le jeter et ne plus y penser, soit de découvrir qui elle est (il semblerait que ce soit une femme) et la retrouver pour découvrir la suite...

Cet ouvrage de Nicolas Carteron n'a rien d'un thriller de Chattam, la comparaison sera peut-être plus pertinente avec un autre de ses livres. Ici les deux mondes sont littéralement opposés, le genre n'est pas du tout le même, donc la comparaison s'arrête là. Ne m'attendant pas du tout à ce genre d'histoire, et ne sachant pas très bien à quoi m'attendre d'ailleurs, j'ai réellement été surprise par Nicolas Carteron. Se souvenir des jours heureux est en fait le cheminement intérieur de Nilse, qui se souvient qui il est vraiment, au fur et à mesure des chapitres du mystérieux livre et des événements qui lui permettent de revivre sa propre histoire... Mais n'y voyez pas là un livre ennuyeux sur une star qui a pris la grosse tête, le suspense est bien présent, l'émotion aussi, du moment où Nilse découvre le livre, jusqu'à son point final.

Je ne me serais jamais arrêtée sur ce livre en librairie, ce qui est un tort car j'y ai trouvé une lecture très agréable, pleine de suspense, d'originalité, d'émotion, dont on ne découvre véritablement le sens qu'à la fin. Je suis curieuse à présent de découvrir les autres écrits de Nicolas Carteron !

Depuis que Charles Piller est devenu Nilse, un jeune chanteur international adulé par ses fans, le succès lui a fait oublier sa vie d'avant. Imbu de sa personne, égoïste, uniquement préoccupé par ses ventes de disque, à l'image d'un célèbre acteur français, il se plait à parler de lui à la troisième personne...
Un livre déposé à son intention sur un banc de la ville va se charger de le ramener dans le droit chemin. Mais qui est à l'initiative de ce jeu de piste risqué ?

Ce roman est le troisième d'un jeune auteur de 23 ans qui m'était jusqu'alors totalement inconnu et je suis agréablement surprise. Certes, je suis plus branchée noirceur que guimauve, mais son style, qui nous emmène aussi bien de l'humour à l'émotion, qui emprunte par-ci, par-là des paroles de chansons ou fait allusion à des faits divers, m'a plu. Un petit côté Musso pour la trame romanesque, et un côté Legardinier pour les bons sentiments mais attention, point trop n'en faut car je trouve qu'en abuser est indigeste ! Certes, on devine rapidement où l'auteur veut nous conduire ainsi que son personnage principal et la fin n'est pas très surprenante. Un petit plaisir de lecture agréable comme l'orange sucrée que l'on déguste auquel je donne la note de 15/20.

Tout d'abord je voudrais dire merci à Patpepette et Missnefer mes copinautes pour m'avoir fait connaitre Nicolas Carteron. Je serais passée à côté d'une très jolie plume, fluide, douce et tout en finesse. Ce roman est une très belle leçon de vie.
Nilse chanteur à minettes, égocentrique, narcissique et imbu de sa personne trouve un début de livre sur un banc qui lui est personnellement destiné. A partir de là, il va à la course aux indices pour d'abord connaitre qui, mais aussi pourquoi et dans quel but. Ce périple émotionnel va l'obliger à repenser à ses choix du passé et ses conséquences.
C'est mon deuxième livre de cet auteur. J'avais commencé par Elle était si jolie, immense coup de coeur. J'ai beaucoup aimé celui-ci même si le coup de coeur n'y est pas comme l'autre. Et oui on compare toujours. Cette histoire m'a tenue en en haleine jusqu'à la dernière page et j'ai suivi le parcours de Charles. J'ai eu énormément d'empathie pour lui, beaucoup de peine pour ses choix passés.
Alors pourquoi ce n'est pas un coup de coeur alors que j'ai vraiment aimé. Et bien, je me suis doutée du pourquoi cette chasse au chapitre. Je n'ai pas été surprise à la fin. La seule chose qui m'a prise au dépourvue c'est son choix final.
Se souvenir des beaux lendemains est vraiment une très belle histoire, pleine d'espoir malgré nos mauvais choix, qui donne le sourire. J'ai adoré le personnage de Nilse/Charles. Tellement sensible mais il se perd dans sa quête de gloire. J'ai un petit hic mais bon je pinaille car ça n'enlève rien au roman, j'aurais aimé connaitre le retour à la réalité de Nilse avec Herbert (juste pour savoir même si ça m'est égal).
Encore merci mes copinautes pour cette découverte. J'ai tous les romans de Nicolas Carteron donc je pourrais me donner le sourire et au moins je suis sure de ne pas me tromper.

N°939– Juillet 2015

SE SOUVENIR DES BEAUX LENDEMAINS - Nicolas Carteron – Grannonio.

Nilse, ou si l'on préfère Charles Pillier pour l'État-Civil, est une star internationale de la chanson à qui tout semble sourire. Comme souvent, c'est un personnage suffisant, narcissique, égoïste, capricieux… le succès lui a fait oublier sa vie antérieure. Dans Paris désert, il découvre sur un banc, par les hasards du « Cross-Booking » un livre qui lui est dédié personnellement et dont l'auteure inconnue, et qui semble être une femme, lui propose soit de jeter ce livre soit de la découvrir. Il choisit d'en savoir plus mais cette invitation va bouleverser sa vie et va lui faire remonter le passé, entre illusions, compromissions, trahisons, amours et amitiés perdues, succès et certitude qu'il est l'objet d'une vengeance. C'est en fait un jeu de piste laborieux et un peu cruel où chaque chapitre est précédé d'une énigme qui cache un lieu où Nilse doit se rendre pour en savoir davantage et passer au suivant. Cette pérégrination va compromettre sa carrière où le succès ne tient qu'à un fil, il le sait mais la curiosité est la plus forte. Elle l'entraînera dans de nombreux pays d'Europe et dans des lieux où s'est déroulée son enfance et où chacun lui réserve une surprise.

Le succès est grisant surtout pour celui qui a tout sacrifié pour l'obtenir et qui l'a espéré longtemps. Sans qu'il le sache, quand Charles est devenu Nilse, il a fait le sacrifice de sa liberté personnelle, il en prend maintenant conscience. Il appartient à Herbert, son producteur, qui entend bien rentabiliser l'investissement qu'il a fait avec lui. Il ne peut même pas chanter ses propres compositions, quant à sa liberté d'aller de de venir, elle est conditionnée par les décisions qu'Herbert prend pour lui. Et puis il a cette mystérieuse Louise, un amour de jeunesse jamais oublié mais délaissé pour obtenir le succès tant espéré. A travers ce roman découvert sur ce banc, elle entend le remettre dans le droit chemin et Charles lui obéit, tiraillé entre son avenir et son passé. Depuis qu'il est célèbre, il se croit autorisé à régenter les affaires d'une famille qu'il a pourtant abandonnée, s'opposer à tout ce qui ne lui plaît pas, entre volonté de faire exploser les choses longtemps tues, les secrets jalousement gardés, les caprices d'une star, culpabilité et pardon pour ne pas tout perdre, face à la mort et au temps qui passe. L'épilogue m'a quand même un peu déçu et je m'attendais à autre chose dans cette histoire d'amour, mais je n'oublie pas que nous sommes dans une fiction. S'agissant d'une star, le titre du roman « Même les étoiles s'éteignent » qui est le titre d'une éventuelle chanson qu'il écrira peut-être, était une indication sur l'épilogue et sur la vanité des choses de ce monde, leur coté transitoire et fragile que résume assez bien la phrase du poète « Rien n'est jamais acquis à l'homme, ni sa force, ni sa faiblesse ni son coeur... ».

A l'aide de nombreux analepses, l'auteur déroule cette histoire un peu rocambolesque mais qui dépeint bien le parcours de Nilse et les compromissions dont il doit faire preuve s'il veut rester sur le devant de la scène. L'intrigue est intéressante. La 4° de couverture pose une question « Un livre a-t-il déjà changé votre vie ? ». J'ai choisi de poser la question autrement, de voir ce roman comme un défi de l'auteur lui-même. Est-il capable de faire lui aussi de grands sacrifices pour obtenir et cultiver le succès ? le jeu en vaut-il la chandelle ?

J'avoue que jusqu'à présent je ne connaissais pas Nicolas Carteron. Je n'en ai entendu parler que par les lectrices de Babelio apparemment enthousiastes. C'était suffisant pour aborder le roman de ce jeune auteur sans doute plein d'avenir et qui m'a procuré une lecture agréable. Il a sans doute tout ce qu'il faut pour réussir dans cette partie si on en juge par tout ce qui se publie chaque année !

Hervé GAUTIER – Juillet 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
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