III LA NUIT DES AUTRES
Percée
de-ci de-là
sans
rancune cependant
envers les lanternes qui cherchent.
Pourvu
quelles soient
tremblantes au bout du bras,
précèdent
les consciences scrupuleuses.
p.47
I LA NUIT A SOI
« C'est une nuit que voici en somme
dans le bruit de tête »
EMMANUEL LAUGIER
Mémoire du mat
L'intime
la compacte,
celle
qui nous cloue,
hiboux
encore vivants,
dans
le ventre des horloges.
A
quatre heures
coupée
en deux,
elle
est un fruit
dont
on voit l'intérieur,
l'insomnie
comme un noyau.
La
laisser venir,
mais
en nous tournant
contre le mur,
ou
de biais
vers la fenêtre :
nos
morts
ne sont jamais couchés
sur
le côté.
p.11-12-13
II LA NUIT DU CHANT
Le
jour est trop contraire :
elle
n'a pas de frère.
Seuls
les deux crépuscules
sont
princes de même sang.
p.34
II LA NUIT DU CHANT
Est-ce
par ambition
qu'elle
s'empara
des yeux d'Homère ?
Emblème
en tout cas bien trouvé,
pour
durer jusqu'à nous.
Guerrier
aux bonnes jambières,
qu'elle enveloppe à point nommé;
princesse
aux bras blancs
qu'elle dérobe au bon moment :
cape
ou nuage, elle s'exécute,
un jeu terrible de cache-cache
où
mieux que les hommes,
trichent les dieux.
p.27-28
III LA NUIT DES AUTRES
La
bienveillante, la bannie,
celle
que les maîtres ont bafouée,
au
nom de quelle lumière ?
Que
les puissants le sache :
à
l'horizon,
elle
se hisse
plus
qu'elle ne tombe,
c'est
par l'épaule
qu'elle
apparaît,
bouscule
leur démesure.
p.43-44