Frieda von Richthofen est une personne et une personnage intéressants. C'est une femme qui se découvre et s'affirme, aliénée par la société bien-pensante mais surtout hypocrite. Les femmes ne sont d'ailleurs pas en reste, puisqu'elles en ont intégré les contraintes : prends un amant mais reste mariée, fais attention à ta réputation…
Je n'ai pas adhéré plus que cela au style. J'ai apprécié le fait que l'on traverse divers points de vue qui nous permettent de découvrir la fragilité de certains personnages, voire leur médiocrité. Cependant, je me suis vite lassée. Je pense que j'aurais préféré lire une biographie, car je suis restée sur ma faim lorsque j'ai parcouru les repères historiques au terme de l'oeuvre.
L'ensemble reste évidemment intéressant puisqu'il esquisse le tableau d'une société dans laquelle les femmes sont davantage « possession » que « propriétaire » de leur propre être ; on aborde notamment la dichotomie entre la mère et la putain (si vous me pardonnez le terme vulgaire) ; d'ailleurs,
Frieda se trouve privée de ses enfants, ayant abandonné son statut de femme respectable.
C'est donc plutôt pour le thème que je pourrais conseiller cet ouvrage ; il ne m'aura cependant pas marquée.