Je ne saurais pas vraiment comment l'expliquer mais il fait parti de ces livres qu'on lit à voix haute. Son auteur, dramaturge et écrivain, a vraiment le sens de la théâtralité.
En lisant à voix haute ces pages, je me suis rendu compte que j'aimais toujours autant lire à voix haute mais surtout que naturellement, en découvrant le texte, on y met des intonations.
Très honnêtement, c'était une lecture incroyable pour l'oralité mais aussi pour le propos. On découvre huit femmes, d'âge et de milieu différent. Les destins, eux aussi, ne sont pas les mêmes et chaque monologue nous invite, le temps d'un instant, à entrer dans leur quotidien. Violence psychologique, physique, mensonge, disparition… Les femmes sont autant victimes que bourreaux dans ces textes et c'est ce qui le rend intéressant à mes yeux.
Au travers de ces récits, on s'interroge à la fois sur la condition des femmes mais aussi et surtout sur les limites de l'acceptable. Dans une culture aussi différente de la nôtre, il est facile de basculer dans le jugement, de considérer certaines pratiques comme barbares. Peut-être qu'elles le sont, peut-être pas : je ne suis pas là pour trancher. Cette lecture m'a ouvert des horizons que je ne soupçonnais pas et cela me conforte dans mon challenge littéraire : lire des auteurs de culture que je ne connais pas m'invite irrémédiablement à questionner mes croyances et en découvrir d'autres.
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