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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Huit monologues de femmes ,très courts.
A la première personne,dans un style parlé,direct,simple,des confidences féminines divers.
Une mégère qui cocufie son mari avec "son cousin", une autre qui le laisse séduire par une lycéenne,une prostitué qui fait la morale aux épouses,une jeune fille qui se fait violer mais prend le chemin de la résilience, une femme au chômage qui fait faire la manche à ses gosses.....autant de femmes qui malgré les revers de la vie prennent leurs destins en main,à leur façon.

Écrit par un homme pour le théâtre,un livre qui nous vient du Tadjikistan,un pays d'Asie Centrale de l'ex-USRR,à forte majorité (95%) musulmane,forcément conservateur(?). Donc des confessions dont la liberté de ton est d'autant plus étonnante ( en passant,je ne connais ni le pays, ni la condition des femmes qui y vivent, c'est seulement mon avis personnel).

C'est facile et agréable à lire, mais rien de plus.
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Huit femmes tadjiks de toutes conditions sociales se confient tour à tour.
Barzou Abdourazzoqov est un écrivain et dramaturge tadjik d'expression russe né en 1959.
J'appréhendais une série de témoignages accablants et glauques dans une friche industrielle de l'ex URSS. Y'en a mais pas que. On y croise certes une mendiante qui exploite ses enfants ou une jeune fille victime d'un viol collectif et chassée de chez elle mais on y trouve également une prof de fac amoureuse d'un jeunot ou encore une conseillère d'état mariée à un homme au foyer. Les huit femmes sont fières, volontaires, s'accrochent sans s'apitoyer sur leur sort et parlent librement. Les hommes en revanche.... à part peut-être le jeunot de la fac... sont violents, lâches, mous ou...absents. le style imite le langage oral moderne d'une manière peut-être un peu systématique mais la liberté de ton est réjouissante, souvent décapante. le principal souci pour moi c'est la brièveté des histoires. Certaines tranches de vie auraient vraiment mérité un plus long développement comme l'histoire originale et satirique de la conseillère d'état par exemple qui est une belle petite pépite.
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Huit monologues de femmes a été écrit en 2002 (j'ai eu un mal fou à trouver l'info, vu que Zulma ne l'indique nulle part, ce qui m'énerve) par le metteur en scène tadjik Barzou Abdourazzoqov, que je ne connaissais absolument pas avant de tomber sur ce livre en bibliothèque. le titre en russe, c'est plutôt "Confessions", et vu la nature de ces monologues, il est bien plus adapté que sa traduction française. Seulement, on n'a pas forcément eu tort chez Zulma d'utiliser le terme "monologue", qui renvoie au théâtre. Il se trouve que ça ressemble beaucoup à des nouvelles, mais que ces huit textes forment un ensemble dramaturgique : bref, c'est bel et bien une pièce de théâtre, qui a bel et bien été jouée sur scène et continue à l'être, contrairement à ce qu'on pourrait croire à la lecture.


Je parlais de la ressemblance avec des nouvelles. En effet, j'ai trouvé ici pas mal de résonances avec les recueils de nouvelles de Bulbul Sharma, ou encore avec Comme tous les après-midi de Zoyâ Pirzâd, par exemple. Mais je n'y ai pas retrouvé le même charme, ni la même émotion. Ce sont pourtant huit confessions de femmes qui ont été marquées par la vie, certaines plus que d'autres. Les unes sont des épouses et des mères de famille désabusées dans une société misogyne, l'une est mendiante et oblige ses enfants à mendier, une autre se prostitue, une autre, plus jeune, a subi un viol collectif, le rejet de la société et a sombré dans l'alcool. Ce sont ces trois-là qui d'ailleurs se montrent les plus confiantes en la vie, s'y accrochant plus que les autres, qui elles ont baissé les bras. Ce qui fait un peu cliché, maintenant que j'y pense.


Le souci, c'est que ces confessions sont trop courtes pour que les histoires de ces femmes soient approfondies, et trop longues pour en faire un bref instant méditatif . On jette un oeil rapide sur elles, et puis on passe à l'histoire d'une autre, et encore une autre. Et puis je ne suis pas une grande adepte de la forme en monologue. Ce qui passe bien dans le cadre de la nouvelle perd en intensité, à mon sens, dans cette confrontation des personnages avec le public. Scéniquement, j'avoue que je ne vois pas bien ce que ça peut donner de particulièrement intéressant. On est à une époque parfois difficile à cerner (une des femmes raconte que pendant sa grossesse, vingt ans auparavant, elle voulait absolument boire du jus d'un fruit inconnu qui se révélera être un ananas, c'est pourquoi je me demande quand se déroule son histoire), dans un espace neutre, qu'on ne peut pas identifier et d'où surgissent ces femmes un instant, un bref instant où elles se livrent en toute intimité. Il y a bien un jeu avec le public, ces huit femmes s'adressent directement à lui, s'inquiètent parfois d'être entendues par d'autres personnes, mais rien d'autre. Je l'avoue, ça ne m'a pas semblé "d'une surprenante modernité" comme les éditions Zulma le proclament. Je crois avoir lu plus original, plus "moderne" et plus "surprenant" comme pièce de théâtre.


Voilà, je ne suis pas emballée plus que ça par la forme dramaturgique, et pas tellement plus par le fond ; je n'ai pas eu l'impression de pouvoir les approcher tant que ça, ces huit femmes, tout simplement.



Challenge Théâtre 2020
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Dans cet ouvrage très court, Barzou Abdourazzoqov, l'auteur, donne la parole à huit femmes différentes. Ces femmes ont toutes une certaine violence en elles car elles en veulent soit à leur mari, soit à la vie tout simplement.
Qu'elles soient des femmes dont le mari les trompe, prostituées, femmes violées durant leur adolescence ou encore femmes trompant leur mari, des mères tout simplement, elles ont néanmoins toutes un point en commun : ce sont des femmes, des êtres humains qui ont droit d'agir selon leur volonté, le droit de penser et d'avoir leurs propres opinion, bref, le droit d'Etre tout simplement.

Un livre bouleversant il est vrai mais qui m'a laissé néanmoins sur ma faim car ces récits sont trop brefs et le lecteur n'a pas le temps de bien comprendre toute la psychologie, le raisonnement et les sentiments de chacune d'entre elles. A découvrir néanmoins !
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Qu'est-ce qu'on trouve dans Huit monologues de femmes ? Eh bien, huit monologues de femmes. :-D Que dire de plus ? Toutes, de la prostituée à la femme au pouvoir, mères de familles et épouses ou célibataires, ont un poids à décharger en montant sur scène : elles le racontent au public avec franchise, dans un ton direct parfois teinté d'humour.
A priori, vu la nationalité de l'auteur, ce sont des femmes tadjiks. . Pour moi, ce n'est ni un mauvais livre, ni un bon livre. La seule histoire qui m'aura plus accrochée est celle de la trentenaire au pouvoir, avec une belle description surprenante d'un couple.
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Huit nouvelles, huit monologues de femmes, huit histoires émouvantes sur la condition de la femme… enfin presque. En effet, ce ne sont pas de vrais monologues mais des fictions écrites par l'auteur, avec des valeurs très conservatrices. Déjà on perd beaucoup en intérêt, mais c'est le risque quand on part faire un tour du monde littéraire, ce n'est pas mon premier ni mon dernier qui met un peu trop en avant une religion. En dehors de ça, ce n'est pas trop mal écrit, ça se lit sans problème surtout avec des chapitres aussi courts.
En bref, ça ne m'a pas convaincu, ni sur le fond, ni sur la forme.
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Huit femmes tadjiks évoquent tour à tour leur vie, qui n'est pas forcément toute rose : Il y en a une, par exemple, qui s'est fait "piquer" son mari par une jeunette. Une autre, chef d'entreprise, se plaint d'avoir tout sacrifié pour sa carrière. Une femme en situation très précaire avoue qu'elle utilise ses enfants pour faire la manche…

Ces femmes sont très franches, souvent drôles et assez battantes malgré un certain fatalisme, ce qui peut paraître paradoxal. Elles vivent toutes en ville mais sont de conditions sociales différentes.

Le Tadjikistan est né du démantèlement de l'Urss. Il se situe à la frontière de l'Afghanistan et de l'Ouzbékistan. C'est un pays ravagé par l'intégrisme religieux, j'ai donc été surprise par la liberté de ton que donne l'auteur aux femmes de son pays. On pourrait entendre des propos similaires dans la bouche de femmes occidentales.

Ce recueil d'une soixantaine de pages a été écrit pour le théâtre et perd sans doute de son piquant à la lecture mais on passe un bon moment en compagnie de ses femmes.

Huit femmes qui n'ont pas la langue dans la poche...
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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