Citations sur Les Fantômes de Gaunt - Cycle 3, tome 4 : Seule la mort (23)
Les batailles célèbres ne laissent pas de beaux vestiges. Une bataille, quelles que fussent les circonstances, était toujours comme une machine sauvage, violente, qui ravageait sans discrimination les corps et ne laissait qu'un gâchis révoltant que des hommes comme lui devaient nettoyer.
J'ai toujours pensé qu'un dernier carré était une action héroïque, mais ce n'est qu'une chose brutale, dépourvue de sens. Je suppose que l'héroïsme et la gloire sont greffés ultérieurement par ceux qui n'ont pas subi les évènements.
Seule la mort met fin au devoir.
Vieux dicton impérial.
Trouvez-la, sécurisez-la, tenez-la, et empêchez l'ennemi de franchir les lignes à cet endroit. L'Empereur compte sur vous.
Ils avaient tous fait le signe de l'aquila. En pensant tous : ce connard d'Empereur ne sait même pas comment je m'appelle.
Les batailles méritant une place dans les annales, les batailles célèbres, étaient les pires. Dorden avait compris, à sa grande tristesse, que tout combat digne d'être commémoré et célébré laissait dans son sillage immédiat les ruines les plus atroces.
La gloire de Tanith ! Le courage de Verghast ! La colère de Belladon.
- J'ai vu, dit-il. J'ai vu ce que je vois toujours. Des hommes en détresse. Des hommes effrayés. Des hommes à l'article de la mort. Des hommes effrayés par la mort. La tension, la nervosité, le stress des combats...
- C'est plus que ça.
- Balivernes. Cet endroit est lugubre, les combats ont été affreux, et nous avons beaucoup perdu. Le pire est que tout le monde à l'impression que nous sommes coincés ici. Piégés, comme dans une cage. Comme si cette maison était notre cage.
Beuglant comme des ombres sauvages libérées des tréfonds du Warp, les hommes du Pacte de Sang se déversèrent dans le corps de garde. L’écoutille n’avait été que partiellement disloquée et ils se ruèrent autour d’elle et par-dessus sa masse en grouillant, songea Hark, comme des rats, comme une marée de vermine d’une conduite dans la soute d’un convoyeur, recouvrant ainsi qu’une vague le moindre obstacle dressé sur sa route. Des barbares en rouge, leur uniforme crasseux orné de chapelets de phalanges et de dents humaines, jaillirent de l’entrée, mugissant à travers les bouches figurées de leurs masques de fer, le regard enfiévré par le soif de meurtre. Certains faisaient feu, d’autres agitaient des haches de tranchées et de gourdins. Leur puanteur et le tumulte de leur charge étaient épouvantables.
Je me sens mou, avachi. J’arrête pas de faire des bourdes, et de sursauter dès qu’une ombre bouge. Je déteste ça. Je ne me fais plus confiance. Cet endroit me rend idiot, et les idiots meurent plus vite que les autres.
- Quand on s’entoure de bons éléments, de bonnes choses arrivent, dit le Général.
- Je me suis toujours entouré de bons éléments, Barthol. Pourquoi croyez-vous que j’ai vécu aussi longtemps ?