La plume d'
Olivier Adam est toujours aussi efficace. En l'espace de quelques minutes, elle m'a plongée au coeur du quart monde émotionnel de cette famille monoparentale. Tout part à la dérive. J'assiste désespérée à la plongée de chacun. Marie, la maman, désemparée, incapable d'aider ses enfants à grandir dans un cadre sécurisant. Antoine, passant ses journées entre alcool et joints, qui tente d'oublier un quotidien trop triste et des dérives amicales et amoureuses trop violentes. Camille, portant à bout de ses bras d'enfant son frère désoeuvré et sa mère fatiguée, qui s'accroche à force de prières à un Dieu qui rassure ses angoisses . L'ambiance est pesante. L'air frais manque. le temps s'arrête.
Heureusement, le roman touche à sa fin, laissant les côtes bretonnes panser les plaies et les douleurs. Un espace de liberté s'ouvre... Dorénavant tout ne sera peut-être plus si sombre...
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