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EAN : 9782266177863
160 pages
Pocket (02/11/2007)
2.96/5   268 notes
Résumé :
À l'ouest est un très beau texte qui pose le sens de l'existence humaine. Avec une écriture épurée, une économie de mots, Olivier Adam dessine trois personnages bouleversants de tristesse, de susceptibilité, de solitude. Antoine, presque adulte et encore lycéen, ne parvient pas à remplir sa vie, sombre dans l'errance ou dans les souvenirs d'enfance. Il pense à Lorette, aux histoires et confidences échangées, aux serments : "On se noierait dans un lac couvert de brum... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
2,96

sur 268 notes
Sur la toile cirée bleue, Marie, Antoine et Camille dessinent des arabesques de leur vie, que va nous faire défiler Olivier Adam avec talent.

Antoine,
la vie, tu regardes toute cette effervescence autour de toi,
tu te sens spectateur et traîne ta dégaine et ta nostalgie dans la grisaille et la monotonie.
- joint du matin chagrin,
joint du soir espoir -
Tu t'endors sur ce mal être d'une jeunesse qui se cherche encore.

L'auteur déroule des vies en images qui se succèdent sans interruption comme au cinéma.
Fascinant !

"A l'Ouest" peut paraître complètement "barré", mais à bien y regarder, c'est un complet déboulonnage où plus rien n'a d'importance et chacun de laisser faire la Vie.

Premier livre de cet auteur lu d'une traite, et j'ai adoré.

"Je me suis endormi doucement, comme on meurt en plein sommeil".(p.113)

Presqu'un coup de coeur ...
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Je crois que c'est ma première rencontre avec l'auteur, ou peut-être que j'en ai déjà lu un il y a bien longtemps... Vive les challenges qui nous permettent de se diriger vers des bouquins qui nous sortent un peu des sentiers battus. J'ai découvert ici une belle écriture, qui dresse le portrait de trois personnages qui souffrent. Les histoires de Antoine, Camille et Marie m'a beaucoup touchés... Une famille, où chacun tente au mieux de vivre, de survivre... Je me suis laisser porter les mots, où chacun d'eux veut dire quelque chose... Une belle lecture !
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« Tout est noir dans la chambre. Les volets sont clos, les rideaux tirés. On ne voit pas le désordre. Les bouteilles, les cendres sur la moquette, les disques éparpillés. le radio-réveil clignote. Les chiffres s'affichent en vert. »
 
Antoine pose son regard dans le miroir. Ce reflet de lui-même ne l'effraie pas, ou du moins ne l'effraie plus, à peine se rend-il compte qu'il n'est plus le même homme. Il revient de loin, d'un ailleurs hors du monde. Avachis sur son canapé, son quotidien se résume à fumer des joints. Allumer, tirer quelques bouffées, boire une gorgée de whisky. One Bourbon, One Scotch, One Beer. Sa quête dure depuis un sacré bout de temps déjà. Regard sur le monde environnant, recherche d'identité. Il s'accroche aux souvenirs d' « avant » - avant la grande dérape – comme pour se cramponner à l'existence. Un décor à son image...
 
« L'herbe est rase. Il a tondu la pelouse hier. Des thuyas malades, jaunis, ferment l'espace. Au milieu du jardin, près de la balançoire rouillée, traîne un ballon crevé. La plaque de bois flotte dans le vide, une corde est coupée, pas nette, tout effilochée. »
 
Où sont passés les secrets de son enfance? L'air doux et les sourires. Tom Sawyer à la lumière d'une lampe de poche, sous les draps. Où sont passés les complots et les espiègleries? Lorette et ses robes à fleurs? Son visage doux et le premier baiser, enlacés dans l'herbe chaude. Envolés dans un nuage de fumée amère. Parce qu'un jour, d'aussi loin qu'il soit, il lui faudra bien revenir. Revenir de loin. Revenir tout court. Même Léa, avec qui il couche de temps en temps, préfère « rester amis ». La phrase qui tue. C'est comme ça quand on ne peut plus faire confiance. Léa est partie.
 
Le récit est parsemé de détails du quotidien qui rendent compte de sa douleur, qui accentuent le drame qui se joue, sous nos yeux de lecteur. Les allers-retours du présent au passé semblent être une façon de se rassurer, enviable ou non, quand tout nous échappe. Serait-ce aussi ce brin de nostalgie qui sommeille au creux de ses tripes? Chez Antoine, le temps s'est un peu arrêté pour tout le monde. Une famille banale, comme bien d'autres, et qui cherche à se retrouver. Mais trop tard. Sa soeur Camille s'isole, fume et sèche ses cours. Elle tente de survivre à une mère dépressive, partie sans donner de nouvelles. Elle se cherche, recherche l'amour. Antoine lui ressemble et en a conscience. Coup de poing au coeur. Tel un boomerang, nos racines nous heurtent parfois en plein visage. C'est comme ça...
 
« Il la regarde et il sait qu'ils sont pareils. À sa démarche, à son regard inquiet, sa réserve et ses ongles rongés, les bouts de peau qu'elle s'arrache. Ils sont pareils. Seuls et pareils dans la nuit des nationales. Sortis sur la pointe des pieds, maladroits… »
 
Olivier Adam m'a offert, une fois encore, une immersion dans un monde où le quotidien est drapé de souvenirs amers. Où l'âme et la mer s'unissent pour rompre la vague meurtrière du temps qui passe. La rumeur des eaux n'est pas loin. Il suffit de tendre le regard, quelque part À l'ouest.
 
« Les vagues s'échouaient sans violence, lourdes et épuisées. »
 
« J'ai fermé les yeux. So long Marianne sur le ressac. »
 
Merci Bison, je deviens complètement accro à ce Adam et ses états d'âme :-* 
Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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Vide abyssal.

Je suis restée totalement hermétique à ce roman. Il n'y a pas d'intrigue, pas d'intérêt.
Je n'ai ressenti aucune forme d'empathie pour les personnages et leurs histoires personnelles.
Pour moi, c'est l'archétype du roman qui ne sert à rien.
Heureusement, ce n'est pas long.
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J'ai déjà lu des livres d'Olivier Adam, Je vais bien, ne t'en fais pas, son plus connu, ainsi que Falaises, moins médiatisé. Malheureusement, ces deux lectures ont été d'amères déceptions, qui ne m'avaient apportés qu'ennui et bâillements. Comme je n'aime pas rester sur des échecs, je me suis dis : jamais deux sans trois, tente-en un dernier ! Et j'ai acheté (par très cher, chez Emmaüs) À l'ouest, doté d'une jolie couverture. La sentence est sans égale : je n'aime pas l'écriture ni le style d'Olivier Adam et je n'en relirai plus jamais.

Il y a tout d'abord un énorme flou narratif, qui m'a empêché de comprendre le sens de l'histoire. Je n'ai pas compris ce que voulait dire l'auteur, où il nous emmenait ou qui étaient les personnages. Je n'ai absolument rien compris, mais j'ai persévéré en tentant de lire plusieurs pages, dans l'espoir que l'histoire s'éclaircissait : que nenni ! C'est un vide abyssal, une succession de mots sans sens commun ni intrigue. Comme les précédentes histoires que j'ai pu lire de l'auteur, je suis restée hermétique, presque abasourdie face aux pages qui défilaient, me demandant si c'était moi qui n'y comprenait rien ou si c'était un fait exprès voulu par l'auteur. Après lecture de plusieurs critiques vindicatives, je suis rassurée de découvrir que beaucoup partagent mon avis : ce roman ne sert à rien, heureusement, il n'est pas long !

Un roman totalement décousu, qui ne raconte rien et forme un flou narratif impossible à démêler. C'est le troisième livre d'Olivier Adam que je lis et certainement le dernier : je n'adhère pas à son style littéraire et n'y comprend fichtrement rien !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
[Incipit.]

Tout est noir dans la chambre. Les volets sont clos, les rideaux tirés. On ne voit pas le désordre. Les bouteilles, les cendres sur la moquette, les disques éparpillés. Le radio-réveil clignote. Les chiffres s'affichent en vert. Tout à l'heure, comme chaque matin, Marie se tenait derrière la porte. La radio s'est mise en route. Elle a fait demi-tour, rassurée. Antoine a entendu le pas de sa mère dans les escaliers. La porte a claqué. Puis au-dehors, le bruit bientôt flou de ses talons qui s'éloignent. Antoine a grogné, a envoyé valdinguer l'appareil. Il s'est retourné, enroulé dans ses draps. S'est rendormi.
Maintenant, le silence est tout à fait installé. À peine, au loin, le moteur des voitures, le bus qui ralentit, s'immobilise, ouvre et referme ses portes, repart, le cri des enfants traînant des cartables trop lourds, portant des tenues trop chaudes, la voix d'une femme (Kevin fais attention tu vas te salir), une poubelle que l'on rentre et dont les roues claquent contre le trottoir. La vie du lotissement. Tout ça très menu dans la douleur du crâne.
Antoine se frotte les yeux, s'étire, repousse les draps. Il tend la main vers la droite, tâtonne et ren­contre un paquet de cigarettes. Il l'écarté, cherche du bout des doigts le petit cône de papier, le briquet. Joint du matin, chagrin. Joint du soir, espoir. Il l'allume, tire une bouffée. Il reste ainsi à fumer dans le noir quelques minutes. Il se gratte les cheveux, s'étire, enfile un tee-shirt qui sent la sueur. Écrase son mégot au fond d'un verre. Se lève et gagne la salle de bains. Il pisse, puis passe de l'eau sur son visage et sur ses cheveux. Il se regarde dans la glace, tente un sourire. Essaie de détailler les diverses imperfections de sa peau. Ses yeux s'égarent dans la blancheur des murs carrelés. Ses mains tiennent le lavabo. Il se dandine d'avant en arrière. Il ne regarde rien, ne pense à rien. Il reste là cinq minutes. Puis semble revenir à lui, d'un bref clignement de paupière. Quelque chose pue. Un retour d'égout ou un truc comme ça, qui remonte dans les tuyaux, sort par la douche. Antoine vomit, éclabousse le lavabo et le carrelage autour, jusqu'au miroir. À grande eau, à coup d'Ajax, de Monsieur Propre, il efface les traces.
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Antoine se frotte les yeux, s’étire, repousse les draps. Il tend la main vers la droite, tâtonne et rencontre un paquet de cigarettes. Il l’écarte, cherche du bout des doigts le petit cône de papier, le briquet. Joint du matin, chagrin. Joint du soir, espoir. Il l’allume, tire une bouffée. il reste ainsi à fumer dans le noir quelques minutes. Il se gratte les cheveux, s’étire, enfile un tee-shirt qui sent la sueur. Écrase son mégot au fond d’un verre. Se lève et gagne la salle de bains. Il pisse, puis passe de l’eau sur son visage et sur ses cheveux. Il se regarde dans la glace, tente un sourire.
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C'est pas grave. Elle garde pour elle ce qui compte. Les après-midi dans l'île ou dans le bois derrière les tennis couverts, les secrets qu'on murmure et quelques baisers volés. Et l'Italie qu'on s'invente, les mercredis après-midi. Les disques les yeux fermés. Les histoires et les confidences. Tu serais ma soeur, je serais ton frère et rien jamais ne pourrait nous séparer. On se noieraient dans un lac couvert de brume et nos mains resteraient scellées dans la vase. Il y aurait des oiseaux migrateurs.
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Antoine se frotte les yeux, s'étire, repousse les draps. Il tend la main vers la droite, tâtonne et rencontre un paquet de cigarettes. Il l'écarte, cherche du bout des doigts le petit cône de papier, le briquet. Joint du matin, chagrin. Joint du soir, espoir. Il l'allume, tire une bouffée. il reste ainsi à fumer dans le noir quelques minutes. Il se gratte les cheveux, s'étire, enfile un tee-shirt qui sent la sueur. Ecrase son mégot au fond d'un verre. Se lève et gagne la salle de bains. Il pisse, puis passe de l'eau sur son visage et sur ses cheveux. Il se regarde dans la glace, tente un sourire.
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Léa rit. Son nez est très droit et fin, ses lèvres pas maquillées. Antoine sent contre ses côtes les petits seins élastiques de Léa. Elle ferme un peu les yeux. Elle est très belle. Sa main va et vient d'une caresse dans son dos étroit. Ils tournent, virevoltent. Antoine sent son sexe se tendre et s'écraser sous la toile de son jean trop serré. Léa le sent aussi mais ne dit rien. Elle se rapproche même, frotte son bassin. Son tee-shirt remonte un peu et laisse à l'air libre l'incroyable douceur de son ventre très blanc. Les mains d'Antoine entrent sous l'épaisseur du jean puis sous le coton de la culotte et frôlent en tremblant les fesses de Léa qui l'embrasse. Sa bouche est fraîche et légère comme de l'eau. Le sexe d'Antoine semble prête à se rompre. Léa le déboutonne et sa main va et vient. Antoine la déboutonne à son tour et plonge sa main gauche contre son sexe chaud. Léa semble s'enliser. Antoine la porte sur le canapé, retire son jean et son tee-shirt. Il embrasse son sexe. Il entre en elle et se sent pris dans une vie chaude et immense. Il s'enfonce tout entier en elle, a la sensation que son corps est inclus dans celui de Léa, que Léa est la peau de son corps. Leurs bouches ne se quittent plus et Léa jouit en lui mordant doucement l'épaule. Antoine retombe et ses mains caressent les fesses de Léa.
Il la regarde. Leurs yeux sont brillants.
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Vidéo de Olivier Adam
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