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Critique de paroles


Nathan a perdu. Son fils est parti. Son ex-femme, d'origine japonaise, est retournée dans son pays d'origine, sans rien dire et en emmenant avec elle Leo, leur petit garçon de cinq ans, un pays qui donne pleins pouvoirs à la mère en cas de séparation. Depuis sa vie tourne en rond et en boucle aussi puisqu'il dirige un cinéma en Bretagne.

Alors oui, cela aurait pu être un scénario intéressant mais j'ai trouvé le style plombant et l'écriture basique. Beaucoup de descriptions du Japon, pays apparemment que l'auteur a dû arpenter plusieurs fois, mais des descriptions très terre à terre sans beauté profonde. Jamais je n'ai ressenti l'immersion littéraire dans ces paysages. le voyage n'a pas eu lieu.
Et puis beaucoup de redites aussi concernant les lois japonaises quant au non-partage de l'autorité parentale. le lecteur a bien compris l'enjeu et il est inutile de le lui rappeler sans cesse.
Par contre, j'aurais aimé un épanchement plus long en ce qui concerne l'histoire d'amour avec sa voisine, prise elle aussi dans une sombre histoire de rejet parental. Il y avait là de quoi broder et de mettre en parallèle ces notions d'absence et de manque.
Enfin, puisque Nathan est directeur d'un cinéma, le lecteur est plongé dans une liste exhaustive de tous les réalisateurs si chers à Olivier Adam. Pourquoi ? Ne fallait-il pas mieux rédiger un Cahier du cinéma ?

Bref, cette lecture m'a laissé un arrière-goût d'inachevé et c'est bien dommage car j'avais beaucoup apprécié « des vents contraires » ou « la tête sous l'eau »
et je pensais revenir vers des écrits aussi beaux, avec de vraies peintures de paysages bretons et de beaux portraits de personnages si criants de vérité. Mais ce roman-là peut hélas, comme l'indique le titre, s'oublier, même si je lui reconnais être le porte-parole d'une cause douloureuse, la non-reconnaissance du père dans la garde des enfants en cas de divorce.
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