- C'est votre père. Il vous aime. Quelqu'un qui vous aime ne voudrait jamais vous faire du mal.
Est-ce vrai ? Est-ce ainsi ? L'amour est-il aussi simple que ça ? Ou est-ce un balancier entre la joie et la déception, entre la générosité et l'égoïsme ?
- Je n'en sais rien. Je ne sais plus. C'est tellement le bazar dans ma tête.
- Chloe, l'esprit humain est capable de stocker une quantité incroyable d'informations.
Il se penche vers moi et tapote mon crâne du bout du doigt.
- Tout est là. Là-dedans. Ta vie en petits paquets de données. Mais l'accident a tout mélangé. Il y en a partout. Comme dans ta chambre, quand tu était petite.
C’est formidable, ce pouvoir qu’a la police de vous conditionner. J’ai l’impression d’être un enfant en classe, qui essaie par tous les moyens de donner la bonne réponse. Quelle qu’elle soit.
Plus j'en apprends sur mon passé, moins je me connais et moins je me comprends.
On dit bien que la frontière est étroite entre l'amour et la haine, non ? Je ne dirais pas ça. Je dirais que l'amour et la haine sont deux parties de la même chose. La balance oscille en permanence d'un côté à l'autre. Tout dépend de nos attentes. Parce que, en amour, on attend toujours quelque chose. On a des besoins, on les exprime et, quand on se sent abonné, l'amour prend une autre forme. On espère que la personne qu'on aime nous épargnera, nous protégera contre tout ce qui peut nous faire du mal.
Parfois, il n'y a qu'une maman qui puisse vous sauver.
Quand on ne peut se fier à soi-même, on ne peut faire confiance à personne.
Tous, dans cette maison, ils ont eu l’occasion d’être honnêtes avec moi, et personne ne l’a saisie. Jusqu’ici, je pensais au moins que je pourrais me fier à mon père. Maintenant, je sais que je ne peux me fier à personne.
Plus j'en apprends sur mon passé, moins je me connais et moins je me comprends. La seule chose dont je commence à prendre conscience est que, si je veux aller de l'avant, je dois revenir au plus loin que possible en arrière, à l'endroit où tous ces mensonges ont débuté.
C'est le voyage qui compte, pas la destination. Un truc comme ça. Sans notre passé, nous ne sommes pas vraiment nous-mêmes. Sans nos souvenirs, nous ne pouvons pas comprendre nos choix.