Vouloir comprendre son enfance, le rôle de sa mère,le poids des préjugés,est une recherche à haut risque qui me fait penser à la descente dans une grotte dont on ne sait si on pourra remonter.
La faucheuse n’a pas été tendre avec notre génération. Pas de plan de vie, pas de désir particulier de rester en vie .Nous n’y pensions même pas .Nous nous sentions immortelles.
"La faucheuse n'a pas été tendre avec notre génération"
Vouloir comprendre son enfance, le rôle de sa mère, le poids des préjugés, est une recherche à haut risque qui me fait penser à la descente dans une grotte dont on ne sait si on pourra remonter.
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Peut-être un jour... Je garde l'espoir de nous retrouver.
Aujourd'hui, je vis mes mortes dans une sorte d'attention flottante. Elles me rendent visite. Surtout la nuit. Elles peuvent même revêtir l'apparence de doubles dans la lumière du jour.
Pour moi, elles sont immortelles.
Florence s'abandonnait à la maladie. La bête prédatrice l'avait emmenée dans sa tanière et l'avait griffée si fort qu'elle ne pouvait plus en sortir. Elle parlait de moins en moins. Elle répondait par onomatopées. Venir la voir signifiait pouvoir capter son regard et parler avec les yeux. Après elle se rendormait.
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Elles (les langues parlées) sont le fruit d'une élaboration extrêmement sophistiquée qui contient en elle-même la possibilité de nommer et d'énoncer la rapport au monde. C'est pour cette raison que, lorsqu'une langue disparaît, c'est toute une civilisation qui meurt.
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Je vis avec mes disparues.Je leur parle parfois et cela ne me dérange pas.