Non hypostasié, l’archétype demeure […] inconnaissable dans son essence et ne peut être appréhendé que dans ses manifestations imagées, donc symboliques, à la conscience, ou sous sa forme psychoïde qui le met en contact avec la matière ou l’esprit.
La conjonction des opposés n’en est vraiment une que si elle est dynamique et s’ouvre à l’invention qu’elle génère. De ce point de vue, toute théorie de la connaissance sera toujours incomplète et s’affrontera nécessairement à son propre dépassement.
En se dégageant du monde binaire bien/mal, l’individu peut émettre un jugement de valeur subjectif qui tient compte notamment de facteurs apparemment contingents, par exemple d’éléments d’ordre affectif ou de données relevant de l’ici et maintenant. Cette opération active le sentiment comme fonction d’évaluation. Ainsi le sujet peut-il aboutir à une solution créative et assumer le risque de l’erreur, voire celui de la transgression (AS, 269). C’est à ce niveau que Jung situe l’éthique.
Toute connaissance psychologique ne construit que des types, et plus profondément, des archétypes recteurs de celui qui la développe, et aucune psychologie n’est plus « vraie » qu’une autre : elle est différente.
L’inconscient n’est pas seulement telle ou telle chose, mais l’inconnu qui nous affecte immédiatement.
Les symboles demandent la parole et les psychotiques s’en font l’écho. Nos sociétés occidentales normalisantes et individualistes accordent peu de place à cette voix qui transmet l’inexprimé d’une époque.
L’individuation est une Selbstwerdung, un advenir-du-Soi.
L’émotion est d’une part le feu alchimique » qui « consume tout ce qui est superflu » et « le moment où l’acier rencontre la pierre et où jaillit une étincelle : l’émotion est en effet la principale source de la conscience. Sans émotion, il n’est pas de transformation d’obscurité en lumière et d’inertie en mouvement.
Jung considère en effet que l’âme humaine est cet espace privilégié où l’anthropomorphose divine entraîne la théomorphose de l’homme.
[Le complexe est un] fragment psychique scindé à forte charge affective, jouissant d’une certaine autonomie et d’une puissante cohérence interne.