C’est en écoutant sans a priori scientifique le délire de ses patients psychotiques que Jung a découvert la « signification thérapeutique » du langage archaïque des mythes (ESE, 235).
En se confrontant aux contenus inconscients, le moi apprend à penser contre lui-même. C’est ainsi que s’accroît la conscience et que l’individu découvre toute l’étendue, consciente et inconsciente, de sa personnalité.
C’est dans l’intensité même de la perturbation émotionnelle que réside la valeur, c’est-à-dire l’énergie qui devrait être à la disposition du moi.
La conscience humaine est ce qui permet à un absolu de prendre connaissance de lui-même à travers un processus qui restaurera l’unité perdue, mais devenue consciente d’elle-même.
Si l’unilatéralité de la position consciente est trop forte, l’accroissement de la tension provoque un conflit intra-psychique entraînant une baisse du niveau mental, une perte d’énergie du conscient et une introversion de la libido. Un symbole peut naître alors du choc des contraires. Il prend forme dans les rêves, les fantasmes, l’imagination active.
la cause finale n’est alors plus que la traduction existentielle d’une cause formelle (au sens où la forme est causatrice, elle est assimilable à l’eidos platonicien), qui s’inscrit dans l’horizon de l’absolu schellingien devenu conscient lui-même.
[Enantiodromie]
Désigne une organisation rationnelle du monde selon le processus dialectique d’une négativité en acte.