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3,54

sur 37 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mozambique, c'est comme Zanzibar ou Samarcande , des noms qui font rêver, des images de paysages paradisiaques ou de destinations un peu mystérieuses .
Et dans ce roman, c'est vrai que le lecteur part en voyage, mais pas forcément sur la plage ensoleillée, coquillages et crustacés ...

Daniel, journaliste puis écrivain a posé ses bagages , il y a quelques années , dans l'île de Mozambique avec Moira , sa femme originaire de ce lieu et au moment où l'action se déroule , elle va bientôt accoucher .
Elle a organisé une rencontre littéraire d'écrivains africains qui doivent débattre autour des thèmes de la création littéraire et de l' Afrique.

Au début de leur séjour, les rivalités, les jalousies voire les inimitiés pointent sous une apparence affable et voilée .
On discute de poésie, d'inspiration , parfois défaillante, mais cela personne ne l'avoue, et de l'art d'écrire ...

"nous sommes des écrivains. Notre travail consiste à absorber la lumière, comme les plantes . À transformer la lumière en matière vivante. Est-ce que tu arrives à écrire sans commencer par t'enchanter? "

On débat de la grande question sur ce que doit représenter la littérature africaine et comment est perçu un écrivain africain :

"Les européens commencent à accepter qu'un écrivain africain ait le droit de sortir de sa case et qu'il se promène dans le monde , comme n'importe qui d'autre. En même temps, s'il a envie de s'occuper des lions, pourquoi pas "

Lorsqu'ils se retrouvent seuls, certains font des rencontres improbables, des personnes que l'on croyait disparues, des parents morts depuis longtemps et quand la tempête arrive et que l'île se retrouve isolée du monde, ce type d' événements va croissant, et les écrivains sont confrontés à leurs créatures de papier.

Plus de téléphone, plus d'internet, plus aucune entrée sur l'île et un nuage noir occupe l'horizon.

Cela dure 5 jours où chacun s'inquiète, s'échauffe ou s'interroge sur son devenir , en tout cas le phénomène déclenche des réactions et une modification indéniable de leur Être .

Certaines pages de ce roman m'ont beaucoup plu, je ne m'étais pas posé la question sur ce qu'est un écrivain africain , en fait , je pense que tout dépend comment il se présente et ce qu'il revendique, il en est de même pour chaque auteur de n'importe quel pays .
Je n'ai jamais imaginé que l'on doive ce cantonner à son environnement et les exemples de diversité sont nombreux , heureusement.
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C'est un livre sur la création, qui se déroule en sept jours.
Sur l'île de Mozambique un festival littéraire rassemble quelques pointures du continent. Mais une tempête éclate et l'île se retrouve coupée du monde - à moins que ce ne soit l'inverse.

J'ai un peu été déçu par ce roman où les auteurices se retrouvent face à leurs personnages - tel qu'annoncé dans le résumé. Premièrement parce que cela n'arrive que tard et finalement peu dans le livre. Ensuite parce que "l'introduction" des personnages est trop longue et il y en a trop à mon goût. Se rappeler en plus de qui à écrit quoi - hormis Cornelia et sa femme-blatte - n'a pas toujours été simple. Peut-être n'étais-je pas assez concentré (sans ironie). Enfin le rapport au colonialisme, dans cette atmosphère désuète de l'île m'a paru peu clair.

J'espérais un roman avec plus de fantastique. le face-à-face avec les créations était alléchant.

Au final, une lecture pas désagréable - malgré quelques lourdeurs dans les descriptions féminines notamment - mais avec une fin qui me laisse de marbre.
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Un roman plein de ressources, de beaux personnages et un bel univers, mais un style qui m'a assez déplu, avec de la magie et de la fantaisie (qui m'ont plu) mais des lourdeurs par moment qui me faisaient soupirer d'ennui ...
Le sous-texte que j'ai trouvé à ce roman est la puissance de la créativité qui peut repousser la fin du monde, sans néanmoins la rendre impossible, et la garder sous contrôle.
J'ai trouvé énormément de beaux contes, placés comme réalistes ou non, qui m'ont procuré du rêve éveillé.
Il m'a semblé lire un roman qui ne serait qu'un état inachevé d'une oeuvre plus marquante.
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