AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,56

sur 36 notes
C'est le grand jour sur l'île du Mozambique. le grand festival littéraire va ouvrir ses portes, avec en invités les plus grands romanciers africains venus discourir sur leurs conditions, celle d'être écrivain, celle d'être africain, celle d'être femme africaine. Être écrivain, c'est avant tout poser son regard sur la beauté. Celle qui t'entoure, le rivage avec les vagues venues lécher langoureusement l'étendue de sable blanc, les fesses de cette belle femme noire venues caresser l'air de ce trottoir, le sourire de la lune quand le soleil se couche au-delà de l'horizon. Et puis le blizzard, avis de tempête, les vents se lèvent la poussière fouette les cases, les palmiers se couchent dans une atmosphère apocalyptique. Serait-ce la fin du monde sur cette île qui donnera une nouvelle couleur à ce dernier festival littéraire ?

Jour 2. Après la tempête. L'île est seule, entourée de brumes. Plus personne n'arrive, comme coupée du monde. Certains tentent de partir, de l'autre côté du pont, mais personne ne revient. Les réseaux téléphoniques et internet demeurent silencieux. Et sans internet, que nous reste-t-il du monde des vivants. Rien. A croire qu'ils sont tous morts. Que faire, à part contempler la mer, cet océan bleuté avec une bouteille de bière à ses pieds, et lire un excellent bouquin troublé par les effluves de cette île, regardant passer les vivants et les autres.

Alors que je m'imagine être caressé par le soleil, la peau séchée au goût de sel, je la vois passer, une noire déguenillée qui parle un dialecte qui m'est inconnu. Je sens une ombre me frôler tout d'un coup, un type me regarde étrangement attendant probablement des réponses que je n'ai pas. Qui sont ces autres. Des doubles d'écrivains, des êtres sortis de l'imagination de leur page. Bien étrange cette histoire, quand je vous dis que c'est la fin du monde, il n'y a même plus de glace pour rafraîchir les idées et le corps, même la bière est tiède maintenant. Jusqu'à quand vont-ils tenir sur cette île du Mozambique. Heureusement le festival clôture dans trois jours. Bien étrange ce roman, mais passionnant et vivant et poétique comme le Mozambique.
Commenter  J’apprécie          656
Bienvenue au festival littéraire de l'île de Mozambique, où vous pourrez assister à des rencontres et débats entres les plus grands écrivains africains du moment, venus parler de leur métier, de leurs livres, de l'Afrique, de ce que signifie être africain ou africaine dans notre monde si contemporain et moderne.

Dans une ambiance détendue et un décor de plage et de soleil, tout est prévu pour que tout se déroule au mieux, même si Moïra, l'organisatrice du festival, est sur le point d'accoucher.

Puis survient une tempête, voire un cataclysme, il n'y a plus ni téléphone ni internet, l'île est coupée du monde, isolée et perdue dans un brouillard tenace. Sont-ils donc tous morts, là-bas sur le continent et au-delà ? Faudra-t-il reconstruire le monde à l'image de l'île, une fois que le brouillard se sera dissipé ? Ou alors, c'est peut-être l'île qui a disparu corps et âmes de la surface de la Terre, pendant que le monde continue de tourner ? Et dans ce cas, les occupants de l'île sont-ils morts à ce monde mais bien vivants ailleurs ? Et qui sont ces personnages étranges, apparus de nulle part mais dont on pourrait jurer qu'ils sortent des pages des livres des écrivains invités au festival ? Qui sont les « vivants » et qui sont ces « autres » ?

Autant de questions qui se posent au lecteur au fil des pages de ce mystérieux « Les vivants et les autres ». On y retrouve Moïra et son mari Daniel Benchimol (qui s'étaient rencontrés dans « La société des rêveurs involontaires »), non plus en Angola mais de l'autre côté du continent, et il n'est plus question de dictature (sauf peut-être de celle du monde virtuel d'internet), mais de création littéraire. C'est le pouvoir de la fiction, son pouvoir (quasi magique ici) de créer le ou un monde, qui est questionné dans ce roman à la lisière du fantastique, poétique et plein de charme(s), donc envoûtant, et tellement riche et subtil qu'il mériterait au moins une lecture supplémentaire.

En partenariat avec les Editions Métailié.
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          550
Daniel Benchimol vit heureux depuis trois ans dans l'île de Mozambique, aux côtés de Moira, sur le point d'accoucher de leur bébé. Un festival littéraire est en préparation sur la petite île. Il doit accueillir essentiellement des écrivains de différents pays d'Afrique. Plusieurs participants sont déjà arrivés, mais pas tous. le roman se déroule sur sept jours, et le premier se révèle un peu essoufflant pour le lecteur à qui José Eduardo Agualusa présente de nombreux personnages : Uli Lima, Ofelia Easterman, Luzia Valente, Cornelia Olukum et Jude d'Souza, tous écrivains, presque tous déjà célèbres, auxquels il faut ajouter Abdul, un serveur, sa grand-mère, dona Cinema, ainsi que Pierre, le mari de Cornelia, resté sur le continent. Ces deux-là sont pendus au téléphone… Ça fait beaucoup de monde en quatorze pages et six courts chapitres. Dès le début du deuxième jour, l'atmosphère change : l'électricité est coupée ainsi que tous les moyens de communication, Internet inclus. On comprend qu'il y a une tempête sur le continent, et si on peut prendre le pont pour sortir de l'île, personne n'est arrivé depuis la veille, et ça n'est pas normal : il y a peu de manifestations de ce type en Afrique et les écrivains invités ne manqueraient l'événement pour rien au monde !
***
Que vont bien pouvoir faire des écrivains confinés sur une île, sans autre public qu'eux-mêmes ? Eh mais ils vont parler d'autres écrivains, de littérature, de fiction, de l'identité africaine et plus particulièrement des écrivains africains vus par les autres et par eux-mêmes, ce qu'ils projettent et ce qu'ils sont. Ofelia, par exemple. Elle est poète et elle cultive un vrai franc-parler : radicale en entrevue, parfois jusqu'à l'impolitesse… Elle considère Daniel comme un bon journaliste, mais le trouve médiocre comme écrivain. Elle juge ses romans puérils et prétentieux. Elle n'en revient pas qu'ils se vendent aussi bien ! Au contraire, elle apprécie Uli : il a du talent, et en plus, il est bel homme... Amitié, envie, admiration, jalousie, lucidité, cynisme, etc., mais aussi magie, rêve, réalité et fiction, des discussions passionnantes s'engagent. Voilà cependant qu'apparaissent des inconnus (des inconnus, vraiment ?) et que quelqu'un apporte à Daniel un manuscrit qu'il connaît parfaitement…
***
Je me suis laissé prendre au charme de l'écriture de Les Vivants et les autres. Ce beau roman vous entrainera dans un monde réel et merveilleux où vous serez intrigué par un étrange corbeau, par un femme-blatte, par des voix inconnues et des rencontres incongrues. Ce texte vous emplira de poésie, vous régalera de trouvailles, vous fera peut-être vérifier lesquels, parmi tous ces écrivains, existent vraiment, mais peu importe dans le fond. le ton en apparence léger, souvent humoristique, n'empêche pas la réflexion, pas plus d'ailleurs que les aphorismes ou la subversion des idées reçues. Un vrai plaisir de lecture. Cependant, encore une fois, je me permets de vous recommander de ne pas lire la quatrième de couverture ! Encore une fois, elle dévoile une clé importante pour la compréhension et gâche complètement la surprise que l'on ne découvre qu'à la page 128. Dommage, vraiment dommage…
***
Merci à Babelio et aux éditions Métailié : j'ai reçu ce beau roman grâce à l'opération Masse critique littérature de janvier.
Commenter  J’apprécie          442
Oh la la ! Ce roman est un coup de coeur énorme. En aparté d'abord, il devrait être lu par tout écrivain qui se pose des questions sur ce qui est attendu de lui, les attentions qu'il devrait avoir pour être un écrivain qui impressionne, qui marque, qui fait rêver, qui bouscule. Pour éviter, comme le dit notre auteur, de faire un livre de plus qui n'a pour seul mérite que l'oubli qu'il engendrera. L'histoire est originale, pleine de contes farfelus, de proverbes déconcertants, et surtout de poésie hallucinante. On nage entre réalité et surnaturel, on ne sait plus le vrai du faux mais on en redemande. Pour tenter un résumé forcément maladroit : des auteurs africains sont invités à une conférence sur une île mais un orage étrange les fait vriller vers un monde imaginaire où ils côtoient les personnages de leurs romans, qui leur demande des comptes, et qui les mettent face à leur créativité : des dieux devant leur création. Et même si la fin est ouverte à la compréhension - mais après tant de poésie, n'est-ce pas un minimum - ce délire d'écrivain est de toute beauté, et fait partie de ces chefs d'oeuvre très rares : à peine terminé, on veut le recommencer, pour le re-découvrir tant il est riche. Inoubliable : je viens de tomber en amour d'une écriture qui fait chanter, danser, émouvoir, l'universel.
Commenter  J’apprécie          370
Sur une île du Mozambique, on fait la connaissance de Daniel et son épouse Moïra, dont la grossesse arrive à son terme, alors que va débuter un festival littéraire qui accueille des écrivains africains pour la plupart lusophone. L'ile est paradisiaque la mer le sable, le soleil… Soudain une violente tempête s'abat et toutes les communications sont coupées, il n'y a plus aucun contact entre l'île et le reste du monde.

On va assister à un feu d'artifice de réflexions : qui sont les vivants, et les autres, ceux qui sont seuls sur l'île, ou ceux du continent, des discussions s'installent entre ces écrivains venus parler de leurs livres. Quel est le rôle d'un roman quand il y a une tragédie, que peut-il apporter ? deviendrait-il dérisoire ? Les personnalités de chacun se révèlent, les interactions. Que deviennent les petits egos de chacun dans la tourmente ?

L'histoire se déroule sur sept jours, (comme la Genèse ?) et José Eduardo Agualusa nous entraîne au passage vers l'Enfer, ou le Paradis, truffant son récit de contes ou de légendes, nous interrogeant, comme ses personnages, sur la littérature, la fiction, le processus de la création qu'elle soit littéraire ou plus globale, plus philosophique, sur la notoriété, et même sur l'africanité : sans Internet ni communication que reste-t-il à notre époque ?

J'ai beaucoup aimé la réflexion que nous propose l'auteur, la poésie de l'écriture, son univers, avec des rencontres étranges, telle la mystérieuse femme-blatte. Au départ, j'ai choisi ce roman pour mieux connaître les anciennes colonies portugaise, Cap Vert, Angola, Mozambique… et découvrir leurs écrivains réels ou imaginaires car l'auteur nous promène et cherche à nous désorienter.

Ce roman m'a permis de découvrir José Eduardo Agualusa et sa plume magique, je n'avais qu'une seule envie en tournant la dernière page, le lire une deuxième fois pour apprécier les détails ou situations qui auraient pu m'échapper, tant j'étais plongée dans ma lecture.

Ma PAL va être ravie car je viens de l'alourdir un peu plus avec « La société des rêveurs involontaires » de l'auteur, pour le plaisir de retrouver Daniel et Moïra, ainsi qu'une petite sélection d'auteurs du Cap Vert, du Mozambique, et Angola entre autres… mais depuis le temps elle a l'habitude de ma boulimie littéraire…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Métailié qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteur (dont je compte sur l'indulgence pour le retard accumulé ces derniers mois).

#LesVivantsetlesautres #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          363
Je ne connaissais pas José Eduardo Agualusa et le résumé de ce livre m'a donné envie de le lire. Totalement ignare en matière de culture des anciennes colonies portugaises d'Afrique, c'était l'occasion de l'aborder.

Un Festival littéraire est organisé sur l'île de Mozambique et c'est l'occasion pour des écrivains et poètes de divers pays de se retrouver ou se rencontrer et de parler de leurs conditions d'écrivains, d'africains ou de femmes africaines et écrivaines.

Le premier jour est, pour nous lecteurs, l'occasion de faire connaissances de toutes les personnes présentes au festival, de l'organisatrice, sur le point d'accoucher, au serveur du bar et de se dire que ce lieu ressemble à l'idée que l'on pourrait se faire du paradis ! Un orage gronde au loin, sur la côte et semble épargner l'île.

Le deuxième jour, des brumes se sont levées et ont englouti le continent toujours sous l'orage et les doubles de certains auteurs semblent être sortis de nulle part ou de leurs écrits, créant malaises et questions dans une ambiance de fin du monde ! Plus d'électricité, plus d'internet, une chaleur écrasante, amplifient ce phénomène !

Etrange et fascinant, très poétique, des idées sorties de contes ancestraux et du passé mais aussi des moments psychédéliques, ce roman m'a subjuguée et je me suis demandé ce qu'il pouvait bien y avoir au-delà du pont et cette histoire envoûtante !

#LesVivantsetlesautres #NetGalleyFrance

Challenge Féminin 2022/2023
Commenter  J’apprécie          348

Un festival de littérature doit se tenir sur l'île de Mozambique, située au large du pays du même nom.
Ecrivains, poètes et journalistes arrivent d'un peu partout pour partager et faire partager leur amour des livres, des personnages qui les habitent et de la création littéraire en général.
L'ambiance est détendue, joyeuse, on rit beaucoup, on compare les oeuvres en profitant de la vie et du soleil.
Soudain, le ciel s'assombrit, « C'est ainsi que tout commence : un énorme éclair déchire la nuit, l'île se détache du monde. Un temps s'achève, un autre commence. »
L'île est rapidement isolée, coupée du monde sans téléphone ni Internet ce qui ne met pas en cause le déroulement du festival.

José Eduardo Agualusa réussit parfaitement à nous faire partager le quotidien de ses personnages et de leurs personnages littéraires qui semblent s'échapper des pages pour partager des moments de vie avec leurs auteurs.
J'ai beaucoup aimé ce roman sur la littérature, sur la création, les rapports aux personnages, à la réalité et à la vérité.

Merci aux Editions Métailié qui m'ont facilité ce voyage via NetGalley.

Commenter  J’apprécie          290
Mozambique, c'est comme Zanzibar ou Samarcande , des noms qui font rêver, des images de paysages paradisiaques ou de destinations un peu mystérieuses .
Et dans ce roman, c'est vrai que le lecteur part en voyage, mais pas forcément sur la plage ensoleillée, coquillages et crustacés ...

Daniel, journaliste puis écrivain a posé ses bagages , il y a quelques années , dans l'île de Mozambique avec Moira , sa femme originaire de ce lieu et au moment où l'action se déroule , elle va bientôt accoucher .
Elle a organisé une rencontre littéraire d'écrivains africains qui doivent débattre autour des thèmes de la création littéraire et de l' Afrique.

Au début de leur séjour, les rivalités, les jalousies voire les inimitiés pointent sous une apparence affable et voilée .
On discute de poésie, d'inspiration , parfois défaillante, mais cela personne ne l'avoue, et de l'art d'écrire ...

"nous sommes des écrivains. Notre travail consiste à absorber la lumière, comme les plantes . À transformer la lumière en matière vivante. Est-ce que tu arrives à écrire sans commencer par t'enchanter? "

On débat de la grande question sur ce que doit représenter la littérature africaine et comment est perçu un écrivain africain :

"Les européens commencent à accepter qu'un écrivain africain ait le droit de sortir de sa case et qu'il se promène dans le monde , comme n'importe qui d'autre. En même temps, s'il a envie de s'occuper des lions, pourquoi pas "

Lorsqu'ils se retrouvent seuls, certains font des rencontres improbables, des personnes que l'on croyait disparues, des parents morts depuis longtemps et quand la tempête arrive et que l'île se retrouve isolée du monde, ce type d' événements va croissant, et les écrivains sont confrontés à leurs créatures de papier.

Plus de téléphone, plus d'internet, plus aucune entrée sur l'île et un nuage noir occupe l'horizon.

Cela dure 5 jours où chacun s'inquiète, s'échauffe ou s'interroge sur son devenir , en tout cas le phénomène déclenche des réactions et une modification indéniable de leur Être .

Certaines pages de ce roman m'ont beaucoup plu, je ne m'étais pas posé la question sur ce qu'est un écrivain africain , en fait , je pense que tout dépend comment il se présente et ce qu'il revendique, il en est de même pour chaque auteur de n'importe quel pays .
Je n'ai jamais imaginé que l'on doive ce cantonner à son environnement et les exemples de diversité sont nombreux , heureusement.
Commenter  J’apprécie          278
On prépare sur l'île de Mozambique un festival littéraire, une rencontre avec les poètes et les écrivains africains les plus célèbres, venant des quatre coins du monde, tous attirés par la beauté unique et la magie de l'île. La jeune organisatrice est sur le point d'accoucher.

Soudain, une violente tempête s'abat sur le continent et l'île enveloppée de brouillard est isolée, personne ne peut plus emprunter le pont qui la relie au monde. Au cours de cette semaine étrange vont se produire des événements qui vont remettre en cause les frontières entre la réalité et la fiction, le passé et l'avenir, la vie et la mort. Les écrivains vont être troublés par la rencontre avec ces inconnus que sont les personnages qu'ils ont créés.

Ce jeune rebelle de 20 ans si grossier avec les femmes, qui est-il réellement ?

À la fois drôle et profond, un roman sur la confrontation avec la création.

L'imaginaire se mêle au réel et il semble même que le temps leur joue des tours.

Un roman à la fois étrange et fascinant, très poétique, des idées sorties de contes ancestraux Dans Les Vivants et les Autres, un protagoniste s'insurge contre l'étrange zonage littéraire imposé aux écrivains africains depuis Paris, Londres, Milan et Berlin.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          250
Sur l'île de Mozambique, un festival littéraire devient inquiétant quand un brouillard se lève et coupe l'île du continent. Toutes les liaisons et communications avec l'extérieur sont interrompues. Une étrange atmosphère s'installe...
Un roman très poétique, on suit les échanges entre les habitants, la plupart étant des écrivains. Les discussions portent sur les livres, les personnages ; la fiction et la réalité se mélangent, le fantastique est subtil mais bien présent. J'ai aimé l'onirisme qui se dégage de cette île isolée du monde pendant quelques jours même si le nombre important de personnes m'a parfois un peu emmelée les pinceaux. Une belle écriture qui fait découvrir de nouveaux horizons de la littérature africaine. Un auteur que je relirai.
#Lesvivantsetlesautres #NetgalleyFrance
Commenter  J’apprécie          230




Lecteurs (114) Voir plus




{* *}