Citations sur Les aventures de Guilhem d'Ussel, chevalier troubadou.. (25)
- Vous ne trouverez personne ici pour boire à la santé de Jean, expliqua alors en français un de leurs voisins, un homme à la belle barbe blanche et au chaperon de velours écarlate. Plus que sa conduite odieuse, qui suscite pourtant le dégoût, le peuple ne peut plus supporter ses promesses, ses vantardises, le luxe dans lequel il se vautre, ses vices et les cadeaux qu’il fait à ses amis, tout ça avec les impôts dont il nous accable.
- Qu’en disent les barons ? demanda Guilhem. Après tout, ce sont eux qui l’ont élu.
- Hélas ! beaucoup partagent ses exactions, d’autres courbent l’échine, ne sachant comment le remplacer. Quant aux courageux, ou aux plus inconscients, ceux qui ont affiché ouvertement leur mépris et le leur opposition à son arbitraire, Jean les a défiés en duel, demandant une ordalie pour départager leur désaccord. Mais il ne se bat jamais lui-même, il envoie toujours un champion à sa place.
- On peut battre un champion, remarqua Guilhem en jouant avec son gobelet.
- Pas le sien seigneur ! Lackland a à son service un brigand d’une force colossale et, après l’ordalie, les têtes des vaincus décorent immanquablement Dawbridge Gate.
- Seule une insurrection du peuple le chassera, intervint un autre, mais même les Normands qui détestent Jean ne s’allieront jamais avec les pauvres Saxons qu’ils méprisent.
[Dinant] Le maraud ! Je le ferai étriper et pendre avec ses boyaux !
[Guilhem d'Ussel] Plus il se rapprochait de Lamagère, plus son esprit vagabondait, laissant remonter dans sa mémoire les plus troublants souvenirs sur ces trois femmes qu’il avait tant aimées : ma fougue et la passion de Constance, la tendresse et la douceur de Sanceline, l’ironie et les désirs d’Amicie. Il songeait combien il serait doux de trouver une épouse en arrivant chez lui.