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EAN : 9782956444039
366 pages
Ribât (01/01/2019)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Premier acte éclatant d’une glorieuse pièce qui devait s’étendre sur près de huit siècles, la conquête musulmane de l’Espagne est peut-être l’un des événements les plus marquants de l’Histoire de l’humanité. Moins d’un siècle après l’Hégire, l’islâm pénétrait ainsi pour la première fois en Europe pour y écrire certaines de ses plus belles lettres de noblesse…

Menés par les plus brillants généraux et guerriers de leur temps, Tariq ibn Ziyad le fougueux... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« La Conquête Musulmane de l'Espagne » de l'historien militaire pakistanais Agha Ibrahim Akram encore aux Éditions Ribât.

Ce livre introduit par Issâ Meyer est la suite de « La Conquête Musulmane de l'Afrique du Nord » où l'on découvre la célèbre épopée du très célèbre chef Amazigh : Tariq Ibn Ziyad.

Nous découvrons dans ce livre les étapes de la conquête face au Wisigoth, à la situation dans la péninsule Ibérique à cette époque et à l'accueil réservé au musulmans par les populations à leur arrivée.

Nous y retrouvons le célèbre roi Rodéric ainsi que celui qui succédera à Tariq Ibn Ziyad : Musa Ibn Nusayr.

Une conquête musulmane qui restera dans les annales des historiens pour ce qu'elle donnera plus tard : l'immense civilisation d'Al-Andalus.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
'Abd al- ' Aziz, confus, se tourna avec perplexité vers Théodomir et lui demanda ou étaient passés tous les hommes de la garnison qu'il avait observés sous les murailles. Le wisigoth lui révéla alors sa ruse : lorsqu'il s'était réfugié dans sa capitale après la terrible défaite subie au bord du fleuve, il n'avait presque plus d'hommes en état de combattre et ses réserves d'armes étaient vides. Il avait alors rassemblé toutes les femmes d'Orihuela et leur avait ordonné d'attacher leurs cheveux sous leurs mentons afin qu'ils ressemblent, pour un observateur lointain, à des barbes ; puis il leur avait remis de longues perches et les avait placées en position rapprochée le long des remparts. (...) 'Abd al-'Aziz aurait pu briser son serment, puisqu'il n'avait été obtenu que par la tromperie, mais il préféra tenir parole et le traité fut honoré. Mieux : loin de tenir rigueur à Théodomir pour ce mensonge qui les avait privé des richesses d'Orihuea, les musulmans ne l'admirèrent que plus encore pour sa gestion de la campagne et son dernier, brillant, stratagème.
Le fameux traité, signé le 5 avril 713, nous est ainsi rapporté :
"Au nom d'Allah, le Très-Miséricordieux, le Tout-Miséricordieux,
'Abd al-'Aziz et Tudmir établissent ce traité de paix - qu'Allah le confirme et le préserve ! Tudmir conservera le commandement de son propre peupe mais n'aura aucune autorité sur les autres peuples parmi les gens de sa foi. Il n'y aura plus d'affrontements entre ses sujets et les arabes, pas plus que les femmes et les enfants de son peuple ne seront réduits en captivité. Ils ne seront pas dérangés dans la pratique de leur religion (...) .
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Malgré les attaques (...) persistantes du pouvoir wisigoth et de l'Eglise catholique, les juifs tenaient bon. Du moins jusqu'au dernier coup, le plus dévastateur (...) .
Il arriva en 694. Le roi d'Espagne était toujours Egica ; il fit convoquer un nouveau concile à Tolède (...) et y évoqua la nouvelle alarmante selon laquelle les juifs du monde entier s'apprêtaient à se rebeller contre leurs souverains chrétiens. Il avait, dit-il, des "confessions" qui prouvaient que les juifs d'Espagne conspiraient avec leurs coreligionnaires d'Afrique pour se dresser contre leurs souverains et détruire la religion chrétienne. Il s'agissait, bien entendu, d'une invention complète d'Egica mais elle fut volontiers acceptée et même applaudie par les évêques. Les mesures les plus dures qu'il était possible de prendre contre une minorité religieuse suivirent : enlèvements et réduction en esclavage des juifs et de leurs épouses, confiscation de l'ensemble de leurs biens, interdiction totale de pratiquer leur religion. La mesure la plus durement ressentie fut sans aucun doute l'ordre de leur retirer leurs enfants dès l'âge de sept ans pour les remettre à des familles chrétiennes (...) .
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Tariq ( le premier conquérant amazigh de la péninsule ibérique ) , trouva les portes de la capitale fermées devant lui. (...), il franchit le Tage et campa face aux murs de Tolède. Des détachements musulmans furent envoyés le long des fortifications. Les habitants, qui n'aveint que peu de provisions et de munitions, et aucun espoir de secours extérieur, ne mirent que quelques jours à réaliser la futilité de leur résistance. Ils demandèrent donc l'ouverture de pourparlers et furent agréablement surpris de la façon généreuse dont ils furent traités par les conquérants. Ainsi, selon les conditions imposées par Tariq, les habitants abandonneraient leurs armes et leurs chevaux. Ceux qui souhaiteraient quitter la ville seraient libres de le faire, quoi que sans leurs possessions ; ceux qui souhaiteraient rester garderaient à l'inverse l'ensemble de leurs biens. Ils seraient libres de pratiquer leur religion, de fréquenter leurs églises comme auparavant et même de s'administrer selon leurs propres lois. (...) En échange de ces conditions, ils devaient respecter la loi et l'ordre , et verser la "jiyiza" - un impôt dont vieillards, femmes et enfants étaient exempts.
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Penchons nous désormais sur le système juridique en vigueur dans la pays et la façon dont il était appliqué par les wisigoths, puisqu'à ce sujet, l'application humaine de la Loi islamique nous offrira à nouveau un contraste saisissant.
La torture n'était pas seulement permise mais formait une part essentielle des procédures légales. La coutume voulait ainsi que tout homme libre accusé d'un crime soit torturé pendant trois jours entiers. toutefois, si l'accusé mourrait pendant cette phase et qu'il était prouvé que ce décès était dû à quelque malveillance ou corruption du juge, ce dernier était lui même remis entre les mains des proches du défunt pour qu'il subisse le même châtiment. Le traitement des esclaves était, naturellement, bien pire encore. Les nobles et les officiels du royaume étaient plus ou moins au dessus de la loi et échappaient généralement aux poursuites, à l'exception notable du meurtre.
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(..) C'est là que les musulmans apprirent que Charles Martel marchait à nouveau contre eux depuis le Nord, en 119AH (737), à la tête d'une armée bien supérieure en nombre à la leur. Ils battirent en retraite vers Avignon, puis Narbonne, ou ils livrèrent une bataille durant laquelle la victoire revint aux chrétiens. Charles Martel mit le siège devant la capitale musulmane de Septimanie puis, incapable de la prendre d'assaut, se retira.
Sur le chemin du retour, il mit à sac et brûla les cités de Maguelone, Agde, Béziers et Nîmes pour " châtier les habitants chrétiens de s'être soumis aux musulmans. "
Les chrétiens de Septimanie avaient en effet toujours profondément hai les francs et ils souffrirent bien plus de leurs exactions que du règne musulman, qui fut relativement doux.
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