Celui qui travaille pour un maître pense surtout aux produits et aux profits.
Le Dimanche est le jour où le laboureur contemple son oeuvre et la juge. Non point d'après le repos qu'elle lui promet, mais plutôt d'après le travail qu'elle lui promet. Je n'ai jamais connu de paysan qui travaillât en vue d'une existence plus douce, avec loisirs et plaisirs ; il ne rêve jamais autre chose que de conquérir une terre qui soit à lui, s'il n'en a point, ou d'agrandir celle qu'il a. Ces acquisitions espérées lui plaisent par une immense suite de travaux pénibles, mais libres, c'est-à-dire selon le plan qu'il forme lui-même, et qui est sa chère pensée. Nous nous faisons une faible idée de la contemplation paysanne.
Un renard de politique me disait: Ecrire ce qu'on veut proposer et faire accepter ; garder l'écrit dans sa poche ; disputer d'autre chose et de tout jusqu'à ce que l'assemblée soit à peu près morte de fatigue. Alors lire le papier ; c'est le moment.
Messieurs les millions sont comme les rois du théâtre ; c'est dans le plus beau moment que le figurant pense à ses haillons, et aux souliers percés qui sont sa voiture.
Malheur de vivre riche ; malheur plus grand d'être riche.
Et, pour dire, les plus fortes pensées du monde ne feront jamais bouger une pierre.
Enfin il juge, au lieu que les autres raisonnent.
Les ingénieurs, dis je, ressemblent donc aux philosophes, qui tentent vainement de passer de l'essence à l'existence.
Le plaisant c'est qu'eux me liront, et les autres non. Car tout changeur rêve de finir à la campagne, et tout paysan envie l'état de notaire.