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Citations sur Les vies de papier (297)

Lorsque je tombe sur un jardin ces temps-ci, je fleuris intérieurement.
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Pessoa, plus connaisseur que Flaubert en matière d'aliénation, a écrit : “ Plus redoutables que n'importe quelles murailles, j'ai planté des grilles d'une hauteur immense à l'entour du jardin de mon être, de telle sorte que, tout en voyant parfaitement les autres, je les exclus encore plus parfaitement et les maintiens dans leur statut d'étrangers.”
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Nulle perte n'est ressentie avec autant d'acuité que celle de ce qui aurait pu être. Nulle nostalgie fait autant souffrir que la nostalgie des choses qui n'ont jamais existé.
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Je me suis depuis bien longtemps abandonnée au plaisir aveugle de l'écrit. La littérature est mon bac à sable. J'y joue, j'y construis mes forts et mes châteaux, j'y passe un temps merveilleux. C'est le monde à l'extérieur de mon bac à sable qui me pose problème. Je me suis adaptée avec docilité, quoique de manière non conventionnelle, au monde visible, afin de pouvoir me retirer sans grands désagréments dans mon monde intérieur de livres. Pour filer cette métaphore sableuse, si la littérature est mon bac à sable, alors le monde réel est mon sablier - un sablier qui s'écoule grain par grain. La littérature m'apporte la vie, et la vie me tue.
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Chers auteurs contemporains, à cause de vous, je me sens inadaptée car ma vie n’est pas aussi limpide et concise que vos histoires. (p.182).
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Honte. Il faut toujours que je m’inquiète. Je loupe les miracles qui s’épanouissent sous mes yeux : je me concentre sur l’étoile qui s’évanouit et je manque la constellation. Je ne fais pas attention aux orages éblouissants, occupée que je suis à me demander si j’ai du linge suspendu dehors. (p.64).
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Je me suis depuis longtemps abandonnée au plaisir aveugle de l’écrit. La littérature est mon bac à sable. J’y joue, j’y construis mes forts et mes châteaux, j’y passe un temps merveilleux. C’est le monde à l’extérieur de mon bac à sable qui me pose problème. (p.15).
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Beyrouth à l’époque avait un modeste réseau de trams, qui, bien entendu, disparut quand la ville décida de se moderniser dans les années soixante et soixante-dix. Une ligne s’arrêtait à deux immeubles seulement de son hôpital. Malheureusement pour Hannah, la ligne ne desservait pas sa maison. Il lui fallait marcher dix minutes jusqu’à l’arrêt du tram, ce qu’elle refusait de faire, tant elle avait honte de sa claudication.
Beyrouth dispose d’un autre système pour le transport de ses résidents, un système non public qui est né en même temps que les premières automobiles. Les Beyrouthins appellent ça un « service» (prononcé à la française et non pas à l’anglaise).
Il s’agit d’un système bon marché de taxi officieux. Les clients se tiennent sur le bord de la route, les voitures de «service» ralentissent à l’approche, et le conducteur décide si oui ou non il fera monter la personne. Pour une somme modique, on peut aller n’importe où en ville, du moment que votre destination correspond à l’itinéraire du conducteur. La plupart des voitures peuvent accueillir cinq passagers, deux à l’avant, à côté du conducteur, et trois à l’arrière.
En 1944, quiconque ayant une voiture pouvait prendre des passagers, mais à un moment donné, dans les années cinquante, il fallut obtenir une plaque minéralogique particulière, de couleur rouge, pour pouvoir faire le taxi.
En 1944, aucune femme respectable n’utilisait de «service». On ne pouvait savoir avec qui il faudrait partager la voiture, ou, pire, si le conducteur ne risquait pas de tenir des propos déplacés. Une femme respectable évitait les «services». Pas Hannah.
Entre être vue en train de marcher et être vue en train de prendre un « service », le choix était clair. C’était toujours la deuxième option, mais elle payait systématiquement double tarif pour ne pas avoir à s’asseoir à côté d’un inconnu. Elle ne voulait pas s’asseoir à l’avant, à côté du conducteur. Elle prenait place à l’arrière. Elle s’installa à l’arrière et payait pour deux places, de manière qu’une seule personne partage la banquette avec elle, et cette personne serait assise à l’autre fenêtre. Elle estimait que c’était là une solution chaste et convenable.
Son système fonctionnait. Pendant deux mois, elle n’eut pas un seul problème, pas le moindre. Elle s’était préparée aux remarques narquoises ou lubriques de l’un des chauffeurs ou de l’un des passagers, mais aucune ne fut prononcée. Les Beyrouthins, semble-t-il, étaient des gentlemen, du moins auprès d’elle. Elle se disait que l’uniforme jaune impeccable de l’hôpital, et tout particulièrement la charlotte en papier dont elle se coiffait, avait beaucoup à voir avec le respect qu’on lui témoignait. Chaque matin elle partait de chez elle et attendait brièvement sur le bord du trottoir qu’un « service » apparaisse. Elle ne montait pas dans une voiture dans laquelle il y avait plus d’un passager à l’arrière. Elle arrivait à l’hôpital à peine vingt minutes plus tard. C’était facile.
Elle eut son premier problème le 21 novembre 1944, jour qu’elle allait considérer comme le plus beau de sa vie, le plus heureux. (P 159)
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Je me cale dans le fauteuil de lecture, je remonte mes jambes. En route pour un long et voluptueux voyage.
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Des livres partout, des piles et des piles, des rayonnages, des caisses de livres, des tas les uns sur les autres, moi dans un fauteuil vieillot qui n'a pas été rembourré depuis que je l'ai acheté, au début des années soixante.
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