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Citations sur La vie que tu t'étais imaginée (10)

Si Karoline était mythomane, elle avait manifestement réussi à embarquer dans son délire sa famille toute entière.
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Toute femme qui sortait du lot devait se faire à l'idée de parcourir le chemin de la vie de façon un peu solitaire.
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Je savais, plus ou moins, ce que je ne voulais pas : les vies ordinaires me semblaient ennuyeuses. Je ne rêvais pas tant d'amour que de gloire. Le bonheur ne me tentait guère. Je voulais avant tout que la vie me surprenne, je voulais des aventures, des accidents, des voyages.
P. 40-41
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Et elle avait su qu'elle en avait fini avec l'Europe, et la "civilisation" et les trivialités. Et elle avait compris pourquoi elle aimait tant ses parents et pourquoi malgré toutes leurs bagarres et leurs tribulations ils étaient toujours ensemble et le resteraient jusqu'à ce que la mort les sépare, pourquoi ils étaient si étroitement tricotés ensemble : parce que Pi était un homme proche de la Terre et pas du tout civilisé, un homme avec ses mains, un chasseur, un homme parmi les Bêtes - et elle, Karoline, malgré Vienne, malgré ses livres et son passé, était avant tout une Mère, une fée du logis et une aventurière. Et Elissa avait réalisé qu'elle aussi était restée, au fond d'elle, une petite Indienne, le galopin de Vancouver qui grimpait aux arbres, courait vite et sautait des toits. Oh, qu'ils attendent un peu, et tous ensemble ils s'installeraient dans la montagne, comme des fous illuminés - il fallait juste la laisser gagner beaucoup d'argent et ensuite ils vivraient sur le petit revenu qui ne serait pas énorme mais ils seraient si heureux.
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Pour le reste, je ne savais pas ce que je voulais, je ne voulais pas le savoir. Je savais, plus ou moins, ce que je ne voulais pas : les vies ordinaires me semblaient ennuyeuses. Je ne rêvais pas tant d'amour que de gloire. Le bonheur ne me tentait guère. Je voulais avant tout que la vie me surprenne, je voulais des aventures, des accidents, des voyages. Ce jour-là, en regardant l'énorme disque rouge s'enfoncer dans l'océan, ma main dans celle d'Henry, dans un état d'euphorie augmenté de mon extrême fatigue, j'ai eu le sentiment que cela s'annonçait bien.
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" Eh bien, on dira ce qu'on voudra, ça, c'est une vie. Une vie qui ressemble à un roman. Le genre de vie que je rêvais d'avoir." (La vie que tu t'étais imaginée)
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Pour le reste, je ne savais pas ce que je voulais, je ne voulais pas le savoir. Je savais, plus ou moins, ce que je ne voulais pas : les vies ordinaires me semblaient ennuyeuses. Je ne rêvais pas tant d'amour que de gloire. Le bonheur ne me tentait guère.
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C'était cela, vieillir : avoir des choses derrière soi. La puissance atroce des souvenirs communs.
P. 339
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Depuis le départ d'Elissa, Karoline ne cessait de tourner en rond et de méditer sur le sens de sa vie. Bien sûr, on grandissait toujours avec toutes sortes d'espoirs, dont peu devenaient réalité - sans compter que vingt-cinq ou trente ans plus tôt, les femmes avaient encore moins d'opportunités que maintenant de réaliser leurs ambitions. Elle avait raconté maintes fois à Elissa comment, en revenant de sa lune de miel en 1902, elle avait regardé autour d'elle et s'était dit qu'il lui serait impossible de vivre pendant quarante ou cinquante ans ce genre d'existence. Quand le krach était arrivé, elle l'avait pris avec une certaine légèreté - c'était une aventure. Même aujourd'hui, combien de femmes au bout du compte pouvaient vivre autrement que par procuration ?
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D'où me venait cette passion pour le XIXème siècle ? J'avais la nostalgie d'un monde que je n'avais pas connu. Sitôt passé l'âge des contes de fées, j'avais découvert Balzac. Je rêvais de fiacres et de crinolines. J'aimais les chevaux, les châteaux, les appartements haussmanniens. Peu de choses fabriquées par les hommes me semblaient belles qui avaient moins de cent ans et je cherchais partout les traces de ce monde englouti, furieuse de l'injustice qui m'avait fait naître un siècle trop tard. A l'époque où je rencontrai Henry, j'habitais dans un immeuble construit, selon le Dictionnaire historique des rues de Paris, à l'emplacement de ce qui avait été l'hôtel particulier de Necker. Je me plaisais à imaginer qu'à l'exact endroit de mon lit se trouvait autrefois celui de la petite Germaine, future Mme de Staël - à moins que ma chambre n'ai été le salon où sa mère avait reçu le baron von Grimm, Diderot et d'Alembert. Partout, je voyais les fantômes d'un passé enfui. Sans cesse, je me racontais des histoires.
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