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Critique de Rachelkaposi


Non, je ne suis pas fascinée par la mort, mais par cet éclairage si particulier sur l'existence qu'apporte toute personne en fin de vie.
Alors, oui, je suis intéressée, et bien plus que ça, par les livres traitant du sujet.
Et c'est tout naturellement que la lecture de LETTRES EN VIE (collectif avec les textes d'Alain Cadéo et les peintures de Michel Cadéo) aux Editions la Trace) m'a conduite à celle de « La dernière leçon » de Mitch Albom.
En effet, comment ne pas boire les paroles de Morrie Schwartz, son ancien professeur de sociologie à l'université qui, atteint d'une maladie incurable, décide de transformer sa fin de vie en un message ultime, en partageant son expérience intime face à la mort.
Semaine après semaine, Mitch Albom, l'ancien élève, sera à ses côtés pour trouver auprès de lui les réponses aux questions qu'il se pose, pour assister aussi au fil de ses visites à ses propres transformations suscitées par les paroles du maître.
Comme pour LETTRES EN VIE, je referme ce ferme avec un sentiment de joie absolue. J'éprouve le bonheur que l'on peut ressentir lorsque les mots sont dépourvus du moindre artifice, lorsqu'on les reconnaît pour leur véracité et pour leur authenticité. Oui, un bon livre a la capacité de nous montrer le juste chemin des choses : et dans « la dernière leçon », le ressenti est double puisque Morrie Schwartz a réellement existé et que les mots du livre sont le résultat d'une communication réelle.
Pour prendre un exemple du livre, Morrie Schwartz, évoquant l'amour au sein du couple, propose cette illustration édifiante : « Les amis, c'est merveilleux, mais les amis ne sont pas là la nuit où vous vous mettrez à tousser, où vous ne pourrez pas dormir, où quelqu'un devra rester assis toute la nuit près de vous, pour vous réconforter et essayer de vous aider».
Ce qui est dit ici peut paraître évident, ou banal, mais ces mots sont, pour qui a assisté une personne en fin de vie, d'une incroyable justesse.
Et il y a encore ceci, tellement vrai : «Au début de la vie, quand nous sommes encore tout-petits, nous avons besoin des autres pour survivre, non ? A la fin de la vie, quand on devient comme je le suis, on a aussi besoin des autres pour survivre, d'accord ?... Je vais te dire un secret : entre les deux, on a aussi besoin des autres. »
Alors, je me dis que de pouvoir ainsi bénéficier, ici et maintenant, des paroles de Morrie Schwartz, initialement adressée à Mitch Albom, relève de la magie pure, une magie qui n'est autre que celle des livres.
Un grand merci Willy Lefèvre pour ce conseil de lecture si judicieux.
Rachel
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