Rivages de l'Est : En kayak du Danube au Bosphore

L’essentiel, surtout lorsqu’il s’agit de l’expérience du monde, n’est-il pas plus d’éprouver que de comprendre ? p.160.

Le voyage m'a rendu poreux; il se peut même qu'ait émergé en moi ce que tout homme tient enfoui en lui, l'esprit de liberté.

Aux marges de l’Occident, trop d’anges ont brisé leurs ailes ; ils ont cloué leur destin dans la poussière des villes et tentent en vain de s’envoler, le nez dans la colle. p.107.

La marche est un moteur de l’esprit, une transe qui convoque le corps et stimule le principe vital. Si le monde marchait plus, il est certain qu’il se porterait mieux. p.104.

Le rêve de consommation a rattrapé celui de fraternité planétaire que nourrissaient le stoïcien et le hippie. p.101.

L’homme dont la seule richesse est la beauté du monde est-il un homme heureux ? À Dunărea, on ne possède rien et il semble que l’âme s’élève. p.98.

La géographie s’accorde à mes territoires intérieurs et l’harmonie entre la pensée et le lieu me fait vibrer au son de l’eurythmie du monde. p.95.

Lorsqu’on vit l’un sur l’autre, on cherche son espace ; lorsqu’on vit sur de grands espaces, on cherche l’autre. p.93.

Les cœurs blessés sont des cœurs ouverts et, en Roumanie, ils se remplissent inéluctablement de générosité. p.92.

Les Roumains ne vous reçoivent pas avec le sourire mais avec leur âme. p.92.