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Critique de tamara29


Quand on est fan de Bowie, difficile de résister à l'envie d'en connaitre plus sur sa vie, son univers et découvrir sa biographie en bande-dessinée (américaine) de Mike Allred et Steve Horton. Difficile aussi de résister à l'envie d'écrire une petite bafouille pour lui rendre hommage.
Le 8 janvier, David Bowie aurait eu 77 ans et le 10 janvier cela fera 8 ans qu'il nous a quitté.

Les auteurs de cette bande-dessinée nous immergent dans sa vie tourbillonnante à ses débuts et surtout l'époque la plus mythique, la plus féconde, celle des années 70 avec son personnage Ziggy stardust et la période glam rock (celle où, pour ma part, je pioche les morceaux de Bowie que je préfère).
Après des débuts difficiles et plusieurs créations de groupe, David Robert Jones, alias David Bowie, va commencer à se faire un nom avec la chanson « Space oddity » … On voit ensuite défiler les nombreux concerts, bien sûr en Angleterre, en France, en Allemagne et aux Etats-Unis (…) et sa notoriété grandir... Une vie faite de concerts, de routes, de créations, de rencontres avec les artistes les plus fameux de l'époque (Freddy Mercury, Andy Warhol, son ami…).

Il faut être assez initié pour comprendre toutes les références musicales de cette biographie (cela va des références de chansons, de périodes, de musiciens et compères avec qui Bowie a travaillé).
Mais les lecteurs qui apprécient le chanteur (et je suppose que ceux sont les plus nombreux) réussissent facilement à s'imprégner dans l'ambiance des concerts, de toutes ces salles de grande renommée en passant par les émissions musicales de l'époque. D'ailleurs, son passage dans ‘'Top of the pops'' en 1972 où il va interpréter ‘'Starman'' de manière aussi ébouriffante que ses cheveux va révolutionner et changer l'histoire de la musique (en tant que fan de Bowie je peux me permettre d'énoncer une telle évidence :) ). Il suffit de revoir ces incroyables tenues et transformations (costumes, coiffures, maquillages), en studio lors des enregistrements, les vidéo-clips et plus encore ces concerts formidablement retranscrits dans les bulles.

Les bulles sont construites dans la même ambiance de l'époque, énergiques, colorées, presque psychédéliques, comme une succession de scènes, de concerts, de rencontres. Comme si cela ne s'arrêtait presque jamais jusqu'à la tombée du rideau.
Sont évoqués également les périodes de travail sur des chansons avec les musiciens, et bien sûr les quelques clashs entre musiciens, départs de membres, certaines séparations de groupes. L'univers musical est baigné de soirées entre potes, mais aussi de jalousies et pics entre rivaux.

J'avoue qu'il m'a manqué dans cet ouvrage une immersion un peu plus en profondeur de cet incroyable artiste, en commençant peut-être par son enfance, par la relation avec ses parents, par ses ambitions artistiques, son processus de création surtout et quelques références des films dans lesquels il a tourné (le cultissime Furyo).
Je me suis également demandée pour quelles raisons sa bisexualité n'était que peu effleurée dans cette bande-dessinée : s'agissait-il uniquement d'explorer l'artiste en tant que tel ou était-ce dans le but de ne pas heurter l'Amérique puritaine ?
Au fil des pages, on ressent un petit quelque chose en croisant tous les artistes qui ont croisé ou côtoyé le chanteur : de M. Faithfull à Elton John, de T. Rex à Lou Reed, de Bob Dylan à Elvis Presley (né le même jour, et de 12 ans son ainé). Des Beatles, aux Rolling-Stones en passant par le jeune Bruce Springsteen.
Que ce soient les portraits croqués des rock stars ou encore de Bowie lors de ses différents et incroyables styles scéniques, lors de ses concerts les plus grandioses et qu'il interprète ses chansons les plus émouvantes, cultissimes (‘'The man who sold a world'', ‘'Life on Mars'', ‘'Heroes'', la liste est longue), un sourire nait, mêlé à ce petit sentiment de nostalgie, ou serait-ce de la mélancolie (que les plus de 20 ans peuvent connaître) ?

L'évocation de tous ces chansons tout au long de cette BD nous amène, forcément aussi, à fredonner et on finit par avoir une furieuse envie de réécouter ses albums.
Alors, pour finir en beauté, pour finir sur une belle note, je crois bien que je vais me faire un petit medley en commençant par « Under pressure », duo Bowie et Queen, of course, en montant un peu le son.

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