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Critique de YANCOU


"ces souvenirs étaient si anciens que j'avais le sentiment de les inventer"... Almendros est un auteur peu connu des éditions de Minuit, mais qui gagne à se faire connaître.

Il nous emmène ainsi, avec ce troisième roman, dans un petit village, en plein mois d'août, découvrir une maison inhabitée qui recèle, entre autres saletés, des petits tas de mouches mortes, comme autant de non-dits, de souvenirs refoulés, de mensonges et de secrets. S'installe aussitôt un jeu sur les identités dans un huis clos qui va devenir peu à peu étouffant, où l'auteur tisse sa toile de mystère avec une certaine facilité pour le plaisir du lecteur - le roman vire au noir. Et tout est dans le détail chez Almendros, qui dépeint non seulement une ruralité à l'abandon (à mettre en lien avec le roman de Johannin "L'été des charognes" d'ailleurs) mais aussi les différences de milieu social que l'arrachement à cette ruralité (brutale et silencieuse) peut supposer. Simple et efficace comme un roman d'Yves Ravey, et d'une lenteur sourde comme le dernier de Tangy, on peut dire que le dernier Vincent Almendros est un bon roman - dans un monde où de superlatifs est quasi permanent (et rien moins qu'exagéré), c'est déjà beaucoup.
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