Ce petit livre publié en 1966 oppose la légende de l'auberge sanglante à la réalité, corroborée par des documents écrits d'époque. Les exagérations et énormités les plus manifestes y sont dénoncées, telles que les meurtres d'un ancien préfet et celui d'un colonel avec son ordonnance, ainsi que sur l'identité du domestique du couple infernal. On s'étonnera du silence des témoins et rescapés à l'époque des faits, justifié selon les auteurs par la mentalité montagnarde, la peur des représailles et surtout la terreur qu'inspirait la police.
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Les langues se délièrent, mais les magistrats furent submergés par les révélations les plus inattendues : on fit peser sur la famille Martin toutes les disparitions, tous les assassinats, tous les vols commis dans la région depuis vingt-cinq ans. Il fallut choisir et cela demanda du temps. (p.145)
Les aubergistes avaient réappris le chemin du vol : après l'huile, ce fut le vin, puis le bétail. Au moment des foires, quand les maquignons poussaient devant eux les troupeaux immenses, Martin et son chien Perlou détournaient une bête que le chien dirigeait rapidement vers la grange. (p.26)