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Critique de lafilledepassage


Après lu le magnifique témoignage sur son séjour en prison, j'avais envie de découvrir Ahmet Altan le romancier.

J'ai été un peu déçue par cette histoire de triangle amoureux, de ce jeune homme balancé entre une jeune fille, belle, sûre d'elle et intransigeante avec la vie, et une femme mûre, la fameuse Madame Ayat, voluptueuse et initiatrice mais surtout douce et sage. On se dit que cette femme a dû connaitre bien des drames pour arriver à ce détachement, mais malheureusement on ne saura rien sur son histoire.

Cela se passe dans une Turquie sombrant peu à peu dans l'obscurantisme des Islamistes, où des innocents, trop riches ou trop occidentalisés, sont emprisonnés, des femmes émancipées sont assassinées par des hommes aux moeurs primitives, des pères de famille ruinés se suicident avec femme et enfants. Une Turquie où tout le monde surveille tout le monde.

J'avais envie de rêver, de voyager dans un Orient parfumé d'encens, de safran et de cannelle, un Orient sensuel à peau de pêche, au regard envoûtant et aux rondeurs d'abricot, un Orient qui est le fruit de mes fantasmes d'Occidentale. J'avais envie d'histoires merveilleuses dignes de Shahrazade, de brigands et de portefaix naïfs. Mais je suis restée sur ma faim. Oui, certes, tout à la fin du roman, il y a cette belle histoire, digne des 1001 nuits, de cet homme obsédé par un timbre extrêmement rare et abusé par son ami (deux pages seulement). du coup le reste du roman n'en apparait que d'autant plus pâlot.

Or à ma soif de clichés sur l'Orient ce roman ne répond que par des clichés sur le triangle amoureux et sur l'initiation à l'amour charnel, me laissant une impression de déjà-vu. L'auteur nous explique qu'un bon roman est fait de clichés et de hasards, se plaçant dans la « réalité banale », mais je pense qu'il oublie un élément (ou plusieurs peut-être comme le style, l'émotion, le rythme, la poésie ?) essentiel, qui m'aurait vraiment fait apprécier cette histoire.
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