AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,99

sur 50 notes
5
3 avis
4
6 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
2 avis
Le récit post-apocalyptique, voilà un thème rabâché. Difficile de faire du neuf avec du vieux.
Pourtant, Steven Amsterdam réussit cet exercice périlleux en jouant avec la forme du récit et non pas avec le fond.
Son tour de passe-passe ? Privilégier l'histoire d'un homme au fil des ans et ne suggérer que les effets des famines/guerres/maladies/déchaînements climatiques. Ces suggestions sont parsemées au détour de l'histoire avec subtilité.
Le court roman (215 pages) est découpé en longs chapitres (20 à 25 pages), comme des tranches de vie du personnage principal.
Chaque nouveau chapitre est un saut dans le temps de plusieurs années. Procédé volontairement déstabilisant puisqu'on découvre personnages et situations d'un coup. Procédé qui ébranle le lecteur qui perd ses repères.
Déstabilisant, mais réjouissant me concernant, l'auteur laissant toute la place à l'imagination du lecteur, qui laissera son esprit vagabonder sur le pourquoi et le comment des situations. Un vrai parti pris original.
Une lecture étonnante, sur fond de débâcle écologique, avec un message pessimiste (mais pas que).
Commenter  J’apprécie          220
Steven Amsterdam donne très peu d'explications pour justifier l'existence du monde qu'il a imaginé. L'étendue des désastres semble mondiale ; la période, très proche. On ne sait pas non plus si une apocalypse s'est produite ou non au cours des nombreuses ellipses qui marquent le rythme du récit. Lorsque nous rencontrons le narrateur, il est encore enfant et passe le réveillon du nouvel an à la campagne, entre un père et une mère marqués par des dissensions concernant l'état du système et des grands-parents qui essaient de tempérer la fatalité d'une situation. Déjà, la société semble atteinte d'un mal dont on ne connaît pas le nom. Malgré tout, la vie semble se poursuivre sans trop de heurts. Plus tard, on retrouve le narrateur dans son adolescence. Beaucoup de choses semblent avoir changées, avec notamment l'émergence de zones rurales et urbaines fermement délimitées. Des maisons laissées à l'abandon sont livrées au pillage. Pourquoi ces abandons ? Pourquoi la nécessité de commettre des vols ? Débrouillez-vous pour le comprendre…
Ainsi de suite, on suit le narrateur au cours de plusieurs étapes de son existence. Entre celles-ci, c'est le grand vide et on ne peut qu'émettre des suppositions concernant les évènements qui se sont produits entre temps. L'apocalypse est-elle survenue au cours de ces périodes non mentionnées ? le narrateur est-il né après l'apocalypse ? A moins que son existence évolue parallèlement à l'avènement de cette fin du monde soupçonnée…


Ces interrogations peuvent sembler stimulantes et laisseraient croire –en théorie- qu'elles participent à la création d'une atmosphère malsaine vouée au non-dit et à la dissimulation. En réalité, cette économie des mots de l'auteur nuit à la crédibilité du monde qu'il imagine. Les périphrases évasives portent peu à peu à penser que Steven Amsterdam peine à imaginer l'état d'un monde qui s'autodétruit, et les rares évocations que l'on rencontre nous ramènent à des conceptions catastrophiques qui n'ont rien d'original : éloignement de l'homme d'avec la nature, migrations, monétisation des rapports humains, perte de la confiance, formations de tribus isolées, chamanisme… le tout s'accompagne d'un discours écologisant simple et naïf –les hommes vont mourir parce qu'ils ont perdu tout contact authentique avec la nature- et de prosélytisme socialiste tout aussi réducteur –l'union fait la force.


Vraiment prégnantes au début du roman, ces considérations ennuient voire agacent. le prêchi-prêcha moralisateur se contente d'accuser sur un ton blasé et se plaît à se rouler dans la fange du fatalisme. Mais le ton évolue parallèlement à l'existence du narrateur… Alors que sa naïveté d'enfant, sa complaisance provocatrice d'adolescent, son cynisme blasé de jeune adulte et ses rêveries utopiques de trentenaire se fondaient sur tous les clichés du genre, les quelques dernières phases de son évolution nous présentent un personnage plus complexe, tiraillé entre ses espoirs, sa lucidité et sa résignation. Les dernières pages sont d'une grande force évocatrice et laissent apercevoir l'originalité de la vision d'un écrivain.


Devant la puissance de cette dernière partie, l'ensemble du roman mériterait d'être reconsidéré. Steven Amsterdam a-t-il volontairement réduit la première partie du livre à néant pour mieux montrer l'évolution de la conscience de son personnage ? On peut aussi très bien supposer que cette transition n'était pas volontaire mais qu'elle résulte simplement d'une interprétation possible de cette projection catastrophique. Je ne suis qu'à moitié convaincue, parce qu'une fin riche de sens ne peut pas faire tout le mérite d'un texte.
Lien : http://colimasson.over-blog...
Commenter  J’apprécie          190
Il s'appelle Eric.Du haut de ses onze ans, il s'apprête à passer le jour de l'an, avec ses parents, chez son Papy et sa Mamy.Jusque là tableau idyllique voire buccolique puisque campagnard.
Steven Amsterdam distille juste quelques mots:"réserves d'eau","bons alimentaires", "médicaments","postes de contrôles".
Une guerre?
Non, une débâcle écologique, suite à laquelle l'auteur va successivement ouvrir les vannes de la vie d'Eric en un flot discontinu.
Dix sept ans: "vols de nourriture","vol de voiture",barricades".
Délinquance?
Sans doute, mais nous comprenons que les médicaments sont indispensables et les vols aussi pour assurer la survie.Mort des grands^parents.Disparition des parents.
Le monde est en danger.
Vingt trois ans: Ce débrouillard, grâce à la "gestion territoriale", déniche un boulot de "relogement des populations" en détresse car "il pleut comme vache qui pisse". Fuite loin des grandes villes,aux hôpitaux-mouroirs. On tuerait presque pour une boite de conserve périmée.
Ainsi de suite,vont se succéder les étapes de sa lutte. Rencontre avec Margot, port de masques, peste, poux,la gale,infertilité masculine,incendies,trafics de cartes d'identité pour obtenir des aides, lois qui régissent les quasi-mariages, dérives,hétérosexualité,luxure, toxicomanie,perte,échelon social,corps usé d'un trop plein,violence...
Bref,tout va crescendo et "pour être en vie il faut être du bon côté" mais à quoi ne s'adonnerait-on pas pour rester en vie? That is the question!!!
Un livre fort, chargé d'un message écologique:Dépêchons nous avant qu'il ne soit trop tard.
Premier roman de Steven Amsterdam, Ces choses que nous n'avons pas vues venir s'est vu attribuer deux prix.
A lire et à méditer!


(Autre critique : Vous prenez un fond de Présages de James Hébert avec pluies diluviennes et grands embouteillages;une grosse louche de Ravage de René Barjavel avec coupures d'électricité,sècheresse, grands incendies,déplacement de population et organisation de survie;vous parsemez par ci par là de quelques touches d'amour style BD Julia et Roem d'Enki Bilal qui errent dans un désert apocalyptique;de violence du genre Orange mécanique d'Anthony Burgess, délinquance,drogue,violence; de lois tyranniques comme dans Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley, vous mélangez le tout et placez dans cette panade un débrouillard,dont vous suivez le parcours tous les cinq ans de l'enfance à la mâturité : vous obtenez un excellent livre d'anticipation:
Ces choses que nous n'avons pas vues venir de Steven Amsterdam.
Des choses qui font froid dans le dos, et qui nous pendent au nez si
nous ne redressons pas le cap des problèmes écologiques planétaires actuels.
Un beau message!
Et un crédo:"Il faut se presser pour y arriver!".)
Commenter  J’apprécie          50
« le dimanche, on lit au lit ».
Je n'ai pas voulu lire ce roman avant le 21 décembre, faut pas pousser bobonne des fois, pas envie de cauchemarder sans cesse et qu'on doive m'interner le 21 au matin parce que je pousse des cris de détresse en voyant l'apocalypse dans chaque nuage, dans chaque brin d'herbe ou dans chaque courant d'air.
Passque c'est bien ce dont il s'agit dans Ces choses que nous n'avons pas vues venir (joli titre pour un joli livre), d'apocalypse.
De science-fiction, quoique… (mais c'est paru en Folio SF, donc actuellement, oui, encore de la science-fiction).
Moi j'aime pas la science-fiction quand elle est peuplée de robots, d'effets spéciaux, de turbo-laser, de bioman et de Capitaine Flam (ah ben si lui je l'aimais). Mais point de tout cela dans cet ouvrage de 200 pages que j'ai lu presque d'une traite (de deux traites, en fait).
Ici, tout est suggéré, et c'est ce qui fait la force de l'ouvrage, car c'est le lecteur qui participe en fin de compte à l'histoire, en comblant les trous, en imaginant, en tentant de comprendre des choses parfois complexes (mais keskisèpassé, mais keskispass ?). Au fil des chapitres, nous découvrons Eric, enfant, à la veille de l'an 2000, alors que son père pressent un drame et emmène sa famille dans sa fuite, puis nous le suivons, via des bonds dans le temps, durant diverses tranches de sa vie, diverses tranches de vie de la planète ravagée par un mal mystérieux, que l'on pressent dramatique, irréversible, merdique quoi. Un cataclysme écologique dominé par la maladie, la mort, le fric et le pouvoir. A chaque chapitre, il faut s'adapter, comprendre, enfin tenter de comprendre, et c'est ce qui fait la force de ce roman, ne pas en dire trop, faire deviner, laisser planer le doute, faire monter l'angoisse.
L'angoisse qu'un jour cela ne soit plus de la science-fiction…
La quatrième de couv' indique « une variation subtile, originale, drôle parfois et, paradoxalement, optimiste, sur le thème classique de l'apocalypse ».
Subtile, oui. Originale, oui. Drôle, parfois, oui. Mais optimiste, là, franchement, j'ai eu du mal. L'optimisme serait de croire que nos dirigeants vont prendre conscience que tout cela nous pend au nez, mais pour ça, je suis plutôt pessimiste moi…

Lien : http://www.le-celibat-ne-pas..
Commenter  J’apprécie          40
Si la littérature est abondante en histoire d'apocalypse, ce roman dénote un peu. Loin des pandémies qui forcent le héros à protéger sa famille avec un gros calibre, loin des courses pour échapper aux vague immenses des tsunamis, Steven Amsterdam nous propose pourtant un peu tout cela à la fois, dans une succession de moment de la vie d'un personnage dont le nom n'est jamais cité. On sort de ce livre avec une impression de regret, de nostalgie. Car ici, la fin du monde est lente et immuable. Les récits ne se concentrent pas sur les évènements en eux mêmes, mais sur la manière qu'a le personnage de les gérer, comment ils l'impactent, comment il les utilise pour survivre. L'auteur trace, en filigrane, les contours d'un monde qui peu à peu s'effondre. Pénuries alimentaires, ségrégation, dérèglement climatique entraînant des catastrophes humanitaires, réfugiés climatiques et essor des maladies provoquées par l'environnement modifié par les humains, on trouve dans chacun des moments racontés un peu de tout ça. Un seul regret concernant le rôle de l'Etat qui n'est gangréné que par la corruption de ses petits fonctionnaires mais qui semble s'attacher à tirer tout le monde d'affaire tout de même, ce qui ne me semble pas très réaliste. Mais pour le reste…
Ce livre est fascinant pour la lente décomposition que l'on y trouve. La fin du monde n'y est pas brusque et surprenante, c'est un long délitement de tout ce qui nous soutenait. Famille, nature, énergies fossiles, santé… Et, comme la grenouille qui se laisse bouillir si on augmente progressivement la température de la casserole, l'humanité se contente de regarder et se raccroche à quelques espérances vide de sens, nouvelles sectes ou ancienne religions. Ce roman fait réfléchir. Est-ce que nous ne sommes pas nous même au commencement de la fin du monde ? Ou même déjà dedans ? A lire.
Commenter  J’apprécie          30
Roman très décevant

Le livre suit une construction elliptique, chaque chapitre relate une tranche de la vie du narrateur, Eric, que l'on suit de l'enfance à un âge plus avancé mais jamais défini. Entre ces scènes, de grands blancs, de grands silences... souvent de plusieurs années. c'est au lecteur d'écrire sa propre histoire.
On suit donc les péripéties d'Eric par tranches, sans indications réelles de temps, sans précisions sur les lieux ( à part ville ou campagne ), les nouveaux personnages rencontrés au fil du roman ne sont pas introduits, pas décrits et sans personnalité réellement construite... donc pas convaincants!

Les différentes notions habituelles du genre post-apocalyptique sont évoquées : maladie, pandémie, catastrophes naturelles, troubles sociaux, migration de population, pertes de proches, etc... Mais ne vous attendez pas à avoir plus d'explication à la lecture du livre : rien ne sera davantage détaillé.

Le narrateur, à la personnalité peu fouillé et à la psychologie minimaliste, ne s'interroge jamais sur les origines qui ont conduit à ces désordres évoqués au fil des pages, il ne poursuit aucun but, aucune quête qui pourrait en faire apprendre davantage sur cet univers

De même la désorganisation de la société induite par cette ou ces catastrophes n'est que sommairement suggérée : vol, autodéfense, rationnement, pollution, fuites de population, perte de repères moraux, etc... ne sont pas plus développés... dommage!

De plus l'écriture est lourde, simpliste voir creuse et peu fluide ( peut-être est-ce due à la traduction ... ? ) ce qui n'aide pas à rentrer dans l'histoire. On s'attache peu au protagoniste, qui ne fait part d'aucune réflexion, d'aucun sentiment, d'aucune émotion. On ne retient pas non plus les autres personnages qui disparaissent aussi vite du récit qu'il y sont apparus.

Dans " Ces choses que nous n'avons pas vues venir " seul le titre est accrocheur et correctement construit. La quatrième de couverture résume parfaitement ce roman qui aurait pu tenir en 10 lignes.
Commenter  J’apprécie          30
Un roman d'anticipation , mais qui se veut très actuel avec l'arrivée du 21/12/12..
Nous suivons ici , le narrateur dans les multiples étapes de sa vie ; dans un monde déboussolé politiquement, économiquement et écologiquement.

Le périple débute à l'aube de l'an 2000, avec la crainte du bug informatique alors que le narrateur est enfant, nous le retrouvons plus tard en fuite vers la campagne avec ses grands parents dans l'espoir de trouver une qualité de vie meilleure. S'ensuit un parcours bohème difficile parmi famine, épidémies, inondations.

Ce roman est très bien mené , avec une écriture fluide. L'auteur nous baigne dans l'angoisse du lendemain, le stress permanent et malgré tout l'instinct de survie subsiste ( je me voyais moi aussi à la chasse au rat pour ne pas mourir de faim) ; paradoxalement une pointe d'humour dans ce monde apocalyptique en fait une lecture agréable .

Un bémol tout de même : il n 'est pas facile de se situer dans le contexte global, l'auteur suggère mais n'explique pas; mais peut-être est ce une ruse de Steven Amsterdam pour faire fonctionner notre imagination et ainsi créer notre propre apocalypse ... à faire froid dans le dos.

Un bilan positif tout de même, un grand merci à Babelio et aux éditions Folio "SF" pour cette découverte , je ne dirai plus jamais ne pas trouver de bon dans le monde de la science fiction. A noter pour conclure que ce titre n'est pas sans rappeler " La Route" .
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre est une série de tableaux apocalyptiques, futuristes et pourtant qui nous laissent à réfléchir, alors que je lisais ce livre, l'Australie était plongée dans les eaux (voir la vidéo ci-dessous), les frissons d'une réalité qui se rapproche à pas de géant, comme un écho à cette fatalité d' un monde en perdition.

Les humains deviennent des loups pour survivre tant bien que mal, plutôt mal il va sans dire. J'ai donc lu ce livre avec ces images qui ressurgissaient, s'ajoutant à toutes les autres que l'auteur nous expose ; un livre fort, poignant qui s'approche de très près à un futur pas si loin de nous.

Je vous résumerai pas toutes les scénarios possibles et imaginables, mais regardez autour de vous, et de part le monde, la descente est sous nos pas, le vertige vous prendra à travers les pages, cramponnez-vous autant que vous le pouvez, mais rien n'arrêtera cette glisse vers une fin pas très chouette.

Au-delà de ces histoires noires, l'écriture est agréable, les personnages qui reviennent d'un tableau à un autre, sans jamais savoir réellement si ce livre se veut un roman ou un recueil de nouvelles. Il n'y a pas de réelle cohésion entre les histoires si ce n'est le narrateur qui se retrouve ici et là, et d'autres personnages…C'est ce point qui m'a le plus dérangée en somme, à chercher cette cohérence dans le fil de l'histoire.

A lire sur le blog, vidéo et citation entrecoupent l'article
Pour résumé, voici un livre qui m' a plu pour tous ces scénarios catastrophes, nous laissant apercevoir sans doute un filet d'espoir nommé : survie … mais lisez-le plutôt, vous ne serez pas déçus, aucune monotonie, rien de farfelu même si ces histoires n'ont rien de réelles, elles frisent la réalité avec beaucoup de crédibilité.



Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
Commenter  J’apprécie          30
Chaque chapitre est un saut dans le temps de plusieurs années. Procédé volontairement déstabilisant puisqu'on découvre personnages et situations d'un coup. Procédé qui ébranle le lecteur qui perd ses repères. Steven Amsterdam réussit à oser un récit post-apocalyptique novateur, loin des poncifs, en jouant avec la forme du récit et non pas avec le fond. Les chapitres sont plutôt longs.
Commenter  J’apprécie          20
Le livre est un peu déstabilisant à cause de sa construction, c'est vrai. S'agit-il pour l'auteur de nous faire "perdre pied" afin de nous associer un peu plus à son récit apocalyptique ? C'est ce qu'il m'a semblé. Tout se déstabilise à partir des toutes premières lignes...Et le lecteur dès l'attaque du second chapitre.
Il existe pourtant une véritable réflexion de la part de l'auteur mais comme l'on déjà dit d'autres critiques, il appartient au lecteur de combler les lacunes selon sa propre imagination. Cela ne m'a pas gâché pour autant un authentique plaisir de lecture.
Original et dérangeant, sans être bien entendu un chef d'oeuvre littéraire. A lire parce qu'il est jamais inutile de réfléchir un peu sur ce qui nous attend ...
Commenter  J’apprécie          20



Lecteurs (110) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4879 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}