Les Contes d'Andersen ne sont pas des contes. La preuve, c'est que des fois ça finit très mal. Ceux qui connaissent la version
Walt Disney, dessin animé pour mangeurs de pop-corn, n'ont pas eu accès à l'univers de ce conteur danois qui flirte avec l'inconscient de ses lecteurs en les entrainant dans ses rêves et dans ses cauchemars.
Peuplés d'enfants des rues, d'animaux fabuleux, de créatures hideuses ou maléfiques, ses contes sont plus proches d'
Edgar Poe que du monde des Bisounours.
Andersen parle de nos angoisses, de nos désirs, de notre difficile chemin vers la beauté et la vérité, des âmes pures qui luttent contre le découragement, la crainte, l'obscurité, la bêtise, le mépris.
Il le fait en poète, non en moraliste ou en philosophe, il le fait avec humour, ironie, tendresse ou mélancolie. Il parle aux coeurs et à l'imagination, avec des bergères et des soldats de plomb, des rossignols et des hirondelles.
La semaine d'Ole Ferme l'Oeil ou
les Fleurs de la Petite Ida sont mes préférés.
Ils ouvrent une porte sur l'imaginaire pour qui veut bien se faire assez petit et y pénétrer.