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Critique de Taraxacum


Découvert grâce à Masse critique, merci aux éditions Bélial', Tau Zéro a été un coup de coeur assez intense.
Le principe de base est assez simple: cinquante membres d'équipage, vingt-cinq hommes, vingt-cinq femmes, embarqués dans le Leonora Christine pour un voyage de cinq ans, ceci de leur point de vue mais j'y reviendrai. Certains sont destinés à piloter l'engin en question, d'autres sont des spécialistes, chacun dans leur domaine, pour l'étude du futur monde où ils s'implanteront.

Il s'agit d'un roman difficile à chroniquer sans révéler certains points clés de l'intrigue qu'il faut pourtant passer sous silence pour ne pas gâcher la surprise. Soyons francs, c'est assez frustrant. Cependant, cela n'empêche pas de souligner que l'un des points importants est bien celui-ci : les retournements de l'intrigue, l'originalité d'un roman partant pourtant d'une base somme toute ultra-classique dans la SF, le voyage spatial à destination de colonisation... On est surpris, enthousiasmé, emporté par les différents retournements de situation et jamais la SF ne m'avait accrochée ainsi, avec la trépidation qui vous fait tourner la page suivante pour savoir la suite!

Autant prévenir tout de suite un lecteur intéressé: la science-fiction ici ne comporte ni pisto-lasers, ni autre combat spatial entre armadas. Non, l'histoire ne concerne que ce vaisseau et ses cinquante membres d'équipage partis à la découverte, et peut-être à la colonisation d'un monde. Si deux personnages peuvent prétendre au titre de personnages principaux, une dizaine de membres d'équipage réapparaissent régulièrement dans le roman, et permettent ainsi à l'auteur d'explorer une multitude de réactions face à l'espoir, au découragement et à toutes les épreuves que l'équipage et les scientifiques les accompagnant va devoir affronter pour survivre et on en vient immanquablement à se demander quelles seraient nos propres réactions.

Signalons enfin qu'il ne s'agit pas que d'une histoire de huis clos, fût-il spatial, mais d'un vrai roman de hard science-fiction. Il exploite de façon très intelligente le principe de la dilatation du temps (pas d'inquiétude, c'est expliqué dans le roman) et utilise la physique comme un ressort narratif avec beaucoup de talent.
Poul Anderson a fait ses devoirs et ça se sent: les principes soutenant le vaisseau sont expliqués sans que cela alourdisse l'oeuvre, et il a suffisamment bien construit et son moteur, et son plan de vol, pour que l'ouvrage soit digne d'une postface d'un astrophysicien, Roland Lehoucq, en manière de cerise sur le gâteau.

Une excellente lecture que je n'aurai jamais découverte sans Masse Critique et que je recommande chaudement.
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