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4,3

sur 5715 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mimo, 1m40, sculpteur de génie dont la plupart des oeuvres ont disparu, sauf une extraordinaire Piéta cachée aux regards, trop évocatrice d'un amour infini trop humain.
A plus de 80 ans, Mimo agonise dans les sous-sol de ce monastère. Cela fait quarante ans qu'il vit auprès des moines sans avoir lui-même prononcé ses voeux.
Son chef-d'oeuvre est enfermé à double tour sous la garde du padre Vincenzo.
Mimo et Viola Orsini, deux êtres physiquement aussi différents que possible, le gnome et l'étoile, mais deux âmes soeurs (jumeaux cosmiques), dont l'entente n'est pas de tout repos.
L'un est né pauvre, exploité par ses employeurs, buvant comme un trou, le désir de revanche chevillé au corps, dont la conscience s'arrange apparemment assez bien des compromissions politiques (la montée du fascisme).
"Apparemment" est important...
L'autre est issue d'une grande famille, les Orsini, personnalité brillante, entière, hypermnésique, avide d'apprendre mais maintenue dans son statut de femme.
578 pages de «Je t'aime, moi non plus».
Pendant toute ma lecture, j'ai oublié le XXe siècle du texte pour être ramenée à la Renaissance.
J'avais du mal à revenir au siècle.
En cause, l'écriture très classique de Jean-Baptiste Andrea ? le sujet ? Les personnages ?
Un Prix Goncourt qui a trouvé un nombreux public, tant mieux.
J'ai passé un bon moment, mais je n'ai pas été totalement convaincue.
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Une fois de plus, Jean Baptiste Andréa signe un roman qui met en scène des êtres hors normes. Même si j'ai parfois souri tant la caricature déforme le portrait, je dois reconnaître que l'auteur sait y faire : une fois le lecteur harponné il n'est plus question de lâcher ce
génial sculpteur nain, ivrogne et dépravé. Faut-il penser " sauvé par son génie" ? Ses dernières lueurs de conscience sont consacrées à retracer son parcours. Joli procédé romanesque- bien qu'un peu daté- et le grand magicien conteur sait mettre du liant, comme un bon thérapeute sait accompagner son patient.
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Voilà, j'ai terminée un peu après tout le monde, le gagnant du Gongourt 2023.
J'y suis allé un peu sur la pointe des pieds : la faute à cette imaginaire que je cultivais jusqu'à la qui me laissait croire que les goncourt était un univers littéraire un peu innaccesible.
Du coup c'est une agréable surprise, j'ai beaucoup apprécié ma lecture. J'ai aimé suivre le héros, c'était un chemin intéressant et captivant.
J'ai aimé l'héroïne féminine, si décalé, si piquante et originale.
J'ai un un pincement pour la fin, mais malgré tout il y a quelque chose de très beau dans ces dernières notes qui subliment à merveille le récit.
C'est une histoire de vie, un long chemin d'existente valonné de rencontre et de décissions avec leurs conséquence. C'est vibrant et la plume est douce et belle.
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Alors, je ne sais pas pourquoi mais je ne comprends pas pourquoi ce roman a été si récompensé.
Certes, il s'agit d'une belle romance, teintée d'aventure sur une toile historique bien documentée. Un bon livre. Un bon moment. Mais voilà, c'est tellement cousu de fil blanc, tellement héroïque, courageux, tellement peu crédible parfois...
Je crois que je dois être poussée à être plus critique justement à cause des prix reçus, je crois que les personnages m'ont semblé sans profondeur, sans faiblesses, ni nuances.
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Veiller sur elle raconte l'histoire de Mimo (de son vrai nom Michelangelo Vitaliani,) atteint d'achondroplasie, fils de sculpteur. Nous savons dès le début du livre qu'il passera les quarante dernières années de sa vie dans un monastère, mourant à l'âge de quatre-vingt-douze ans. Nous savons également qu'il a créé une Pietà controversée, rejetée par le Vatican et désormais cachée dans le monastère, et nous suivons sa carrière jusqu'à la création de la Pietà.
Jean-Baptiste Andrea joue sur le lien entre les deux personnages principaux, "jumeaux cosmiques", comme ils se définissent eux-mêmes. Viola, "meurtrie, fanatique et douce", tire Mimo vers "sa vie ardente où les étoiles étaient un peu moins loin de nos mains tendues". Elle lui apprend les mots, alors qu'il a grandi dans un monde où "parler était au mieux un luxe, plus souvent une frivolité".
Avec une forte description des personnages, des paysages, des parfums, de la lumière, on parcourt avec Mimo la première moitié du XXe siècle dans l'Italie pauvre, sur fond de deux guerres mondiales et de montée du fascisme.
Veiller sur elle est une sculpture des mots, des phrases ciselés tout en finesse pour construire dans notre imaginaire des images d'une précision absolue et nous émouvoir très profondément.

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Prix Goncourt 2023
Alors comment l'expliquer...je suis un peu mitigée, je m'attendais à autre chose, pas un coup de coeur mais j'ai bien aimé.
C'est le récit de la vie d'un homme, plus exactement d'un sculpteur de génie Michelangelo Vitaliani appelé Mimo et l'une des plus riches familles d'Italie. La famille Orsini.
Mimo va faire la connaissance de Viola leur fille et de là, une grande amitié va naître.
Le début est un peu lent puis l'histoire devient plus prenante. On s'attache aux personnages et à l'histoire.
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J'ai fini « Veiller sur elle » ce mercredi à 17heures pile et à 17heures pile mon amie chez qui je m'étais installée pour lire, bien au chaud dans son canapé, est rentrée et m'a demandé
« tu as aimé ? »
sur un ton dans lequel je percevais toutes les nuances de son point de vue à elle. Je n'ai pas répondu sur-le-champ. Il y a des livres comme celui-ci qui demandent un temps de réflexion, dans lesquels on découvre tellement de choses, une époque, un pays, un vocabulaire, un métier, tellement de choses … que savoir ce qu'on en a pensé exige du temps.

« Veiller sur elle » est l'histoire de Mimo et Viola à travers le XXe siècle, l'Italie et la sculpture. L'histoire d'une pietà aussi. C'est un roman qui déborde de suspens, de beauté et d'amitié dont on ressort un peu orphelin, à la fin. Qui nous emmène loin, au fin fond des secrets de la création artistique et des machinations politiques. Papistes.
C'est dense et addictif, séduisant et instructif.

J'ai aimé ce livre oui.
Pas pour ses prix, pas pour le papier si doux sur lequel il est imprimé,
pas pour la couverture si bien choisie, si jolie
mais
pour la trame romanesque et l'érudition,
pour les mots et l'émotion,
pour le si beau titre « Veiller sur elle »,
Pour le voyage.


Mimo est né un 7 novembre,
Jean Baptiste Andréa a reçu le prix Goncourt un 7 novembre,
et moi,
même si on s'en fiche,
même si tout est coïncidence,
je suis née un 7 novembre.
J'en ai souri et n'en ai rien déduit !

instagram : @mesmotsdanslesleurs
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La vie de Mimo est consignée dans ces pages. Sculpteur extraordinaire, il commence pourtant du mauvais côté de la barrière : atteint de nanisme, envoyé en apprentissage/exile chez un ivrogne, il ne mène pas une existence rêvée. Et pourtant, quand sa route croise celle de Viola Orsini, héritière d'une puissante famille italienne, les nuages s'éclaircissent pour laisser place à l'amour. Il a trouvé sa muse.
En parallèle, le déclin progressif de l'Italie vers le fascisme offre une toile de fond à cette histoire d'amour intense.

Ce roman est d'une grande beauté. Il y est question de l'amour dans tous ses états : amour de l'art, amour de l'autre, amour familial et amical, amour de soi. Une véritable ode à l'amour. Bien qu'il y ait quelques longueurs, c'est une histoire qui se savoure et qui nous laisse avec de doux paysages italiens en tête.
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Quelle joie d'avoir passé ces derniers jours en compagnie de Mimo et Viola…
Veiller sur elle” de Jean-Baptiste Andrea 📘💙&#xNaN
Mimo et Viola ou l'histoire inattendue entre deux êtres qui n'auraient jamais dû se rencontrer.
Mimo, surnommé “il Francese” est né pauvre, atteint de nanisme, il va pourtant déjouer le destin pour devenir un géant de la sculpture:

“Sculpter, c'est très simple. C'est juste enlever des couches d'histoires, d'anecdotes, celles qui sont inutiles, jusqu'à atteindre l'histoire qui nous concerne tous, toi et moi et cette ville et le pays entier, l'histoire qu'on ne peut plus réduire sans l'endommager. Et c'est là qu'il faut arrêter de frapper.”

Quel est le mystère de la “pietà” qu'il sculpta et qui déclenche chez tous ceux qui la voient un tel émoi physique que l'exorciste officiel du Vatican est appelé et qu'elle fut mise sous scellé.
Pour comprendre ce mystère, ce secret, il faut entendre l'histoire de Mimo, à son chevet, mourant.

Une vie menée à veiller sur elle: Viola, celle qui ne voulait pas se résoudre à vivre crucifiée par les hommes, celle qui voulait voler de ses propres ailes dans une Italie où la femme est encore sous tutelle.
Liés par un lien indéfectible, jumeaux cosmiques, il ne peut y avoir de Mimo sans Viola, deux aimants qui en se rapprochant se repoussent, liés par leurs virées secrètes et nocturnes au cimetière de Pietra d'Alba, à écouter les morts.
Viola et sa capacité miraculeuse d'apparaître et de voyager dans le temps, “funambule en équilibre sur une frontière trouble tracée entre deux mondes.”
Mais autour d'eux, c'est le tumulte et la fureur du 20ème siècle et la montée du fascisme.
Une histoire dans l'Histoire, habitée par la grâce, la beauté sauvage des paysages génois, on sent le néroli, la fraîcheur des orangers, on caresse le sublime visage plein de douceur de la Pietà, libérée par la main de l'artiste du bloc de pierre de Carrare.

Une très belle lecture, portée par le souffle du libeccio romanesque, bravo à l'auteur pour son Goncourt.
J'avais adoré “Des diables et des saints”, je continuerai à lire avec plaisir cet auteur.
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Après Des diables et des saints, Jean-Baptiste Andrea confirme avec Veiller sur elle sa capacité à captiver le lecteur. Nul doute que son expérience de réalisateur et de scénariste participe grandement à cet effet. Les presque six cents pages s'avalent prestement, goulûment même, sans le moindre ennui ni quelconque fatigue.
Volontairement je n'avais voulu lire au préalable ni la quatrième de couverture, ni les nombreuses critiques. Si c'est encore possible pour vous je le recommande, le plaisir n'en sera que meilleur. Je n'en dirai donc pas davantage. Plongez en confiance, vous ne serez pas déçu, même si comme moi vous vous méfiez des prix Goncourt, celui-ci est un bon cru. Bonne dégustation !
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