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Critique de PatriceG


Leonid Andreiev raconte dans son journal :
Il est alors avocat, c'est un peu comme Tchéchov qui avait fait des études de médecine qui ne vont pas se montrer une fois en exercice de nature à subvenir aux besoins de la famille. Ce sont les nouvelles plus que tout chez Tchekhov qui vont le faire vivre.Andreiev précise dans une nouvelle de jeunesse que sa voie, il la vit en rêve et se voit chevalier de l'ordre, défenseur des opprimés qui en réalité fit naufrage avec sa première plaidoirie : l'idéaliste dut traiter une affaire terre à terre, fut trompé par son client et reçut un pourboire pour avoir prouvé l'innocence de riches fraudeurs. Ben oui, comme dirait l'autre, ce n'était pas fait pour lui ! Ça me fait penser, toujours, à Tchekhov qui avait du mal à se faire payer ses honoraires. Déçu, Andreiev se tourna vers la chronique judiciaire, c'est elle qui va lui ouvrir la voie littéraire.

Cette histoire me rappelle en outre trait pour trait celle d'un autre écrivain russe célèbre !..

Les premiers écrits de Leonid connaîtront du succès à cause certainement de leur ton erratique, comme celui de Poe ou Baudelaire. Cette carrière dura à peine dix ans pour s'arrêter dans un flop de désintérêt de l'opinion russe pour son oeuvre jugée somme toute sans goût et sans poésie. le néant n'est pas la panacée des russes. Ça sent trop les cadavres dans les placards qui sentent la charogne à l'instar de Poe ou des ossements qui apparaissent au premier coup de pelle dans un sous-sol et qui viennent vous perforer les côtes ! C'est le diable pour le coup qui vient vous mettre en tête des idées suicidaires.

Voilà ce qui se passe à trop forcer la dose quand on veut parler des humiliés et des offensés. « Tu en veux, tu vas en bouffer ! « Non seulement il faut les connaître à bon escient, il faut bien les cerner et tout bien pesé en faire un combat contre tout le système qui les exploite. Il faut en quelque sorte s'en détacher pour voir de plus haut ce qui se voit moins sans doute de ces élites pernicieuses qui se terrent en tirant toutes les ficelles.

Par la suite notre ami Léonid Andréiev , l'âme en peine, déchantera salement et ira (très mal) de Charybde en Scylla !.. Je ne me sens pas une âme à raconter les fins de partie quand elles sont moches..
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