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Critique de Sando


Entre Rachel et Pierre l'amour est fulgurant, passionné. Elle vient d'un milieu populaire, campagnard tandis que lui est originaire d'un milieu bourgeois, intellectuel. Malgré leur différence sociale et les difficultés qu'ils rencontrent, ils ne cessent de se retrouver et d'être attirés l'un par l'autre, jusqu'à la naissance de Christine que Pierre refuse de reconnaître comme sa fille. Dès lors, les relations entre les deux amants se font plus espacées. Pierre refait sa vie, se marie, a de nouveaux enfants, tandis que Rachel élève seule sa fille, l'entourant de tout l'amour possible.

Aveuglée par les sentiments qu'elle ressent encore pour Pierre, elle le laisse revenir de manière épisodique dans sa vie et s'immiscer dans celle de Christine… A l'adolescence, les relations mère-fille se distendent, se font plus heurtées, plus douloureuses, jusqu'à ce que Rachel apprenne enfin ce qui se passe derrière son dos depuis des années entre Pierre et Christine…


Ayant entendu parler de son roman « L'inceste », je connaissais l'histoire familiale de Christine Angot, mais j'ai véritablement découvert l'écrivain il y a deux ans, avec « Une semaine de vacances », récit autobiographique dans lequel elle raconte une semaine passée avec son père durant laquelle il abuse d'elle alors qu'elle n'est encore qu'une adolescente. L'histoire était crue, emprunte de voyeurisme et donc terriblement dérangeante et m'avait laissé un arrière-goût pour le moins amer… J'ai donc ouvert « Un amour impossible » avec beaucoup de réserves craignant à nouveau d'être livrée à certaines scènes à la limite du soutenable. Heureusement, il n'en fût rien cette fois !

L'auteur s'intéresse à présent à la relation étrange entre ses parents, relation faite d'admiration, de rejets et d'humiliations mais dont l'emprise était si forte qu'il faudra des années à sa mère pour s'en détacher complètement. Elle revient ensuite sur sa jeunesse heureuse avec une mère aimante, généreuse et forte qui a eu le courage de s'affranchir du qu'en-dira-t-on pour élever seule sa fille et qui s'est battue pour la faire reconnaître. Malgré la rancoeur et les reproches face à l'aveuglement, certains passages sont bouleversants d'amour et de tendresse entre les deux femmes. Christine Angot continue de faire sa thérapie par l'écriture, procédé auquel je n'adhère pas, mais parvient cette fois à émouvoir et à toucher… Un récit largement plus intéressant à mes yeux que son précédent !
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