Un amour impossible est l'histoire d'amour de Rachel pour Pierre, la secrétaire d'origine modeste et le traducteur nommé à la base Américaine de la Martinerie, Pierre, un pur intellectuel de culture bourgeoise, l'homme de passage et la jeune fille de la petite ville qui n'a pas fait d'études....
Lui, le fils de famille refuse de l'épouser mais ils font un enfant....
L'amour maternel devient alors pour Rachel et Christine le socle d'une vie heureuse. Pierre voit très peu sa fille, des années plus tard, Rachel apprend qu'il la viole,le choc est immense. Un sentiment de culpabilité s'immisce petit à petit entre la mére et la fille. Christine repousse sa mére aprés l'avoir adulée pendant son enfance.....
Christine Angot met en scène une relation très complexe entre amour inconditionnel pour une mére et ressentiment.
Elle dépeint avec sincérité, vérité, authenticité, sur le fil du rasoir, émotion et simplicité une histoire simple, forte et poignante, un grand- pére absent, une grand- mére adorée, un père eloigné manipulateur et pervers, une mére humiliée et méprisée...
Un amour impossible aborde le sujet crucial des " différences de classe", Rachel, courageuse mais déclassée, intelligente et belle, désire follement Pierre, lui aussi,mais avec une distance perverse. Il est lâche, brillant, anticonformiste, ne lui passe aucune faute de syntaxe, refuse de l'épouser car elle nuirait à sa liberté et n'appartient pas à son milieu. Rachel accepte tout et vit pour d'éphémères rencontres.Qu'est donc qu'aimer? Qu'est que cette fureur?Cette humiliation, cette horreur , ce mépris?
Le mépris de Pierre passera forcément par le viol de la fille aprés l'humiliation de la mére . Un amour impossible est un livre implacable même si l'on sent un apaisement dans les dernières pages du texte qui s'achève sur les mots"ici et maintenant" comme sur un nouveau départ possible....
Avec obstination, méticulosité l'auteur fouille sa mémoire et celle de sa mére, leurs silences, leurs douleurs, leurs inconsciences, leurs prémonitions. Petit à petit , ce chapelet de non- dits et de non amour, de mépris,devient nôtre.......Christine Angot traque le mot exact, aiguise sa phrase, égratigne et laboure nos profondeurs intimes....
Tous les amours sont impossibles, tous les amours font souffrir, certains amours réchappent mystérieusement et surtout l'auteur rend vivante, lumineuse , vraie,la relation mére- fille qui domine et rayonne même si le portrait est sans complaisance.....
Je suis " peut - être " réconciliée avec Christine Angot.......
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«- Ah la la mon Dieu, qu'est-ce que j'en ai marre, mon Dieu, mais j'en ai marre, j'en ai marre, j'en ai marre, mais j'en ai marre!... Mais j'en ai marre, mais marre, mais j'en ai marre, marre, marre, mais marre! J'en ai marre j'en ai marre j'en ai marre, mais qu'est-ce que j'en ai marre, mais qu'est-ce que j'en ai marre mon Dieu…» p 58
Euh moi aussi à ce stade du roman j'en ai un petit peu marre ... mais le foutage de gueule n'est pas terminé.
Ce roman a fait couler beaucoup d'encre, les avis sont extrêmement contrastés : il y a le camp du sublime et le camp du ridicule... Des critiques assassines et d'un autre côté le roman a été sélectionné pour le prix Goncourt. Autant donc le lire et se faire son propre avis.
Après lecture, je choisis sans hésiter le camp du ridicule. Je n'ai pas bien compris où l'auteur voulait en venir, j'ai essayé pourtant de trouver de la profondeur à la platitude... j'ai cherché la musicalité dans les répétitions, peut être un sens aigu de l'absurde ou du comique de situation, j'ai cherché aussi le fameux héritage durassien ... en vain. Une écriture sans relief parfois vraiment pénible, qui fait un peu pitié ...
« Mon père et ma mère se sont rencontrés à Châteauroux, près de l’avenue de la Gare, dans la cantine qu’elle fréquentait, à vingt-six ans elle était déjà à la Sécurité sociale depuis plusieurs années, elle a commencé à travailler à dix-sept ans comme dactylo dans un garage, lui, après de longues études, à trente ans, c’était son premier poste ».
La première phrase du roman qui paraît-il le résume assez bien ( je vous rassure quand même, c'est sans doute une des pires du roman )
Certains y ont vu une traduction de l'impossibilité ... moi je lis ça... je me dis juste que je ne vais pas passer un bon moment. Que ça va être éprouvant...
.
Je me permets juste de citer un autre passage, le sommet du roman (à mon sens). Une prouesse littéraire de la page 131 :
"La viande était accompagnée de frites, fines, bien grillées.
–Oh qu'est-ce qu'elle est bonne, Pierre, cette viande !
Il en a coupé un morceau et l'a mis dans sa bouche.
–Humm.
Il a fermé les yeux pour mieux l'apprécier.
–Elle est bonne hein Pierre !?
—Humm !...Ah oui. C'est rare une bonne pièce de viande. Humm !... Comme celle-ci. Bien tendre. Humm !...
–Une bonne entrecôte c'est délicieux. Elle est très bonne ici la viande Pierre. Tu nous as amenées dans un excellent endroit. "
Humm, ça suinte l'authenticité, on sent que l'auteur a travaillé pour arriver à ce niveau d'inconsistance....Faut-il y voir une métaphore, de quelque chose de plus cru ... ou tout simplement le dialogue consternant d'un roman consternant ?
Donc voilà Christine Angot, ton papa était sans doute un être ignoble ... ton enfance a pas l'air super dingue. Je compatis et je comprends bien que l'écriture est une bonne thérapie... mais c'est peut être pas la peine de la partager à toute la France.
Désolée, entre nous, il n'y a vraiment pas d'amour qui tienne. IMPOSSIBLE, c'est le cas de le dire !
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Un Amour impossible est l'histoire d'une destruction.
D'une lutte des classes qui a pour terrain la sphère privée et pour objectif la perte, la perdition, la pulvérisation d'une cellule rebelle, coupable d'infiltration dans un monde qui n'est pas le sien: celle d' une mère célibataire et de sa fille, pauvres, sans protection, mais fortes de l'amour qui les unit, de l'espoir qu'elles mettent dans leurs capacités intellectuelles, de la foi qu'elles ont dans leur bon droit.
Un Amour impossible est l'histoire d'une manipulation, d'une entreprise de désagrégation qui manque de réussir. Par le plus atroce des procédés : l'inceste.
Christine , sa mère et sa grand-mère constituent une sorte de monade féminine. Elles habitent en province, à Châteauroux, dans une petite maison, inconfortable et délabrée . Mais elles s'aiment et y sont heureuses.
La grand-mère, de santé fragile, et pauvre, a été abandonnée par son mari et Rachel, la mère , est une fille sans père.
Au moins en porte-t-elle le nom.
Aussi, n'a-t-elle de cesse que de faire reconnaître Christine, sa fille, par son père, Pierre Angot, qui a voulu comme elle cette enfant mais l'a toujours prévenue qu'il ne l'épouserait pas. Autant pour préserver sa liberté que pour éviter ce qu'il a bien garde d'appeler une mésalliance ..même si c'est bien le fond de sa pensée.
Un Amour impossible c'est d'abord celui-là : une "rencontre inévitable"entre deux êtres que ni leur milieu, ni leur éducation, ni leur mode de vie ne destinaient l'un à l'autre.
D'ailleurs, assez vite après la naissance de Christine, leurs rapports s'espacent.
Rachel, femme indépendante, passe concours et examens qui lui font prendre du galon , de même que l'indispensable permis de conduire, et pousse son désir d'affranchissement jusqu'à changer de ville , de logement, de travail. Il devient de plus en plus pressant, à ses yeux, que Christine , qui va entrer dans une nouvelle école, porte le nom de son père. Aussi, passant sur le chagrin qu'elle a éprouvé en apprenant le mariage de Pierre, ce célibataire soi-disant irréductible , lui demande-t-elle instamment de la reconnaître, ce que la nouvelle loi sur les enfants nés hors mariage permet facilement désormais.
Pierre Angot, de mauvaise grâce, finit par s'exécuter.
Mais, dans le même temps où il renoue avec Rachel qui veut que sa fille connaisse ce père, vu seulement trois fois en 12 ans, et qu'il rentre officiellement dans la vie de Christine, il entreprend un viol long, lent, cynique et calculé de cette enfant de treize ans aussi intimidée qu' enthousiasmée par ce père si savant, si intelligent , si différent.
Un Amour impossible, on l' a compris.
Le livre, pudique, ne détaille rien de cet odieux travail de sape. Il faudra lire Une semaine de vacances qui en expose , avec une terrifiante objectivité, l'ultime étape.
Mais la troisième acception du titre résulte de l'attentat perpétré contre la mère et la fille - si soudées, si admiratives, si confiantes, si tendres l'une avec l'autre.
Pendant des années, après la révélation de l'inceste, Un Amour impossible ce sera le leur.
C'est le coeur broyé qu'on suit la destruction de leur entente, minée par la culpabilité de la mère, qui s'en veut de n'avoir rien vu et par la colère de la fille, ulcérée que sa mère n'ait rien fait pour la protéger, pour la défendre, puis rien dit , rien fait pour châtier le coupable.
Même le nom de "maman" devient imprononçable.
Jusqu'à leur explication finale, mère et fille en face à face, qui met les points sur les i , démonte la manipulation du père , son entreprise de destruction de la mère par la fille, et identifie enfin la "punition" infligée à ces deux "femmes de peu" qui se sont avisées de s'infiltrer dans la sphère bourgeoise par le truchement d'un nom.
Un livre poignant mais toujours factuel et retenu, qui réserve ses coups, maîtrise ses effets, et tient serrées les rênes de l'émotion, laissant se dérouler son implacable démonstration.
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Un roman d'amour et de mal de mère.
Le livre raconte l'amour de sa mère pour son père, un grand amour dont on ne sait pas à quel point il est réciproque. Il dit qu'il l'aime, il veut même lui faire un enfant, mais ne veut surtout par l'épouser. Il lui offre de venir vivre à Paris et de louer une petite chambre.
Mais elle préfère rester avec les siens, où naîtra sa fille. Elles auront une relation fusionnelle, elles vivent l'une pour l'autre. La mère tient cependant à ce que sa fille ait un père, elle veut effacer le « père inconnu » du certificat de naissance. Elle demeure donc en contact avec le père qui accepte ensuite de voir sa fille et de la recevoir chez lui.
On sait qu'il s'agit d'inceste, car le sujet du livre est médiatisé, mais, en fait, il sera peu question de la relation avec son père dans ce texte. On explorera davantage ce qui se passe avec sa mère, l'aveuglement, le non-dit, les reproches et la honte. L'auteure aborde aussi l'aspect social du drame.
Un livre qui n'est pas réjouissant, mais qui rappelle que ces horreurs existent et que c'est le silence qui leur permet de se reproduire.
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