« Tu as eu peur. Et comment as-tu réagi ? Tu as foncé tête baissée, tu as épousé l’homme parfait et tu lui as menti. Tu as enchaîné les mensonges, encore et encore.
Il se retint de frapper à la porte de Chris pour implorer son pardon. Il devait être patient, la balle n’était pas dans son camp. Son grand-père lui avait appris à savoir attendre, même si le petit garçon au fond de lui continuait à protester en tapant du pied. Sa patience avait toujours été un atout considérable dans les affaires. Il avait mal joué sur ce coup, et il savait bien que la seule solution était que Chris décide lui-même de rester. »
« Les lèvres de Jesse vinrent toucher celles de Chris, qui l’enlaça. Il ne rêvait pas. Leur baiser s’intensifia. Leurs langues étaient avides d’explorer, de goûter. Chris désirait le corps de Jesse et, aussi incroyable que cela puisse paraître, c’était apparemment réciproque. Jesse frissonna, et un faible grognement lui échappa lorsqu’ils s’éloignèrent l’un de l’autre. Il ouvrit les yeux et fixa son regard sur Chris, à travers ses cils épais à vous rendre fou. Était-ce même autorisé, d’avoir des yeux comme ceux-là ?
— Je… je suis désolé, je ne sais pas…
Jesse recula brusquement et fonça vers la porte.
— Jesse ?
Il se retourna, mortifié, puis claqua la porte sans prononcer un mot de plus.
C’est pas vrai… Qu’est-ce qui vient de se passer là ???
Chris comprit alors qu’en acceptant le marché, il avait pris soit la meilleure décision de sa vie, soit la pire.
Trois semaines. Trois foutues semaines qu’ils s’étaient rencontrés, et il était en train de tomber amoureux de cet homme. »