- Un rêve ne peut pas "se terminer" tant qu'il existe. Il restera pour toujours un rêve magnifique. Même si tu ne le réalises pas, c'est aussi un choix de vie. Car rêver sans plan déterminé n'est pas quelque chose de mal. ça permet de profiter pleinement de la vie.
"Le parc d'attraction est vaste"
Devais je descendre du manège pour essayer une autre attraction ? Sachant que rester sur mon cheval n'avait rien d'un exploit, pouvais je être honnête avec moi même et partir en quête de ce que je désirais vraiment ?
Page 262
Finalement, elle a repris la parole :
- Il faut être prudent avec les biographies et les livres d'histoire.
J'ai relevé la tête. Elle a continué, les yeux plantés dans les miens :
- N'oublie pas qu'il s'agit seulement d'une opinion. Seules les personnes concernées connaissent la vérité. Quand tout repose sur la tradition orale, chacun y va de son avis. Des quiproquos naissent même dans l'ère instantanée d'Internet, alors pour des événements aussi anciens, on ne saura jamais ce qui s'est réellement passé.
Komachi est reparue à ce moment-là. Déplaçant son immense corps avec lenteur, elle a poursuivi son chemin, le visage impassible, un bref regard à mon intention.
J'ai attendu qu'elle installe à son bureau avant de m'approcher.
- Je vous remercie pour l'autre fois. La porte de la lune est un livre excellent.
- Oui, a-t-elle répondu, laconique.
- Je l'ai juste parcouru, faute de temps, alors je compte l'acheter. Je veux le garder.
Elle s'est légèrement renversée en arrière sur son siège.
- Je suis heureuse si j'ai pu servir d'intermédiaire et te donner envie non seulement de lire un livre, mais de le conserver auprès de toi.
- En effet. Il m'a motivée à me "transformer".
Komachi a eu un rire discret.
- La valeur d'un livre est plus dans ta propre interprétation que dans la puissance de ses mots.
Chacun trouve un sens qui lui est propre au petit plus. De même pour les livres. Le lecteur associe des phrases à sa propre vie et en retire quelque chose de personnel, sans lien avec l'objectif initial de l'auteur.
« Pourquoi komachi m’avait - elle conseillé cet ouvrage ?
C’était un mystère, mais les photos étaient vraiment splendides : colorées , inquiétantes et bizarres , elles me fascinaient .On aurait dit un univers imaginaire, même si les êtres photographiés existaient réellement » ..
La valeur d'un livre tient plus à ta propre interprétation qu'à la puissance de ses mots. (page 197 ligne 2)
— La valeur d’un livre est plus dans ta propre interprétation que dans la puissance de ses mots.
Un livre appartient à ceux qui le font, à ceux qui le vendent et à ceux qui le lisent. Voilà ce qu'est la société.
La valeur d'un livre est plus dans ta propre interprétation que dans la puissance de ses mots