Écouter les mots de
Guillaume Apollinaire c'est comme regarder briller les étoiles,
il y a quelque chose de magique.
Si la postérité à fait d'"
Alcools" un recueil de
poèmes capital considéré comme un jalon entre le 19ème et le 20ème siècle au seuil de la modernité, il n'en demeure pas moins qu'il occupe une place à part dans mon coeur. Dans ma jeunesse, je me suis enivrée de cette poésie plurielle : avec l'ivresse se mêlent l'amour impossible ou la mort inéluctable.
On y trouve "
Le pont Mirabeau" avec des phrases immortelles : ...Comme la vie est lente/et comme l'espérance est violente... mais aussi un poème gravé dans ma mémoire : « Saltimbanques »
Dans la plaine les baladins
S'éloignent au long des jardins
Devant l'huis des auberges grises
Par les villages sans églises.
Et les enfants s'en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe.
Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours, des cerceaux dorés
L'ours et le singe, animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage.
Apollinaire m'a donné envie d'écrire des
poèmes à la préadolescence, je regrette juste de ne pas avoir poursuivie. Heureusement, la lecture de ses "
Alcools" me réconforte.
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