AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,63

sur 16 notes
5
1 avis
4
3 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Hana Thierry a treize ans, elle vit avec sa famille à Saint-Vincent-sur-Loire, un petit village devenu une banlieue cossue près d'Angers ; elle doit quitter l'école primaire et elle doit aller sous la pression de ses parents, Kamla Hajjaj et Fabien Thierry dans le collège de son secteur géographique, le collège François Mitterrand du quartier des Hirondelles, un collège en zone d'éducation prioritaire, REP+ alors que tous ses camarades de classe de l'école primaire partent dans un collège privé. Elle a un petit frère, Yann, dix ans, qui va à l'école Jean-Jaurès. Elle y devient amie avec Nawel, Manon, Falila mais aussi Éthan et Malik. Elle ne sent pas en sécurité en revanche avec Zinedine. Elle va apprendre à connaitre ses camarades lors d'une excursion dans la forêt de Chambord.

Touria Arab-Leblondel a grandi dans le quartier de la Roseraie à Angers et elle est issue d'une famille d'origine marocaine. Elle est responsable de formation en charge de la lutte contre les exclusions pour des collectivités territoriales. Elle reconnaît en pst-face s'être largement inspirée de son parcours mais aussi des dialogues de ses enfants Gabriel et Siham pour nourrir son projet de roman pour la jeunesse.

Il s'agit d'un premier roman pour aborder d'une part la vie d'un collège en zone d'éducation prioritaire dans les faubourgs d'une ville, ici, Angers et d'autre part, la richesse des différentes cultures portées et partagées par les enfants, héros de ce roman. Il y a un peu d'humour avec des réflexions saisies sur le vif dans les aventures de cette bande d'enfants en sortie dans la forêt de Chambord. L'intrigue reste mince avec la rentrée de l'héroïne dans son nouveau collège, la sortie scolaire dans la forêt de Chambord et la cérémonie lors du décès de Fayçal. le ton reste quelque peu démonstratif même si nous comprenons fort bien la volonté de l'autrice de mettre en scène des héros issus des quartiers et de décrire leur quotidien.
Commenter  J’apprécie          110
Vous êtes-vous déjà interrogés sur l'histoire de votre prénom ? de votre nom de famille ? Pour Hana Thierry, son nom, c'est l'essence même de ce qu'elle représente : un prénom arabe (mais pas trop) et un nom de famille français, fruit de la rencontre entre sa maman française, d'origine marocaine, et son papa, angevin depuis plusieurs générations.
A la rentrée de 6ème, Hana se retrouve seule avec 2 autres élèves de sa ville à intégrer le collège du quartier des Hirondelles, quartier réputé un peu chaud, où se côtoient de nombreuses nationalités, cultures, tous les autres ayant préféré un collège privé.

"Bah, t'es rebeu ou t'es pas rebeu ? A dit Nabil.
- Je sais pas, moi, je suis rebeu et je suis pas rebeu..."

Elle est moit-moit, ou plutôt mouette-mouette comme dirait son frère. Si cette double culture ne l'a jamais gênée, tout est chamboulé à son arrivée au collège quand les autres l'interroge sur la dichotomie qu'elle représente : un nom français avec un physique typé du Maghreb, une attache à ses origines marocaines tout en ne s'empêchant pas de manger du porc… Qui est vraiment Hana Thierry ?

Deux ans après la découverte de ce collègue, nous retrouvons Hana à son entrée en 4ème, dans un récit tranche de vie où on découvre le quotidien d'une élève, entre découverte des professeurs, projets scolaires, sorties pédagogiques et aléas de la vie.

On y découvre une jeune fille bien dans sa peau, qui ne s'est jamais trop posé de questions sur sa double culture. C'est la rencontre avec d'autres élèves, qui ont un parcours de vie différent, des convictions différentes, qui vont la pousser à s'interroger sur ce qui lui semblait aller de soi.

L'autrice, née de parents marocains, évoque dans les remerciements les éléments autobiographiques qui ont motivé ce récit. On sent l'amour de l'autrice pour ses personnages, pour ce qu'ils représentent, cette connexion entre plusieurs mondes à une période de la vie où on se cherche beaucoup.

Les intentions de l'autrice m'ont touchées, malheureusement, j'ai trouvé la trame du récit assez plate. Certes, il s'agit de faits tranches de vie, donc sans intrigue particulière. Mais je n'ai pas eu l'impression pour autant de voir Hana évoluer au fil des pages, restant identique à elle-même. Toujours agréable, mais sans réflexion plus avancée sur la richesse mais aussi le poids de cette double culture et ses nombreuses injonctions, parfois contradictoires. Je n'ai pas été convaincue par le choix de certaines scènes (la sortie scolaire notamment) car je n'ai pas vu en quoi elles contribuaient à mieux cerner les personnages ou les voir évoluer.

Les dialogues adoptent le style des ados, dans un langage très urbain. En revanche, j'ai trouvé qu'ils manquaient parfois de naturel, avec le sentiment d'entendre des paroles d'adulte sortir de la bouche de ces jeunes. On retrouve également une certaine lourdeur avec un trop plein d'informations délivrées par les profs lors des sorties… On sent l'envie de l'autrice d'être au plus près des faits et des informations, mais ils alourdissent, à mon sens, trop le texte.

Au final, je ressors assez déçue de ce roman. J'ai été touchée par les intentions de l'autrice, les messages qu'elle a envie de transmettre. On sent son amour pour ses personnages et ce qu'ils incarnent, mais j'ai eu le sentiment que ceci prenait toute la place au détriment d'une intrigue plus dessinée.
Commenter  J’apprécie          10
Le thème de ce roman jeunesse m'intéressait et j'ai donc décidé de le lire.
Parler de la double culture franco-marocaine et le faire dans le cadre d'un collège classé en REP+, avec tout ce qui peut découler de cette confrontation: le racisme, les clichés attachés à la couleur de la peau, "l'entre deux chaises" des enfants avec cette double culture, la mixité culturelle et sociale... c'est un sujet qui mérite en effet d'être abordé avec les jeunes lecteurs.

Mais la manière dont cela a été abordé m'a, je dois l'avouer, déçu. le fond est desservi par la forme.
C'est retomber dans le cliché que de limiter ces jeunes au langage utilisé dans le roman. le langage dit "des banlieues".

On passe également de l'entrée en sixième de l'héroïne à son passage en quatrième de manière très brutale. D'un chapitre à l'autre. C'est dommage car je pense qu'il y avait matière à parler de cette première année au collège, qui est cruciale. D'autant que les relations ne semblent pas avoir évolué entre les personnages, ni dans leur comportement, ni dans leur attitude. Alors que les préoccupations des 4eme sont très différentes des 6eme... j'ai eu l'impression que ce passage tronqué de deux ans était purement factice. L'auteure aurait continué son récit sur la 6eme, cela aurait été plus crédible.
Un roman avec des bonnes idées, on sent que le sujet tient à coeur à l'auteure car il est ancré dans son vécu. Mais un traitement qui laisse sur sa faim.


Commenter  J’apprécie          00

Lecteurs (28) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature jeunesse

Comment s'appelle le héros créé par Neil Gailman ?

Somebody Owens
Dead Owens
Nobody Owens
Baby Owens

10 questions
1544 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , littérature jeunesse , enfantsCréer un quiz sur ce livre

{* *}