AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'imprévisible (11)

Quelqu’un me prend la main. C'est une main d'homme, chaude et sèche. J'aurais mieux aimé une main de femme. J'aurais beaucoup aimé qu'une femme m'embrasse. N'importe quelle femme. Un baiser mouillé. J'aurais encore plus aimé que mon père me caresse les cheveux. Qu'il pose sa main sur ma tête, comme il le faisait. Longuement. On aurait dit qu'il voulait effleurer mes pensées. Il la descendait ensuite sur ma joue et ma bouche venait se coller à sa paume. Ma mère lui disait toujours : Mais, comment tu le caresses, ton fils ? Je le caresse comme un père caresse un fils formidable, répondait mon père. Il prenait un air offusqué, sourcils froncés, me regardait, et disait : "Vero, Guido ?" Puis d'un coup il me souriait, de son sourire immense qui l'éclairait tout entier. En ces moments-là, mon père n'était rien d'autre que cette lumière, destinée à moi et à moi seul.
- Vous aurez une valve aortique toute neuve.
La table d'opération est si étroite que je me tiens raide comme au garde-à-vous. Une main soulève ma blouse. Comme elle est nouée au cou, on la retrousse depuis le bas. Je ferme les yeux, honteux d'être ainsi dévoilé. Pas un mot de prononcé. Après de longues secondes, le tissu est rabattu
J'entends deux infirmières qui vont et viennent. Elles parlent comme si je n'étais pas là.

- Comment il s'appelle ?
- Gianotti. Guido Gianotti. Je crois qu'il est professeur.
- Prof ? Tu es sûre ?
- Pas de médecine. Prof d'histoire, ou d'art, quelque chose comme ça.
- Franchement, je préfère. Elle rit.
Commenter  J’apprécie          40
L art m'a apporté la consolation. Ce n'est pas la vraie vie.
-C'est quoi la vraie vie ?
-Je ne sais pas. Autre chose. Pas les beaux tableaux. La douleur, sans doute. Inévitable. Elle vous attrape d'un coup. Puis un jour arrive la consolation, imprévisible, elle aussi. On retrouve le goût de vivre. Et voilà qu'à nouveau vient la douleur. On souffre, on guérit, on oublie, on replonge dans la vie , on souffre à nouveau ...
Commenter  J’apprécie          30
Je lui fis un compte-rendu de mes recherches : les codes, l'intérêt de Bacigalupi, ses réserves, son idée de faire un double de la pièce. Elle connaissait un ébéniste à Nyon. Je le contacte demain, me dit-elle. Mon hypothèse sur le portrait de Cosme 1er, je la gardais pour plus tard.
Commenter  J’apprécie          21
Mes parents étaient convaincus que l'huile d'olive de Spello était la meilleure d'Ombrie, et, en conséquence, la meilleure du monde. Les raisons en étaient innombrables, je m'en souviens encore. Il y avait les olives, les Muragliolo et les Leccino. Leur mélange permettait d'observer l'huile parfaite, le plus douce. Comme l'acidité de chaque type variait selon la saison, vous imaginez les débats savant à propos du dosage... C'était aussi la vitesse de rotation de la roue qui pressait la pulpe, la qualité de la terre de Spello, la douceur des cultivateurs lorsqu'ils gaulaient les oliviers...
Commenter  J’apprécie          20

J'admire les riches. La façon qu'ils ont de se mettre au dessus des lois de l'humanité moyenne est ridicule, mais ils le font avec un si singulier aplomb que du coup ils inversent les situations, au point qu'on arrive à douter de leur imposture, et a se demander si ce n'est pas à nous de présenter des excuses.
Commenter  J’apprécie          10
Anne Catherine était redevenue elle-même. Une grande bourgeoise, impudente par droit divin et jugeant inutile de voiler sa suffisance.
Commenter  J’apprécie          10
Les jeunes femmes me font perdre la tête. la souplesse de leur démarche, le soyeux de leur peau, le mouvement imprudent de leur formes, tout en elles me transporte.
Commenter  J’apprécie          10
Des couvercles, il n'y en a presque plus. Celui-ci était l'oeuvre d'un peintre de très grand talent.
Commenter  J’apprécie          10
Dans la Florence secrète et codée du XVI siècle, certains tableaux précieux peints sur bois étaient ornés d'un couvercle, auquel ils étaient fixés par un système de charnières ou de glissières. Le propos des couvercles était d'ajouter un commentaire allégorique à l'œuvre qu'ils recouvraient, et, selon les circonstances, de la cacher ou de la révéler. C'étaient presque toujours des œuvres d'art.
Commenter  J’apprécie          10
Quelqu’un me prend la main. C’est une main d’homme, chaude et sèche. J’aurais mieux aimé une main de femme.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (176) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Arts et littérature ...

    Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

    Charlotte Brontë
    Anne Brontë
    Emily Brontë

    16 questions
    1101 lecteurs ont répondu
    Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

    {* *}