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Critique de deidamie


« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on va parler d'un roman japonais, le miroir des courtisanes, de Sawako Ariyoshi.

Or donc Tomoko vit ses premières années avec sa grand-mère et, à la mort de cette dernière, est obligée de retourner chez sa mère, Ikuyo, et son beau-père. Ikuyo n'aime guère sa fille ni les enfants en général. Lorsque les soucis d'argent deviennent trop lourds, Tomoko est vendue à une maison de geishas.

-Super, à peine sordide, le début…

-Et non, pas sordide, justement. le miroir des courtisanes est un roman multiple, qui parle d'une foule de choses différentes, toutefois, son premier sujet reste la relation mère-fille qu'entretiennent Ikuyo et Tomoko. On ne va pas se le cacher, ça ne se passe pas bien. Ikuyo maltraite sa fille par sa négligence et son indifférence.

J'ai adoré le portrait et le personnage de Tomoko, elle oscille sans cesse entre fascination, amour profond et détestation envers sa mère. La narration offre une belle part à ses tourments intérieurs et je les ai trouvés… tellement authentiques.

-Alors attends, ça parle d'une gamine abandonnée par sa mère, c'est ça ?

-Oui.

-Et elle va souffrir toute sa vie de la relation avec elle, c'est ça aussi ?

-Euh… oui.

-M'enfin Déidamie ! Tu trouves que c'est le moment de lire des trucs aussi déprimants ?

-Pourquoi pas ? le roman n'est en rien misérabiliste et je vois Tomoko comme une véritable héroïne !

Je disais plus haut que le miroir des courtisanes parle de bien des choses, n'est-ce pas ? J'ajoute que c'est un roman de l'ambivalence. Oui, Tomoko est victime, de bien des façons que je ne vous divulgâcherai point. Cependant, elle n'est pas qu'une pôvre malheureuse, elle mène sa barque, cherche son propre chemin et va utiliser tous les moyens à sa disposition pour atteindre ses buts. Elle lutte sans répit, malgré ses doutes, ses angoisses, ses chagrins pour résoudre ses problèmes et devenir une femme indépendante.

Donc, tu as d'une part ces souffrances qui s'enchaînent, certes, mais d'autre part tu vois aussi ce personnage plein de force et de bravoure qui affronte les difficultés sans jamais renoncer. Et ce combat donne des résultats : c'est pourquoi je n'ai pas éprouvé de désespoir ni de déprime littéraires après avoir fermé le bouquin. Je trouve Tomoko admirable.

-Moi, je trouve son abnégation discutable…

-Possible, mais nous sommes au Japon et la « piété filiale » ne lui laisse guère le choix.

-Et puis cette fin… je la trouve inquiétante.

-Oui, j'avoue qu'elle n'augure rien de bon… mais la conclusion reste ouverte et je me plais à imaginer que Tomoko trouvera enfin ce qu'elle cherchait. »
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