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Citations sur Giovanni le bienheureux (5)

J’aimais vivre ainsi, me lever après avoir dormi tout mon saoul, n’être attaché qu’au soleil ou au froid, aller au port me promener. J’aimais m’asseoir au soleil et au vent, dans les jardins du quartier avec les vieillards arthritiques, saluer les vendeuses de fèves de la Piazza Vacchero, m’étendre dans l’herbe des collines et parler avec Mario de femmes, d’autrefois et d’après. P 26
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Alors, adieu tout le monde, tous ceux qui ignoraient que j’étais là, saoul, beaucoup plus saoul qu’avant et pas aussi heureux qu’avant, le matin, ou plutôt pas heureux du tout, juste en proie au calme immense et stupide qui succède à certains bonheurs et qui permet de songer à n’importe quoi puisque tout est lointain.
C’est bien d’avoir ce genre de pensées, bien et inutile. Moi, j’aime les choses inutiles, ce sont les seules que j’arrive à mener à terme. P 45
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Je n’avais jamais été un homme qui avance vraiment. J’avais vécu un tas de vies entamées l’une après l’autre comme de vieux mouchoirs par ennui, bêtise, irritation. Maintenant, ces vies me serviraient. Ce n’avaient pas été des vies inutiles, je le savais, mais des sortes de fenêtres dans une maison, des fenêtres devant lesquelles on s’assoit pour admirer des paysages incluant des gens et des arbres. Or une maison possède des murs, des portes, des escaliers, des toits et des endroits où l’on est protégé. Moi, je n’avais que des fenêtres, je n’avais pas été un bon maçon. P 85
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Je m’acheminai le long du trottoir, extrêmement las, la tête vide mais lourde. Je n’avais aucune envie de parler ; de penser non plus. En marchant, je lorgnais l’intérieur des boutiques où tout me semblait vieux et sale… J’étais si fatigué, je me sentais capable de dormir vingt heures d’affilée. Après, tout redeviendrait normal, tout redeviendrait facile. Je ne remarquerais plus la vieillesse ni la saleté. La ville me semblerait agréable, comme avant, ensoleillée et claire. P 80
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Je m'achemiinai le long du trottoir, extrêmement las, la tête vide mais lourde. je n'avais aucune envie de parler, ni d'entendre parler; de penser non plus. En marchant, je lorgnais l'intérieur des boutiques où tout me paraissait vieux et sale. Les propriétaires nettoyaient les vitrines - travail inutie. J'aurais aimé voir quelque chose de vraiment propre, neuf, rangé, pas un homme, au moins un objet. Au lieu de ça, tout était vieux et sale. C'était une vieille ville sale où vivaient de vieilles gens sales qui se déplaçaient comme des insectes dans un tronc pourri.
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