Riley Jenson, tome 3 : Tenter le diable

Je laissais echapper un soupir de soulagement en me levant. J'allais retrouver mon frere, puis prendre le bain et le café dont j'avais si desesperement besoin.
Et apres, je ne pourrai rien faire d'autre qu'attendre.
Et angoisser.
Parce que la Mort en personne approchait et que j'allais devoir rassembler toutes mes forces pour lui echapper.

—Attendez. On n'était pas censées avoir le choix si on
restait nues ?
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Je ricanai.
—Sauf si l'un des lieutenants du chef décide qu'il nous
trouve à son goût. Apparemment, c'était écrit en petit au
bas du contrat.
—J'ai bien lu les petits caractères et je n'ai aucun souvenir
de ça.
—C'est exactement ce que je leur ai dit. (Je regardai le
sang qui imbibait le sable près du poteau.) Mais j'ai l'impression
qu'ils font ce qu'ils veulent tant qu'on est ici.
Elle prit un air désapprobateur, mais se souvint à temps
de la caméra et resta silencieuse.

Qui aurait pu croire que le contact d'une langue de vampire sur un endroit aussi peu intime que le poignet avait le pouvoir de faire jouir autant une femme?

« Son esprit m'envahit aussi. Et il explora mes pensées et mes souvenirs aussi vite qu'un cambrioleur craignant d'être surpris. Je sentis une bouffée de rage incomparable à ce que j'avais ressenti jusqu'à ce jour et, sans réfléchir, je baissai entièrement mes défenses psi et laissai ma puissance mentale le frapper de toutes ses forces. Il poussa un cri étranglé et la force de mon coup psychique le projeta physiquement loin de moi, à travers la porte de la cuisine, jusque dans le salon, où il atterrit lourdement sur le dos. Je relevai précipitamment mon armure. Je ressentis une légère douleur, mais elle ne faisait pas le poids face à la fureur qui m'animait désormais. Je ramassai ma culotte et me ruai à la suite de Quinn.
- Espèce de salaud! Hurlai-je en lui lançant ma culotte à la figure pour une raison inconnue. »

« - Mon Dieu, je crois bien que je t'aime, soupirai-je en entourant ma tasse de mes mains et en inspirant profondément. Quel bonheur, même sans noisette.
- Je t'offrirai tout le sirop de noisette que tu voudras quand on sortira ce week-end.
Je souris d'un air amusé.
-Ah? Et je n'ai pas mon mot à dire?
- Tu peux choisir le lieu et l'heure, mais je n'accepterai aucune autre réponse que "oui". (Son regard était plein de détermination, mais aussi d'une affection qui me fit manquer un ou deux battements de cœur.) Parce que sinon, je viendrai te chercher, je te jetterai sur mon épaule et je te kidnapperai de force. »

- Ouvre grand, chérie.
- Je parie que tu dis ça à tous les mecs que tu rencontres, bougonnai-je avant de m’exécuter.

- Quand je ne travaille pas, c’est le cas. Tu allumes Jack ?
- Bon Dieu, quelle pensée révioltante !
Il rigola.
- Tu vois ce que je veux dire.
Bien sûr et j’allumai donc la connexion dans mon oreille.

- Je serai toi, je ne retiendrai pas mon souffle dans cette attente, patron.
- Ça ne ferait pas grande différence. Je n’ai pas vraiment besoin de respirer.

Ouais, OK, c’était peut-être pas la métaphore la plus adaptée pour un vampire.