J'ai acheté ce livre parce que ma librairie en écrivait « Une romance britannique, mais pas que : qui respire l'amour, l'art et l'amitié ; inspire la bienveillance et insuffle l'espoir ! » et que j'en avais bien besoin, de bienveillance et d'espoir.
J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, c'était triste et lent.
Puis effectivement j'ai été emportée après une centaine de pages, et j'ai vécu aux côtés de l'héroïne sa descente aux enfers, son autodestruction systématique et maladive, sa cleptomanie complètement décomplexée (à aucun moment ça ne lui pose question de continuer à mentir et à voler), ses préjugés sur l'âge et l'apparence physique. J'ai assisté au comble de la suffocation (pour moi) à un viol.
J'attendais la bienveillance et l'espoir, et finalement après 279 pages de déprime et d'asphyxie, 10 pages avant la fin, ça s'arrange un peu, même si assez banalement. J'ai trouvé la lecture éprouvante et glauque. Pas du tout ce que j'espérais à la lecture du commentaire de ma libraire (note pour plus tard : chercher qui est la commentatrice pour éviter à l'avenir ses choix puisque je fréquente pas mal cette librairie), et, pas de bol, vraiment pas ce dont j'avais besoin.
J'ajoute que comme dans beaucoup d'oeuvres récentes en littérature et au cinéma, on retrouve une grande complaisance à décrire en détail le Mal, notamment le détournement pervers de la sexualité, la brutalité, la violence... mais que les rares moments de sexualité consentie et consensuelle, douce, affectueuse (il semble y en avoir quelques-uns dans cette histoire), voire ludique ne sont eux que suggérés brièvement. C'est sans doute pour servir ce tourbillon cauchemardesque qui s'installe, sans faire de pause ni laisser respirer le lecteur, mais je trouve dommage que plus personne n'ait envie d'écrire la beauté et la magie de ces moments, parce que oui, c'est ça la sexualité, en tout cas, c'est ce que ça devrait être.
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