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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'adore la littérature anglo saxonne. Alors comment résister à Ève, jeune femme perclus de culpabilité, qui survit grâce à ses monologues devant une peinture de Manet à l'institut Courtauld de Londres et à Max, son meilleur ami ? Impossible 🤷🏽‍♀️ (et c'est tant mieux tant j'ai aimé cette histoire ! )
Incapable de se stabiliser professionnellement, Ève vivote donc entre différents jobs : serveuse, baby sitter, modèle vivant, tout en essayant de surmonter ses traumatismes. Perdue, elle semble incapable de trouver des ressources pour s'en sortir. Et s'aimer, tant son sentiment d'abandon est prégnant.
Mais parfois la vie peut être facétieuse…et le bonheur à portée de main.
Un beau roman, prenant, drôle , pathétique parfois, porté par une plume précise. Avec une héroïne très attachante 😍 Et cette fantaisie anglaise que j'aime tant
Une chouette découverte
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Eve est une jeune femme mal dans sa peau : elle avait 5ans lorsque sa mère a quitté la maison, abandonnant sa fille a un père désemparé et vite alcoolique.
Alors qu'Eve a 20 ans sa meilleure amie se suicide.
Quelques années plus tard, établie à Londres, coloc avec un couple bizarre, elle enchaîne les petits boulots , va voir un psy, mais son grand bonheur c'est de se retrouver à la galerie Courtauld face à « Suzon » , la serveuse d'un tableau de Manet. Cette Suzon devient sa confidente, Eve aussi se compare à une nature morte.
Pourtant elle devient « modèle vivant »et d'autres rencontres vont éclairer sa tristesse.
Je n'ai pas vite accroché à ce premier roman, la forme ou la traduction peut être, mais l'envie est venue petit à petit de mieux connaître Eve, personnage d'une grande profondeur et modèle de résilience s'il en est. L'Art peut sauver de bien des malheurs.
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Chaque mercredi Eve se rend à la galerie londonienne Courtauld et plante son regard dans celui de Suzon, la serveuse de Un bar aux Folies Bergère, tableau peint par Manet en 1882 dont on peut trouver la reproduction en ouverture du roman. Des questions qu'elle voulait muettes s'échappent parfois de sa bouche au grand étonnement des autres visiteurs. Mais Eve n'est pas folle, juste désespérée même si elle s'applique à le cacher pour tenter de surmonter des douleurs encore trop vives. Rien ne s'aligne dans sa vie. Son dernier job de serveuse se termine par un scandale, ses relations déjà tendues avec ses colocataires s'enveniment inexorablement alors elle répond à une annonce de recherche de modèles vivants pour apprentis artistes. Nouvel environnement, nouvelles rencontres et peut-être une clé pour l'aider à affronter l'objet de sa douleur. Car la vie d'Eve est jalonnée de pertes et d'un sentiment de culpabilité qui la détruit à petit feu. le jour où Suzon manque à l'appel pour cause de prêt au Musée d'Orsay, le désarroi de la jeune femme se creuse mais ce sera peut-être le déclencheur d'un sursaut salutaire.

J'ai beaucoup aimé la façon dont Chloë Ashby fait évoluer son personnage, installe peu à peu le lecteur à ses côtés, tout en douceur et en empathie. On découvre Eve par petites touches qui viennent étoffer sa personnalité et révéler le traumatisme qui a fait éclater sa vie au moment où elle était à peine en train d'imaginer son avenir. Sa solitude est palpable malgré ses interactions non dénuées d'humour avec ceux qui l'entourent mais ignorent pour la plupart son passé. L'autre réussite de ce roman c'est le jeu artistique, jamais appuyé. Des jeux de regards ou de miroirs entre artistes et modèles et un questionnement sur ce que l'on perçoit de l'autre. C'est si subtil qu'on le ressent mais peine à le définir. Ce que je sais c'est que j'ai terminé ce livre très émue, pleine d'empathie pour Eve et je l'avoue assez amoureuse de Max (ça existe vraiment un mec pareil ?). Un excellent roman qui joue sur plusieurs plans, sait distiller le suspense et nuancer les émotions, et confirme s'il en était besoin l'intensité du pouvoir de l'art à bousculer ou réparer nos vies.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Toutes les semaines, Ève, jeune londonienne rend visite à son amie Suzon au Musée Courtault. Une amie, avec qui elle entretient de longs monologues, lui faisant part de ses galères. Une amie silencieuse. Et pour cause ! Car Suzanne est figée pour l'éternité sur un tableau peint en 1832, par Manet. Une visite comme une thérapie pour cette jeune femme à la vie chaotique. Célibataire, en coloc bancale avec un couple d'amis, toujours entre deux petits boulots, le jour baby-sitter ou modèle, le soir serveuse. Une jeune femme pétillante mais profondément marquée par des traumatismes anciens et jamais dépassés. L'abandon par sa mère, alors qu'elle n'avait que cinq ans, la défaillance de son père, que ce départ plongera dans l'alcoolisme. Et Grace, la mystérieuse Grace à qui elle pense et parle sans cesse, dont on imagine qu'elle est à l'origine d'une blessure jamais refermé.
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Pression maximale que de commencer une lecture qui a été un coup de coeur pour Isabelle et Anaïs. Je ne ferai pas durer le suspense, j'ai à mon tour adoré. J'ai suivi avec délectation les tribulations d'Eve, sa solitude, ses galères et son existence pour le moins mouvementée. Toujours décalée, un brin déphasée et surtout très kleptomane, elle ne se plaint pas et utilise l'humour pour cacher ses fêlure. Elle m'a fait penser à Bridget Jones par sa dérision et sa capacité à attirer les mauvais plans. Comme elle, sa vie est pathétique mais elle la traverse avec un flegme et un humour grinçant et jubilatoire. Mais la comparaison s'arrête là, car quand le vernis des apparences s'écaille, le ton change. On voit resurgir les plaies, encore à vif, et on comprend vite que la légèreté et l'humour sont là pour mettre à distance la souffrance. Une vie marquée par les départs, les rencontres ratées. Une vie faite de culpabilité et de doutes qui l'empêchent de saisir le bonheur, de voir les mains tendues. Et puis il y'a l'art, omniprésent dans sa vie, l'art où elle cherche réconfort, et où elle puise ses forces.
La vraie réussite de ce roman c'est le parfait équilibre que l'auteur parvient à tisser entre douleur et légèreté, entre fragilité et force, entre dépression et résilience. Un portrait délicat d'une profondeur émouvante qui a su me surprendre et me charmer. Je recommande +++
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Le livre s'ouvre sur l'échange d'Eve, 27 ans, avec son psy, sur ce qui l'a conduit, un an auparavant, à être sur un quai de gare, la point des pieds dépassant au-dessus des voies.
Après avoir quitté le domicile familial où vit encore son père qui a un problème avec l'alcool, elle a emménagé depuis 4 ans dans l'appartement d'un couple, Karina et Bill. Sa mère est partie alors qu'elle avait 5 ans.
En contrepartie d'un loyer peu élevé, elle se charge d'un jour de ménage par semaine. Après le ménage, elle se rend au musée contempler le tableau « Un bar aux Folies Bergères » d'Edouard Manet. Elle se demande à quoi peut penser Manon, au centre du tableau, qui est serveuse, comme elle. C'était le tableau préféré de Grâce, sa meilleure amie, qui est disparue prématurément.
Eve tente de surmonter ses difficultés relationnelles d'Eve.
L'auteur décrit, avec de nombreux détails, ses journées et ses réflexions à la première personne du singulier. Cela crée une certaine complicité avec le lecteur, un peu s'il recevait les confidences, sans filtre, d'une amie proche. Par contraste, elle s'épanche peu sur son amie, Grace, n'évoquant que des bribes de souvenirs, faisant des parallèles avec des situations auxquelles elle est confrontée. Ce contraste, l'ambivalence entre pudeur et audace, est perceptible au quotidien et trouve pleinement son illustration lorsqu'elle pose nue comme modèle. Cela traduit la fragilité d'Eve que le lecteur appréhende progressivement.

Lien : https://www.carnetsdeweekend..
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« Peinture fraîche » comme ces panneaux qui nous préviennent de ne pas approcher, faire attention, pour protéger ce qui est lentement en train de sécher.

« Peinture fraîche » comme le poids des souvenirs de sa meilleure amie disparue, du départ de sa mère dans son enfance et de l'alcoolisme de son père, qui submergent le quotidien d'Eve, londonienne de 26 ans, tentant de se construire avec les moyens que la vie lui a donnés.

« Peinture fraîche » comme la toile d'Edgar Manet représentant une serveuse aux Folies Bergères que chaque mercredi, Ève va observer à la Courtauld Gallery - moins cher que la séance chez un psy ! - et à laquelle elle finira par s'identifier pleinement lorsqu'elle devient elle-même à mi-temps serveuse dans un bar la nuit et modèle nu dans un atelier de dessin le jour pour payer son loyer.

« Peinture fraîche » comme un premier roman dans lequel Chloë Ashby porte un regard bienveillant sur la dépression, le deuil et la difficulté à se construire quand on n'a connu que l'abandon. Ève erre dans la vie en quête de repères, se mettant littéralement à nu, vulnérable et sans armure, et sans s'en rendre compte, construit au fil de ses errances, les bases d'une nouvelle vie, à moins que ses propres démons n'en décident autrement.

Je suis resté un peu sur ma faim dans la dernière partie, mais ce roman a eu le mérite de me faire retrouver l'ambiance de Londres pendant les fêtes que j'aime tant, tout en rappelant que la fin d'année n'est pas forcément cette vitrine merveilleuse que l'on nous vend, pour mettre en lumière avec bienveillance un sujet au combien important que celui de la santé mentale. Une belle découverte d'une autrice dont je lirai sûrement les prochains textes !
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Eve travaille dans un restaurant en tant que serveuse. Elle vit en colocation avec un couple Karina et Bill. Mais quelque chose la tourmente, la disparition de Grace, sa meilleure amie, son âme soeur. Et l'absence de sa mère qui l'a abandonnée quand elle avait quatre ans. Et son père qui se noie dans l'alcool. Un jour, Eve craque et se fait renvoyer de son travail. Elle retrouve un ami d'enfance qui lui obtient quelques heures de travail dans le bar où il travaille et pour réussir à payer son loyer accepte de devenir modèle vivant. Et l'obsède Suzon, la femme du tableau d'Edouard Manet, Un bar aux Folies Bergère, qu'elle va revoir sans cesse dans un musée londonien.
Peinture fraîche suit quelques mois de la vie d'une Anglaise d'aujourd'hui fragilisée par son parcours de vie chaotique et la perte d'un être cher. Eve est un personnage aux prises avec une dépression qui s'ignore mais qui peut encore sans sortir grâce à un solide sens de l'humour, une volonté sans pareille et la présence réconfortante de personnes aimantes et bien intentionnées.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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