Citations sur Slaves, tome 1 : Vie humaine (14)
- (...) pour reprendre tes mots d’il y a quelques temps, tu es la colle.
- La colle ?
- Oui la colle, pour recoller les morceaux.
Une langue chaude et humide glisse le long de mon buste, je me cambre pour mieux recevoir cette caresse délicieuse. Dans le noir le plus complet je ne vois rien, je ressens juste. Des mains de partout, sur tout le corps, il est partout. J'aimerais que cette langue aille plus bas, entre mes cuisses, que je puisse sentir cette douceur là où le feu brûle en moi.
— Ta peau est si douce.
Cogner pour régner... Cogner une femme... très viril !
- La différence entre toi et moi, c'est que même si je t'en veux, je continue de t'aimer.
Je me fige.
- Tu crois que je ne t'aime pas c'est ça ? Mais le problème n'est pas là Dead !
- D'accord, tu m'aimes ?
Je vais le frapper !
- Tu le sais très bien ! Le problème est que justement tu le sais ! Et si tu l'ignorais ? Et si je ne te l'avais jamais dit ! Comment tu le vivrais ?!
- Mal, et je suis mal, parce que justement, tu ne l'as jamais véritablement dit.
Je me fige à nouveau. Si je l'ai dit, dans les toilettes... Non, il a raison je n'ai rien dit. L'homme que j'aimais c'est vague.
- Et si je te le disais ? Tu me répondrais ? Si je te disais que je t'aime est ce que tu me parlerais ?
Je fixe Dead, j'attends une réponse de sa part, un signe, un geste, un mot qui me ferait croire qu'il fait un pas. Je sais que je ne devrais pas jouer, mais
- Non.
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— C'est évident que mon regard sur toi vient de changer. Comment pourrait-il en être autrement ?
Je n'ai pas appris que tu étais blonde en vérité, ni Russe, ou équilibriste, je viens d'apprendre quelque chose de douloureux sur toi. Quelque chose que je déteste. Ce n'est pas de ta faute ce qui s’est produit.
Même si souvent, les femmes pensent que c'est le cas, non, ça ne l'est pas. Ce que j'essaie de te dire, c'est... que oui, il a changé.
Je ne vois plus en toi la petite humaine d'une vingtaine d'années qui écoutait derrière les portes de son ancien maitre, je ne vois plus la femme rebelle, teigneuse, froide et sèche, en colère contre le monde entier.
Je vois quelqu'un de très courageux, belle comme jamais, qui pense que, j'arrêterai de la désirer, maintenant que je sais qu'on l'a blessée, ce qui est faux. Je te désire autrement. Pas de la façon dont tu penses.
Je ne vois pas en toi quelqu'un de faible ni de fragile, tu es brisée, en attente de pouvoir trouver la colle pour recoller les morceaux, si ces morceaux, tu veux bien les donner.
Nouveaux coups de ceinture, nouveaux cris. Louis ne s'arrête pas, il frappe encore et encore. Des larmes de douleur sortent de mes yeux. C'est insupportable. J'essaie de bouger, mais à chaque coup c'est encore pire. La douleur m'épuise.
— Arrête... je gémis.
— NON !
Il jette sa ceinture, m'attrape par les bras et me retourne pour lui faire face. Son visage est déformé par la colère.
— Salope !
Son poing vient frapper ma joue. C'est violent, mauvais et douloureux. Je ne compte plus les coups qu'il me donne, là et sur tout le reste du corps. Il s'est déjà montré violent... mais pas à ce point-là.
— Je fais ce que je veux moi aussi, et à cet instant, j’ai envie que tu m’obéisses , car si tu ne le fais pas…
— Tu comptes me violer tous les soirs? Louis se relève, il continue de rire, ce n'est pas vraiment rassurant. Je me lève à mon tour, ma hanche me fait mal. J'aimerais des réponses. Je veux lui régler son compte... si je pouvais... Il s'approche de moi, et par instinct, je recule.
— Tu as peur de moi.
- La magie n'existe pas mon ange.
- Tu existes bien pourtant ?
Dead prend un air supérieur.
- C'est parce que je suis moi.
- Ton égo te perdra, je murmure en me retournant.
- Sache que je ne mords pas... enfin... (Il se met à rire, ce qui n'est pas très rassurant) je ne plante mes crocs que dans des veines.
- Mon dieu...
- Tu peux toujours prier ma belle, je ne suis pas sûr qu'il t'entende !
Je dévisage le jeune homme qui m'a lancé ça, comme si je n'étais qu'une pauvre chaussette sale qu'on jette au panier.
- Je ne prie pas ! Comment je le pourrais, je ne crois pas en dieu, c'est impossible, pas dans le monde où je vis. Dieu, ou toute autre forme de croyance n'a pas sa place avec ces démons. Et s'il en a un, où est-il depuis quinze ans ? Quel "Dieu" laisserait son "peuple" crever de faim, de froid, et mourir dans l'injustice ?