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Critique de Kae_Morrigan
Je sors de la routine Fantasy/Fantastique des derniers mois, avec ce roman qui mêle Thriller et Dark Romance, dans le sens où, habituellement, la Dark Romance narre une relation complètement déséquilibrée et toxique, du genre une victime amoureuse de son agresseur. Ici, ce n'est pas du tout le cas, au contraire : il s'agit de deux victimes qui s'aiment malgré ce que leur fait subir leur bourreau. Je ne sais pas trop pourquoi je me suis lancée dans cette lecture : je ne suis pas du tout fan de romance, et c'est d'ailleurs un défi d'en écrire une en ce moment. C'est le côté sombre qui a dû me convaincre, car ça me parle plus. X)
Autant dire qu'on en a pour son argent niveau noirceur : ce que Reagan et Vic ont subi et subissent encore est intolérable, d'une cruauté sans nom. J'ai lu beaucoup de récits sombres et horrifiques, et Cooper est l'un des pires personnages que j'ai pu lire. Même si je préfère les antagonistes nuancés, c'est mieux que lui n'en ait aucune car rien ne justifie ou n'excuse ses actes et sa perversion. J'apprécie aussi les anti-héros, et Reagan en est un malgré lui : on est loin du héros infaillible, qui reste dans la lumière malgré les horreurs qui lui arrive. C'est un humain, il est réaliste, et il est empli de haine et de démons, impossible de tenir le coup face à ce qui lui est arrivé. Pourtant, il est d'une force et d'une volonté incroyables, il fait tout pour aller de l'avant et rester debout.
Vic, elle, est plus dans la discrétion et la passivité, j'ai préféré Reagan, mais c'est impossible aussi de ne pas s'attacher à elle et ne pas compatir face à ce qu'elle a subi. Ensemble, Reagan et Vic forment un couple qu'on a envie de suivre, qu'on veut voir se reconstruire, qu'on trouve attendrissant quand la complicité opère, et qui apporte de la lumière dans toute cette horreur.
La Dark Romance vient du fait que leur relation est née d'une situation affreuse, et beaucoup de personnes pensent qu'on ne peut pas aimer dans les conditions qu'ils ont vécu ; mais les autrices n'ont pas rendu cette relation malsaine, au contraire, elles ont réussi à mettre en avant la beauté du lien qui unit Reagan et Vic, ce qui évite le malaise qu'on aurait pu ressentir pour ce couple né de la violence et du sadisme.
La narration est originale, dans le sens où on alterne entre le passé et la séquestration de Reagan et Vic, et le présent où se tient le procès de Cooper pour ce qu'il leur a fait. On sait donc que les deux victimes ont survécu à leur bourreau, mais on voit les conséquences physiques et mentales de leurs sévices, et on apprend en détail ce qu'il s'est passé, et l'horreur ne cesse de croître.
Ce procédé narratif me rappelle Séquestrée de Chevy Stevens voire Prodigal Blues de Gary A. Braunbeck. On pourrait croire que ça spoile vu qu'on sait depuis le début que Reagan et Vic ont échappé à leur tortionnaire, mais j'ai trouvé ce procédé plus intéressant car on échappe au « Ils s'en sont sortis, le méchant a été arrêté, tout est bien qui finit bien ».
Dans la vraie vie, ce n'est pas si simple, il y a les séquelles, les témoignages, les souvenirs, le procès, et les deux autrices l'ont très bien compris.
J'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire, ce n'est pas une romance malsaine ni une succession de scènes racoleuses. C'est très explicite, c'est vrai, et je déconseille aux âmes sensibles, mais à aucun moment Maryrhage et Amheliie n'ont usé de la culture du viol, ont fait de ce crime quelque chose de fantasmé ou excitant, elles ont montré la cruauté de l'acte, les conséquences sur les victimes.
Pour l'histoire dans sa globalité, j'ai aimé les rebondissements, les révélations, ça ne laisse pas indifférent. Je suis difficilement impressionnable, mais j'ai compati pour Reagan et Vic, j'ai apprécié leur lien si fort, j'ai détesté les personnages qui les jugeaient, j'ai haï Cooper (ce personnage mérite le pire sans hésitation).
J'ai lu en postface que l'écriture de ce roman n'a pas été simple, et je veux bien le croire : j'ai des personnages vraiment atroces et d'autres qui en subissent les conséquences, et c'est éprouvant de faire du mal à ceux auxquels on s'attache (même si ça ne m'empêche pas de recommencer 😈). Heureusement qu'il y a eu des moments de rigolade entre les autrices pour décompresser après une session d'écriture, j'imagine que ça doit vraiment faire du bien !
Autant dire qu'on en a pour son argent niveau noirceur : ce que Reagan et Vic ont subi et subissent encore est intolérable, d'une cruauté sans nom. J'ai lu beaucoup de récits sombres et horrifiques, et Cooper est l'un des pires personnages que j'ai pu lire. Même si je préfère les antagonistes nuancés, c'est mieux que lui n'en ait aucune car rien ne justifie ou n'excuse ses actes et sa perversion. J'apprécie aussi les anti-héros, et Reagan en est un malgré lui : on est loin du héros infaillible, qui reste dans la lumière malgré les horreurs qui lui arrive. C'est un humain, il est réaliste, et il est empli de haine et de démons, impossible de tenir le coup face à ce qui lui est arrivé. Pourtant, il est d'une force et d'une volonté incroyables, il fait tout pour aller de l'avant et rester debout.
Vic, elle, est plus dans la discrétion et la passivité, j'ai préféré Reagan, mais c'est impossible aussi de ne pas s'attacher à elle et ne pas compatir face à ce qu'elle a subi. Ensemble, Reagan et Vic forment un couple qu'on a envie de suivre, qu'on veut voir se reconstruire, qu'on trouve attendrissant quand la complicité opère, et qui apporte de la lumière dans toute cette horreur.
La Dark Romance vient du fait que leur relation est née d'une situation affreuse, et beaucoup de personnes pensent qu'on ne peut pas aimer dans les conditions qu'ils ont vécu ; mais les autrices n'ont pas rendu cette relation malsaine, au contraire, elles ont réussi à mettre en avant la beauté du lien qui unit Reagan et Vic, ce qui évite le malaise qu'on aurait pu ressentir pour ce couple né de la violence et du sadisme.
La narration est originale, dans le sens où on alterne entre le passé et la séquestration de Reagan et Vic, et le présent où se tient le procès de Cooper pour ce qu'il leur a fait. On sait donc que les deux victimes ont survécu à leur bourreau, mais on voit les conséquences physiques et mentales de leurs sévices, et on apprend en détail ce qu'il s'est passé, et l'horreur ne cesse de croître.
Ce procédé narratif me rappelle Séquestrée de Chevy Stevens voire Prodigal Blues de Gary A. Braunbeck. On pourrait croire que ça spoile vu qu'on sait depuis le début que Reagan et Vic ont échappé à leur tortionnaire, mais j'ai trouvé ce procédé plus intéressant car on échappe au « Ils s'en sont sortis, le méchant a été arrêté, tout est bien qui finit bien ».
Dans la vraie vie, ce n'est pas si simple, il y a les séquelles, les témoignages, les souvenirs, le procès, et les deux autrices l'ont très bien compris.
J'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire, ce n'est pas une romance malsaine ni une succession de scènes racoleuses. C'est très explicite, c'est vrai, et je déconseille aux âmes sensibles, mais à aucun moment Maryrhage et Amheliie n'ont usé de la culture du viol, ont fait de ce crime quelque chose de fantasmé ou excitant, elles ont montré la cruauté de l'acte, les conséquences sur les victimes.
Pour l'histoire dans sa globalité, j'ai aimé les rebondissements, les révélations, ça ne laisse pas indifférent. Je suis difficilement impressionnable, mais j'ai compati pour Reagan et Vic, j'ai apprécié leur lien si fort, j'ai détesté les personnages qui les jugeaient, j'ai haï Cooper (ce personnage mérite le pire sans hésitation).
J'ai lu en postface que l'écriture de ce roman n'a pas été simple, et je veux bien le croire : j'ai des personnages vraiment atroces et d'autres qui en subissent les conséquences, et c'est éprouvant de faire du mal à ceux auxquels on s'attache (même si ça ne m'empêche pas de recommencer 😈). Heureusement qu'il y a eu des moments de rigolade entre les autrices pour décompresser après une session d'écriture, j'imagine que ça doit vraiment faire du bien !
