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Critique de cecilit


Après La Servante écarlate, le dernier homme ou le temps du déluge, Margaret Atwood explore encore l'utopie négative en imaginant un futur pas si lointain où il serait normal d'être en prison la moitié du temps, de se priver de sa liberté, de son intimité au prix d'un toit, d'un caddie rempli et l'assurance de ne pas se faire voler par des encore moins nantis que soi.. Stan et Charmaine, un jeune couple américain, sautent ainsi le pas, eux qui dorment dans leur voiture - et puis, puisqu'ils ont tout perdu travail, boulot, confort, sécurité ! , se disent-ils - et signent pour un billet simple vers cet Eldorado promis.
Passés le bonheur de dormir dans des draps frais et l'impression de servir à quelque chose, ils déchantent cependant assez vite grâce ou à cause d'un petit mot griffonnė, caché dans leur cuisine.
Atwood nous livre ici une farce grinçante, glaçante, cynique et parfois drôle, sans temps mort ni ennui, qui parle des rapports hommes-femmes, de la liberté, de la culpabilité, de l'argent et de l'atteinte à l'intégrité de l'humain. Et si ce roman vire vers le carnavalesque, c'est pour mieux pointer le grand cirque dans lequel nous pourrions tous tomber. Merci à la Masse Critique de Babelio et aux éditions Belfort de m'avoir offert cet ouvrage.
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